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Butelle : « Preud’homme me fait penser à Ranieri »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Débarqué d’Angers en janvier, le gardien français Ludovic Butelle s’est immédiatement imposé dans les buts brugeois. Rencontre.

« On ne veut pas se rater une deuxième fois ! » Ludovic Butelle a les crocs. Il est probablement le meilleur transfert entrant de janvier. Français, gardien de but à Bruges, une grosse présence et une sacrée histoire en montagnes russes. « Ne pas se rater une deuxième fois », ça veut dire « Ne pas cochonner les play-offs comme la finale de la Coupe a été bâclée ». Entretien.

Tu as carrément comparé Michel Preud’homme à Claudio Ranieri !

LUDOVIC BUTELLE : Ben oui… J’ai eu du beau monde dans mes entraîneurs. Albert Cartier qui m’a lancé en Ligue 1 avec Metz alors que je n’avais même pas de contrat pro, Gilbert Gress, Jean Fernandez, Quique Flores qui est maintenant à Watford, Rudi Garcia, Franck Dumas. Et donc Claudio Ranieri à Valence. C’est à lui que Michel Preud’homme me fait le plus penser. Ils ont la même proximité avec leur staff et leurs joueurs, ils savent absolument tout sur la façon de jouer des adversaires, ils sont pointilleux à l’extrême. Et ce sont deux personnes attachantes, très vraies.

Tu te mets à la place de Sébastien Bruzzese ? Il croit être redevenu titulaire et il voit débarquer le meilleur gardien du moment en championnat de France !

BUTELLE : Je comprends qu’il ait pu être déçu. Ce qu’il vit… j’ai vécu exactement la même chose à Lille. Je venais d’y passer une saison en prêt, on m’a dit que je pouvais devenir le titulaire attitré, alors j’ai signé. Mais directement, ils ont fait venir Mickaël Landreau. On ne prend pas un gardien pareil pour le mettre sur le banc. Donc, c’est moi qui y suis allé… Je n’ai sans doute pas eu la bonne réaction, je me suis renfermé, j’ai peut-être baissé trop vite les bras, ça m’a valu des petits problèmes. Mais ça fait avancer, ça fait grandir. Après, j’ai fait le bon choix. Je voulais du temps de jeu et j’ai accepté de descendre en Ligue 2. Là, pendant des années, j’ai joué plus d’une trentaine de matches par saison. Il y a des gardiens qui sont prêts à accepter pour longtemps un rôle de doublure. Je ne critique pas, chacun fait son plan de carrière. Pour moi, ce n’était pas envisageable. Au final, je me retrouve numéro 1 dans une équipe du niveau de Bruges, ça veut dire que j’ai bien mené ma barque.

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Ludovic Butelle dans votre Sport/Foot Magazine

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