Challenger Pro League: Beveren et le RWDM impressionnent et creusent l’écart, les soucis défensifs lierrois et la révénation Oyama

Treize journées de compétition ont été disputées en Challenger Pro League. Le SK Beveren et le RWDM poursuivent leur route en tête du classement en s’offrant des victoires nettes et sans bavure. La défense lierroise plonge après avoir tenu la dragée haute à Anderlecht en Coupe de Belgique et petit portrait de Luis Oyama, l’une des découvertes brésiliennes du RWDM.

Beveren et le RWDM reçus 5 sur 5

Les deux leaders du championnat continuent de caracoler en tête de la Challenger Pro League après leurs victoires du week-end. Les Coalisés ont enfoncé encore plus Lommel dans la crise en lui infligeant un score de forfait. Après cette sixième défaite en sept rencontres, les jours de Steve Bould semblent comptés dans le Limbourg. Le paradoxe dans cette histoire, c’est qu’avant ce 3/21, les Lommelois avaient justement triomphé du RWDM au Soevereinstadion.

A l’époque, Mickaël Biron avait sauvé l’honneur des Bruxellois sur pénalty et ce dimanche, il a été le premier buteur de la victoire des siens. Luis Oyama, dont on reparlera plus bas, signait un doublé alors que les lommelois buvaient le calice jusqu’à la lie en marquant deux fois dans leurs propres filets.

Mickaël Biron a lancé le RWDM sur la voie d’un large succès contre Lommel. (Photo by JILL DELSAUX/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

Le défi de Beveren semblait plus ardu puisqu’il se déplaçait chez le voisin de la Province d’Anvers, le Lierse. Jeudi, les Palletiers avaient poussé Anderlecht aux tirs au but avant d’être finalement éliminés. Cette rencontre allait-elle peser dans les jambes des joueurs locaux ? Des changements étaient d’ailleurs opérés par Tom Van Imschoot, qui alignait un 5-2-3 au lieu du 4-3-3 de vigueur contre le club le plus titré du pays.

Maxime Delanghe retrouvait sa place entre les perches au détriment de Jarno De Smet, Jordy Gillekens intégrait la nouvelle charnière centrale à trois, Sebastiaan Brebels retrouvait sa place de pare-choc aux côtés de Thibaut van Acker. Pieter De Schrijver cédait sa place à Jarno Libert, qui allait évoluer comme piston droit. Enfin, en attaque, Daan Vekemans, qui avait égalisé contre les Mauves, devait amener le danger, en compagnie de Lucas Walbrecq, autour de l’homme de pointe : Serge Tabekou, préféré au meilleur buteur du championnat Leonardo Rocha.

Le Camerounais, qui avait aussi marqué contre Anderlecht, allait être l’un des acteurs de ce choc au sommet, mais dans le mauvais sens du terme. Alors que son équipe réalisait la première mi-temps parfaite en menant 1-0 grâce à Vekemans, Tabekou allait écoper d’une carte rouge directe à la 50e.

Après ce fait de match, les locaux allaient totalement sombrer. Chris Kablan, qui avait remplacé Alexander Corryn à la pause, égalisait avant que les deux habituels artificiers Thiemo Barry et Dieumerci Mbokani ne portent l’addition à 1-3. Elle sera encore salée de deux derniers buts signés Sander Coopman et Lucas Ribeiro Costa.

Cette lourde défaite assène un coup aux ambitions lierroises. Les hommes de Van Imschoot étaient provisoirement revenus à deux unutés de leur invité à la pause. Voici désormais les Pallieters avec un retard de cinq unités. Le Beerschot, malgré sa victoire du week-end et le RSCA Futures, accroché (2-2 sur le terrain du Club NXT) pour la première fois depuis la prise en main par Guillaume Gillet pointent eux à quatre unités d’un duo de tête qui semble petit à petit s’affirmer comme celui qui disputera le droit de retrouver l’élite la saison prochaine.

Le Lierse en perdition défensive

La lourde défaite du Lierse sur ses terres, des oeuvres de Beveren, ne s’explique pas uniquement par l’exclusion de Serge Tabekou, qui a laissé ses petits camarades à dix sur la pelouse. Le renvoi au vestiaire d’un attaquant de pointe est parfois plus facile à compenser pour une équipe qui en plus mène au score. La débâcle souligne surtout les problèmes d’organisation récurrents d’une formation qui est tout simplement la pire arrière garde du pays.

En première mi-temps, le passage à un trio central, au lieu d’une défense à quatre alignée lors des douze premières sorties en Challenger Pro League, semblait porter ses fruits. L’édifice s’est totalement effrondré avec une équipe en infériorité numérique. En 13 rencontres, le gardien lierrois a déjà été repêcher le cuir à 29 reprises au fond de ses filets, soit 2,23 fois par match. Des statistiques évidemment anormales pour une équipe qui espérait éventuellement jouer le haut du tableau.

Le Lierse est à la peine défensivement depuis le début de la saison et a sombré à domicile contre Beveren. (Photo by KRISTOF VAN ACCOM/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

Les formations qui précèdent les Pallieters au classement n’ont respectivement encaissé que 11 (RWDM), 13 (Beveren), 16 (Beerschot) et 17 buts (Anderlecht Futures). Les Lierrois compensent en partie avec une division offensive efficace, autrice de 26 buts, soit le troisième meilleur total de la division 2, mais Tom Van Imschoot devra continuer à chercher la bonne formule pour que sa tour défensive ne s’effondre pas au premier grain de sable qui se dérobe…

Luis Oyama, la pépite brésilienne du stade Machtens

Arrivé en prêt de Botafago, l’un des nombreux clubs présents dans le portefeuille du nouveau propriétaire des Molenbeekois John Textor, Luis Oyama s’est rapidement affirmé comme une valeur ajoutée pour son équipe. Ce dimanche, il a été l’un des grands artisans de la large victoire de ses couleurs contre Lommel, en s’offrant un doublé. Le petit milieu de terrain (1m71) évolue pourtant dans un registre défensif aux côtés d’Alexis de Sart mais a surtout démontré la qualité de ses pieds, très brésiliens.

Il a pour l’instant commencé qu’une seule rencontre sur le banc depuis son arrivée au RWDM. Et c’est paradoxalement lors de celle-ci qu’il avait marqué son premier but en Belgique. Agé de 25 ans, Luis Oyama a été formé à Mirassol et y devenu professionnel. Au sein de ce pensionnaire de Serie B (la division 2 brésilienne), il n’a pas toujours été titulaire et a été souvent loué à des clubs de l’Etat de Sao Paulo comme Atibaia et Ponte Preto.

Luis Oyama s’est offert un doublé au stade Machtens contre Lommel. (Photo by JILL DELSAUX/BELGA MAG/AFP via Getty Images) © belga

Au début de l’année civile, il rejoint Botafogo, formation de Rio de Janeiro, où il avait été loué un an plus tôt lorsque le club historique brésilien avait été relégué dans l’antichambre de l’élite. Auteur de 3 buts et deux passes décisives en 31 apparitions, il avait contribué à la remontée du club de l’Estrela Solitária et disputé 16 rencontres de Serie A en 2022, avant que le club ne décide de l’envoyer en Europe pour s’aguerrir au sein du petit dernier de la galaxie Textor. A Botafogo, il était titulaire en début d’année avant de perdre progressivement sa place.

S’il n’est pas un joueur du calibre des Nilton Santos ou Garrincha, deux légendes du club et du football brésilien tout simplement, Luis Oyama est clairement une plus-value pour un RWDM aux grandes ambitions. D’origine japonaise, le numéro 55 du stade Machtens se distingue par ses qualités défensives et son sens de l’interception couplé à un tacle efficace. Il est aussi capable de dribbler et de donner des passes capables de casser les lignes quand cela est nécessaire.

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