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Ariel Jacobs garde un goût de trop peu de Dossevi

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Homme en forme du côté des Rouches, Matthieu Dossevi n’a pas laissé un souvenir impérissable à Ariel Jacobs qui l’a eu sous ses ordres à Valenciennes.

Matthieu Dossevi avait Ariel Jacobs comme coach à Valenciennes en 2013-2014, saison historiquement catastrophique pour ce club avec des soucis financiers insolubles et une relégation en Ligue 2 pour finir. Le Diegemois voit maintenant au Standard  » un joueur avec des qualités techniques, une explosivité, un passing, une efficacité dans les situations d’un contre un et un dribble au-dessus de la moyenne. Ça saute aux yeux aujourd’hui parce qu’il est dans une meilleure équipe qu’à Valenciennes. Là- bas, je n’ai pas tout le temps vu le meilleur Dossevi, bien loin de là. Oui, notre collaboration m’a laissé un goût de trop peu. « 

En cause, la situation inextricable de Valenciennes et la situation contractuelle du joueur.  » Il y avait plein de questions sur l’avenir du club, carrément sur sa survie. Sur 25 joueurs, j’en avais 13 en fin de contrat. Tu imagines ce qui peut se passer dans la tête d’un footballeur qui sait qu’il va partir. Certains se disent : -A quoi bon tout donner pour cette équipe puisque je ne serai quand même plus ici dans quelques mois ? D’autres pensent : -Tout roule, ça ira bien, pas de raison de s’inquiéter. Le Matthieu Dossevi que j’ai connu là-bas n’était plus tout à fait concerné, c’est en tout cas l’impression qu’il me laissait.

Quand un club va aussi mal, l’engagement physique, le mental et la solidarité peuvent faire la différence mais il ne nous apportait pas ça. Je l’ai pris plusieurs fois à part, il m’a chaque fois garanti qu’il continuait à tout donner et qu’il voulait quitter Valenciennes la tête haute mais ce n’était pas mon sentiment. Si j’ai pris le temps de discuter avec lui, c’est parce que j’étais convaincu qu’il pouvait apporter plus. Le public était de mon avis. Les supporters de Valenciennes exigeaient que chaque joueur mouille son maillot et ils ne retrouvaient pas ça chez Dossevi.

Quand tu manques d’engagement, surtout dans une situation aussi compliquée, ça passe mal, ça devient irritant pour tes coéquipiers, ton coach, ton public. Il donnait une impression de nonchalance, il paraissait à la limite indifférent. J’ai fini par le sortir de l’équipe et il n’y a pas eu de révolte chez lui, il m’a simplement dit qu’il respectait ma décision. « 

Par Pierre Danvoye

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