Jacques Sys

Anderlecht écrit toujours la même histoire

Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Trop faible mentalement, trop peu de verve, du laxisme, de la paresse : chaque fois qu’Anderlecht traverse une période difficile, les mêmes raisons remontent à la surface.

C’est le cas la veille de matchs importants contre le Paris Saint-Germain et le Standard. Quel que soit son entraîneur, l’équipe raconte la même histoire. Aimé Anthuenis, Hugo Broos, Frankie Vercauteren, Ariël Jacobs et maintenant John van den Brom. A un moment donné ils sont tous confrontés à des problèmes identiques. Comme si c’était inhérent à la culture du club. Si vendredi Anderlecht a réussi à éviter la crise à Mons, les Mauves ont joué avec peu de conviction contre l’équipe de première division la plus faible du moment. Le champion n’avait pas de prise sur le match, jouait continuellement de longues balles et a réussi, grâce aux circonstances favorables, à marquer deux buts. Ce n’est pas très prometteur. Anderlecht a choisi une nouvelle voie en jouant la carte de la jeunesse au début de la saison. Les jeunes ont introduit la créativité et la frivolité. Mais ils doivent pouvoir se raccrocher aux valeurs fondamentales. Et celles-ci manquent. John van den Brom n’a pas peur de prendre des décisions et de mettre les joueurs forts sur le banc : Guillaume Gillet en a fait l’expérience vendredi. Il semble que l’entraîneur cherche la recette sans la trouver.

Et ainsi John van den Brom est mis de plus en plus sous pression, semaine après semaine. Même si on peut se demander si les changements d’entraîneurs sont très efficaces, certainement à court terme. 0 sur 6 pour Janevski à Mons, 1 sur 6 pour Rednic à la Gantoise. Et regardez Michel Preud’homme : son équipe a été balayée par Courtrai dimanche alors qu’il avait été accueilli comme le Messie au Club de Bruges. Trop de joueurs restent sous leur niveau, même Preud’homme n’y peut rien pour le moment. Bien sûr, il y a eu deux penaltys contestés, mais cela ne peut dissimuler le noeud du problème : le Club ne trouve pas de solutions sur le terrain, certainement pas si Maxime Lestienne ne joue pas. Il est probable qu’ils attirent de nouveaux joueurs en janvier et doivent recommencer. Comment creuser des fondations avec cinq entraîneurs en un peu plus de deux ans ? Mais surtout : comment une équipe qui a balayé Anderlecht il y a quelques semaines, peut-elle jouer aussi mal ? Cependant, cela n’enlève rien à la victoire de Courtrai. Actuellement, Hein Vanhaezebrouck est l’homme de cette compétition. Il en profite, mais ne s’en vante pas. Ce temps-là est passé et sa nouvelle attitude ne peut que lui faire du bien.

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