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« Benteke ne sortait pas spécialement du lot »

Plongée au coeur du foot de rue à Droixhe, le quartier qui a vu grandir Christian Benteke, Mehdi Carcela ou encore Zakaria Bakkali.

Christian Benteke, plus jeune, souffrait d’un problème de taille. Ou plutôt de sa grande taille. « Vers 10 ans, il était déjà plus grand que beaucoup de jeunes de son âge », explique son cousin. « Et il était intimidé par le regard des autres, surtout par celui des parents qui le soupçonnait de mentir sur son âge. C’est pourquoi il hésitait à aller au contact. A cet âge, Christian était plutôt indiscipliné et turbulent. Son père, qui était un ancien militaire du Congo, était strict et ne supportait pas le laisser-aller de son fils. Quand il a appris que Christian avait raté sa quatrième primaire, il est venu chez moi où se trouvait Christian et ses affaires de foot. Il a alors pris ses chaussures de foot, a coupé le bout, puis les a jetées dans la Meuse. Aux yeux de nos parents, les études étaient bien plus importantes que le foot.

C’est pour ça notamment qu’il est parti du Standard pour rejoindre Genk à 16 ans alors que tout le monde prétendait que c’était une histoire de sous. Genk lui permettait de s’entraîner une fois par jour alors que le Standard dispensait deux séances quotidiennes. Vers l’âge de 12 ans, mon cousin s’est totalement métamorphosé. Sa vie était organisée en fonction du foot, des matches alors que beaucoup d’entre nous ne pensions qu’à nous amuser, à sortir. Lui restait avec nous jusqu’à 22h, puis il rentrait chez lui, tranquillement. C’est ce qui a fait la différence avec pas mal d’autres jeunes du quartier tout aussi doués que lui mais qui n’ont jamais percé. Tout comme Mehdi, il faisait partie des meilleurs joueurs mais il ne sortait pas spécialement du lot. »

Par Thomas Bricmont

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