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Trois raisons pour lesquelles Guardiola va aller gagner au Real Madrid

Stagiaire Le Vif

Le Bayern Munich de Pep Guardiola défie le Real de Carlo Ancelotti, ce mercredi soir à Madrid, en demi-finale aller de la Ligue des Champions.

1. Guardiola connaît le Real mieux que personne et cette équipe lui réussit bien

S’il y a bien un entraîneur qui connaît le Real Madrid comme sa poche, c’est Pep Guardiola. L’Espagnol a affronté l’équipe merengue à pas moins de quinze reprises et s’est imposé neuf fois, pour quatre nuls et seulement deux défaites. De plus, Guardiola est invaincu à Santiago Bernabeu puisque de ses deux défaites, l’une est survenue en championnat au Camp Nou et l’autre en finale de Coupe du Roi dans le stade de Valence. Beaucoup de joueurs de cette équipe (Casillas, Pepe, Ramos, Coentrao, Alonso, Ronaldo, Benzema) y militaient déjà lorsque Guardiola entraînait Barcelone et il a donc déjà eu l’occasion de les affronter. Plus que les victoires, c’est bien souvent la manière avec laquelle celles-ci ont été acquises qui fait de Guardiola la bête noire du Real Madrid. À chaque nouveau revers, le Real mettait à jour son impuissance à contrer le système mis en place par le stratège catalan. Face au tiki-taka développé par Barcelone, et dont le Bayern s’est à présent fait l’héritier, le Real éprouve toujours de grosses difficultés. Cette année aussi, malgré sa victoire en Coupe du Roi face au Barça, les Madrilènes ont mordu la poussière face à leurs opposants par deux fois en Liga. Et même si cette équipe du Bayern n’est pas parfaitement identique au Barcelone de Messi, elle devrait poser le même genre de problème à Ancelotti : conservation du ballon, jeu rapide en un temps et organisation défensive mise en place pour couper les intervalles. Dans ce rôle d’ailleurs, Javi Martinez devrait être le Busquets de Pep qui devrait repositionner Lahm sur le côté droit pour contrer Ronaldo. Le milieu défensif espagnol devrait quant à lui boucher les espaces dans le dos de la défense pour éviter que les flèches du Real ne s’engouffrent dans l’espace que les deux centraux laisseront.

2. Il possède des flancs capables d’exploiter les carences défensives du Real

La principale carence défensive du Real se situe sur les flancs, là même où se situe le point fort de ce Bayern. Avec Coentrao et Carvajal, le Real possède deux latéraux rapides qui aiment monter mais qui laissent aussi de l’espace dans leur dos. Cet espace pourrait être du pain béni pour Ribéry et Robben. De plus, contrairement au Barça, Guardiola peut beaucoup plus procéder par les flancs avec le Rekordmeister grâce à la présence en pointe d’un Mandzukic, voire même d’un Müller. Une des faiblesses de cette défense du Real est aussi que les deux centraux laissent beaucoup d’espace dans leur dos comme on a pu le voir contre Dortmund. Une véritable aubaine pour Arjen Robben qui aura à coeur de montrer à tout le monde son « je rentre dans le jeu pour tirer du gauche » (presque) totalement inédit.

3. Cristiano Ronaldo sera titulaire

Cela peut paraître paradoxal, mais la présence du meilleur joueur du Real sur le terrain pourrait être son plus grand désavantage. Si Ancelotti aligne Cristiano Ronaldo, il doit se priver d’Isco ou de Di Maria. Il retire donc un joueur qui fait son travail défensif et qui travaille beaucoup pour en mettre un autre qui rechigne toujours à faire cela et qui ne sait pas faire de pressing collectif contre la défense adverse. Or, ce pressing, tout comme la mise sous pression du milieu de terrain du Bayern, seront deux facteurs essentiels pour le Real. Pour contrer la tactique de Guardiola, il faut un pressing constant et coordonné sur la défense de la part des trois attaquants afin d’empêcher celle-ci de pouvoir relancer proprement et de joindre le milieu de terrain. Ce milieu de terrain doit aussi être constamment sous surveillance pour le barrer si celui-ci veut chercher le ballon plus bas pour le remonter. Cela permet à l’équipe adverse de pouvoir récupérer le cuir plus haut pour pouvoir lancer directement les ailiers ou l’attaquant de pointe en position offensive. Or, Cristiano Ronaldo ne répond pas à ce schéma de jeu puisqu’il n’arrive pas à presser de manière coordonnée et ne redescend pas comme le ferait un Di Maria ou Isco pour mettre le milieu de terrain sous pression. La meilleure preuve de cela est la finale de la Coupe du Roi perdue récemment par le Barça face au Real. Le Barça n’avait peut-être jamais été aussi impuissant et poussé dans ses derniers retranchements par Madrid. Mais s’il est à 100%, il est tout simplement impossible pour Ancelotti de se passer de Ronaldo. À lui donc de trouver le meilleur moyen de s’en servir.

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