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« Cyriac, moins cool que Mbokani mais culotté comme Batshuayi »

Alex Czerniatynski, qui a lui aussi connu des hauts et des bas avec le public d’Anderlecht, juge Gohi Bi Cyriac.

« Choisir d’être attaquant, choisir de jouer à Anderlecht, c’est accepter dès le départ le risque de se faire pendre en grippe par un public exigeant. Cyriac l’a compris. En jouant devant, il est impossible d’enchaîner trois saisons dans ce club sans avoir de temps en temps des problèmes avec les supporters. Tout est grossi. A la limite, si les gens qui sont au stade ne se font pas la réflexion qu’un attaquant a raté une action, ce sera quand même décortiqué et grossi dans les journaux du lundi, et aussi dans les émissions de télé, en Wallonie et en Flandre. Et ça continuera à faire débat pendant quelques jours. Les loupés que tu peux te permettre dans un club de milieu de classement, ils ne passent pas à Anderlecht.

La bonne réaction consiste à laisser glisser la pression, à ne pas s’en formaliser. Dieumerci Mbokani était un exemple parfait. On avait toujours l’impression qu’il ne ressentait aucun stress, il était toujours décontracté et souriant, même quand le public se manifestait contre lui. Je crois que Cyriac est un peu moins cool. Aujourd’hui, Michy Batshuayi a aussi la bonne réaction avec le Standard. Il s’est fait siffler mais il a continué à essayer des actions difficiles, persuadé que ça finirait par rentrer à nouveau. C’est comme ça que tu reviens dans le coup. Et Cyriac a montré qu’il raisonnait de la même façon. Dans les derniers matches, il a plusieurs fois tenté des choses difficiles. Et ça a parfois marché. Je trouve qu’il n’est pas encore revenu au niveau qu’il avait au Standard mais il s’en rapproche. Il redevient imprévisible. En début de saison, il était imprévisible… dans le sens où il ne savait pas lui-même où il courait. »

Pierre Danvoye

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