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5 questions à Hendrik Van Crombrugge

Le portier eupenois, Hendrik Van Crombrugge (24 ans), se prête au jeu d’une interview express.

1. Votre victoire contre le YRFC Malines vous permet de respirer un peu. Gamin, tu supportais Malines dans les tribunes. Tu n’as pas éprouvé un soupçon de regret d’avoir infligé pareil revers à ton équipe favorite?

Non car cette équipe avait déjà pas mal de problèmes avant de se déplacer à Eupen. Je ne suis évidemment pas heureux qu’elle soit à la peine. Nos liens sont toujours étroits car beaucoup de membres de ma famille sont supporters du Malinwa mais pas au point de ne plus m’adresser la parole. Jamais je ne romprai ce lien avec Malines mais cette victoire a boosté notre moral, même si je suis conscient que nous sommes loin d’être sortis de la zone dangereuse.

2. Vous êtes à peu près le seul club du bas de classement à n’avoir pas encore envisagé de renvoyer votre entraîneur. Tu es surpris ou Eupen a-t-il tout simplement oublié de mettre ce point à l’agenda ?

Non. Eupen est simplement un club différent. Nous sommes à part, à beaucoup de points de vue. Un de nos points forts, c’est justement de ne pas paniquer trop vite. Au contraire. Dans les moments difficiles, on réfléchit et réagit en toute objectivité. Quand tout est négatif autour de soi, il faut rester positif. Beaucoup d’équipes sont mal classées parce qu’elles ne marquent pas assez. Nous, on y parvient, comme la saison passée, et ça aide, évidemment.

3. Par moments, la saison passée, tu as été mitraillé. L’arrivée de défenseurs grands et chevronnés paraissait avoir résolu le problème. Pourquoi encaissez-vous toujours autant de buts ?

J’ai été surpris aussi car la préparation s’est très bien déroulée, ce qui a relevé la barre. Malheureusement, Zulte Waregem nous a infligé une lourde défaite 0-5. On a subi un choc énorme, dont on s’est difficilement remis. Par moments, on joue autrement que l’année dernière. Tout dépend du type de joueurs dont on dispose. Avec des gars comme Verdier et Leye, on peut développer un powerplay quand c’est nécessaire.

4. Cet été, tu as eu l’opportunité de signer à l’Ajax, comme deuxième gardien, mais tu as refusé pour continuer à progresser ici. Tu l’as souvent regretté ces derniers mois ?

Ça m’a peut-être effleuré une fois. Un professionnel doit assumer ses choix. Il est encore trop tôt pour dire si j’ai opéré le bon choix ou pas. Je connaîtrai la réponse au terme de la saison. D’ici là, j’aurai poursuivi mon développement. Je suis certain de pouvoir encore progresser, assez pour effectuer un pas en avant au terme de cette saison.

5. L’éclosion de votre ancien buteur, Henry Onyekuru, à Anderlecht te surprend ?

Non. Il a fait le bon choix en optant pour un club anglais qui le loue un an à un grand club belge. S’il était resté chez nous un an de plus, il aurait peut-être piétiné alors qu’il semble continuer à progresser au sein d’une équipe dont il n’est pas le principal joueur. Je le trouve plus affûté que l’année dernière. Il opère les bons choix au bon moment et à la bonne place. La saison passée, il lui arrivait d’entamer une action à un moment inopportun. N’oubliez pas qu’il n’a encore que vingt ans. Eupen n’attendait qu’une chose de lui : des buts. Il pouvait se permettre de négliger le reste, ses tâches défensives, pour autant qu’il trouve le chemin des filets. C’est certainement différent à Anderlecht.

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