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Charleroi en Europe : un voyage qui coûtera cher !

Stephane Vande Velde

Qu’il affronte les Israéliens du Beitar Jérusalem ou les Kazakhs de Shymkent, le Sporting Charleroi devra mettre la main à la poche pour goûter à l’Europe.

Charleroi s’apprête donc à retrouver l’Europe. Ce qui, à part du prestige, ne risque pas de lui rapporter beaucoup. Il y a d’abord les primes prévues à cet effet. Il y a ensuite les travaux du stade, rendus obligatoires par la participation européenne. L’UEFA oblige en effet aux clubs de posséder des sièges avec dossiers. Le Sporting Charleroi a donc dû changer 10.900 sièges qui seront livrés quelques jours avant le match à domicile, le 16 juillet.

« Ils doivent être placés pour le 15 au soir », explique le secrétaire général, Pierre-Yves Hendrickx. Le reste des travaux effectués par le club ne sont, eux, pas dictés par l’UEFA mais par l’Union Belge, la loi belge surpassant celle de l’UEFA. Et c’est sur base d’un rapport des pompiers de juin 2014 que toute une série de travaux ont été commandés en novembre: escaliers de secours, remplacement des sièges des business seats qui n’étaient plus conformes, élargissement des portes de sécurité, éclairage plus puissant, nouvelle sono, multiplication (ou remplacement) des caméras de sécurité. Montant total : 1,3 million (dont 400.000 euros à charge du Sporting).

Il y a enfin le coût du déplacement en lui-même. En tirant soit un club kazakh, soit un club israélien, le club ne s’est pas ménagé un déplacement court et bon marché, ses deux pays n’étant pas bien desservis. Un vol normal pourrait être utilisé pour aller à Jérusalem mais le club est confronté à des horaires contraignants (or, le championnat reprend dans la foulée !) et à des vols déjà bien remplis puisqu’il s’agit de la haute saison (or, le Sporting doit réserver une cinquante de places pour joueurs, staff, sponsors et médias).

Par contre, pas de possibilité d’utiliser un vol normal pour rallier le Kazakhstan. Il faudra d’office prendre un vol privé. Dont coût : entre 80.000 et 100.000 euros. Un déplacement qui devra également tenir compte du nombre de kilomètres. Le Kazakhstan (5300 kilomètres) étant plus éloigné qu’Israël (3300 km), certaines remises de prix comprennent une escale technique Vous ajoutez les quatre heures de décalage horaire (pour seulement une heure en Israël) et la température (45° actuellement) et vous comprenez les contraintes d’un déplacement à Shymkent.

Par Stéphane Vande Velde

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