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Tirage au sort : la transparence exige des règles claires, définies d’avance

David Scoubeau
David Scoubeau Journaliste

Après s’être qualifiée pour la Coupe du Monde, la Belgique attend désormais le tirage au sort. Une loterie qui aura lieu vendredi. Mais aussi surprenant que cela puisse être, il reste quelques détails à régler.

La Belgique dans le premier chapeau, c’est acquis. Bien que cela se soit fait en cours de qualification, les instances de la FIFA ont décidé de la constitution du premier pot. Le pays hôte, et les sept premiers au classement FIFA du 17 octobre. Les Belges profitent de leurs deux dernières excellentes années pour faire partie des équipes protégées.

Derrière par contre, le doute subsiste encore. S’il est acquis que le chapeau deux sera constitué des représentants de la zone Asie et de la zone Amérique centrale, les deux derniers chapeaux ne sont pas encore totalement définis.

Et pour cause, un chapeau doit contenir huit équipes, mais neuf pays européens prétendent au 4ième chapeau. L’une de ces nations devra donc rejoindre le pot 3, constitué des pays de la zone Afrique et Amérique du Sud.

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, la FIFA n’a pas encore tranché. Et aucune règle précise n’avait été, au préalable, définie pour ce cas de figure. Il existe donc deux solutions :

– Reverser la France dans le pot 3, car au classement du 17 octobre, elle était le pays le moins bien classé de la zone Euro.
– Procéder à un tirage au sort pour savoir quelle équipe rejoindra le pot 3.

Ce mardi, à 17 heures, les instances de la FIFA, réunies au Brésil, dévoileront la constitution exacte des pots. Une décision qui fera à coup sûr des déçus: si la France est reversée dans le pot 3, les pays non européens du premier chapeau pourraient être reversés dans un groupe terrible avec la France et l’Italie par exemple. Cela ferait par contre le bonheur des équipes européennes du premier chapeau. Trois équipes d’un même continent ne pouvant être reversées dans le même groupe, elles éviteraient à coup sûr la France.

Dans l’attente de cette décision, les lobbyistes s’affairent à promouvoir le choix qui les arrangerait le mieux, suivant leurs intérêts. Mais est-ce réellement normal d’en arriver là ? Les règles en sport ne doivent-elles pas être définies au préalable ? En cas de match nul au terme des 90 minutes en finale, décidera-t-on en fonction de l’état de fatigue des équipes si l’on termine cela au but en or ou en prolongation classique ?

Après la prolongation arbitraire des votes pour l’attribution du Ballon d’Or, cette nouvelle incertitude fait tache. La FIFA gagnerait en crédibilité en édictant des règles claires qui permettent de trouver une réponse à chaque scénario possible. Si les équipes concernées sont connues quand il faut prendre la décision, la théorie du complot ressurgit, inévitablement !


Les pots probables :



1) Belgique, Allemagne, Suisse, Brésil, Espagne, Argentine, Colombie, Uruguay.


2) Australie Costa Rica, Etats-Unis, Japon, Iran, Corée du Sud, Honduras, Mexique.

3)Nigeria, Côte d’Ivoire, Cameroun, Equateur, Chili, Ghana, Algérie, FRANCE ?

4) Russie, Italie, Grèce, Croatie, Bosnie Herzégovine, Pays-Bas, Portugal, Angleterre. FRANCE ?

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