Marc Degryse

Compliments à Bruno Venanzi et Olivier Renard

Pour Marc Degryse, le chroniqueur de Sport/Foot Magazine, la présence du Standard et de Mehdi Carcela est une bonne chose pour les play-offs 1.

La fin de la phase classique a été pleine de suspense, et tout a fini par tourner à l’avantage du Standard. Leur match à Ostende a été à leur image : spectaculaire. On ne s’y attendait plus à la mi-temps, mais la montée au jeu de Mehdi Carcela a fait la différence autour des seize mètres. C’est vraiment un joueur qui augmente le niveau de notre compétition. Il a quelque chose de spécial. Avec son arrivée, le Standard s’est vraiment renforcé au mois de janvier. Sa présence, c’est une bonne chose pour les play-offs 1. Il y aura beaucoup plus de matches de haut niveau. Avec les qualifications du Standard et de Genk, même si on n’en doutait pas beaucoup pour les Limbourgeois, les cinq plus grands clubs du championnat seront de la partie. C’est assez rare, et ça me rend optimiste en vue de la qualité de la fin de saison. Même si je suis sûr que du côté d’Anderlecht et de Bruges, on n’est pas rassuré par la présence des Liégeois dans le top 6. Des matches contre Courtrai ou face à l’Antwerp auraient été moins compliqués à négocier.

La qualification du Standard leur a coûté beaucoup d’énergie, mais je dois quand même adresser mes compliments à Bruno Venanzi et à Olivier Renard. Malgré des résultats difficiles en début de saison, comme un 0-4 à la maison face à Zulte Waregem ou un 4-0 à Bruges, ils ont conservé leur confiance en leur entraîneur. Les saisons précédentes, Slavo Muslin et Yannick Ferrera n’avaient pas eu droit à autant de temps. Cette fois, Ricardo Sa Pinto a été contesté, mais ils ont encaissé les coups, et tenu le coup.

Le Portugais est un entraîneur spectaculaire. Il a parfois trop parlé de lui pour des aspects extérieurs au football. Ses interviews, ses critiques envers les arbitres, et son fameux plongeon contre Anderlecht… Tout ça n’était pas très positif. Mais au final, j’ai l’impression qu’il a adapté son discours. Depuis qu’il parle en anglais, je trouve que son message passe mieux. Et puis, on ne peut pas dire qu’il ne donne pas une grosse dose de grinta à son équipe. Il fait parfois trop de cinéma mais quand il se contrôle, il a montré qu’il pouvait être un bon entraîneur. Il a tout de même pris quelques décisions fortes. En début de saison, il avait déjà écarté l’ancien capitaine Alexander Scholz pour faire une place à Christian Luyindama, il fallait le faire. Il n’a pas hésité non plus à sortir Sébastien Pocognoli du onze de base, ou à mettre Orlando Sá sur le banc avant son départ pour la Chine, quand il jugeait qu’il n’était plus assez impliqué.

Le Standard ne doit tout de même pas tomber dans l’euphorie. Vu la qualité qu’il y a dans ce groupe, 44 points sur 90, c’est trop peu. Ce n’est même pas la moitié. Mais ces dernières semaines, on ne peut pas nier qu’il y a beaucoup de points positifs à relever.

Bien sûr, Mouscron a mal défendu. Mais des équipes qui défendent mal, j’en vois chaque semaine.

À l’autre bout du classement, le spectacle a aussi été au rendez-vous. Eupen s’est sauvé, et je n’ai pas envie de faire d’insinuations à ce sujet, car je n’ai aucune preuve que des choses incorrectes ont eu lieu. Bien sûr, Mouscron a très mal défendu en fin de match. Mais des équipes qui défendent mal, j’en vois chaque semaine. Le premier but de Yuta Toyokawa, qui coupe la trajectoire d’un coup franc donné par Luis Garcia, par exemple. Il y a une semaine, c’est Renaud Emond qui marquait comme ça contre Malines. Et ce week-end, Lukasz Teodorczyk a planté de la même façon contre l’Antwerp. Et ce n’est pas non plus la première fois que Luis Garcia marque sur une frappe à distance, comme sur le 2-0.

Je peux aussi comprendre la frustration de Malines. Avec toutes les affaires de ces dernières années, Mouscron a une mauvaise réputation. C’est peut-être cette accumulation qui reste en travers de la gorge des Malinois. Mais de mon côté, si je reste neutre et objectif, je dois bien reconnaître que je ne sais rien prouver qui puisse remettre en doute la victoire d’Eupen.

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