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Sebastiaan Bornauw: « Si Mazzù gagne le titre cette saison, ce sera aussi le mérite de Vincent Kompany »

A Wolfsburg, Sebastiaan Bornauw tient toujours à l’oeil le championnat de Belgique. Il nous parle aussi de Marlk Van Bommel, un coach qu’il a bien connu en Allemagne.

L’Antwerp a jeté son dévolu sur Mark Van Bommel à l’intersaison. Qu’est-ce qui fait que ça n’a pas marché pour lui à Wolfsburg et en quoi peut-il être l’homme de la situation à l’Antwerp?

BORNAUW: (Il rigole). Qu’est-ce que je peux vous dire sur Van Bommel? Quand il était joueur, ce n’était pas à proprement parler le gars que le grand public aimait bien. Mais c’était une de ses qualités d’arriver à se faire détester par ses adversaires. Clairement, les numéros 10 qui aimaient bien taquiner le ballon, ils n’aimaient pas jouer contre lui. Au début, à Wolfsburg, on faisait tourner des vidéos de ses highlights sur YouTube sur le groupe WhatsApp. Vous irez voir, c’est marrant et il y a quelques perles. Il y a des bons tacles glissés aussi. Ça nous faisait marrer. Mais en tant que coach, c’est vraiment un super mec. Autant le joueur était une crapule, autant l’homme est vraiment un bon gars (il rit). Et c’est un entraîneur honnête. Très proche de son groupe. Le bon mix entre le Néerlandais et l’Allemand finalement. Quelqu’un qui cherche à jouer au foot, mais qui aime bien la grinta aussi. Qui est très attaché au côté athlétique, sans ballon.

Comment tu expliques les nombreuses critiques dont il a fait l’objet en Allemagne? Et le peu de crédit qui a été le sien?

BORNAUW: C’est difficile à comprendre selon moi. Après quatre matches, on était en tête du championnat avec douze points sur douze, le meilleur départ de Wolfsburg depuis des années. Clairement, son bilan en Ligue des Champions ne l’a pas aidé. On est resté en contact après son départ. Et on a encore parlé un peu. Je le vois réussir à l’Antwerp, en tout cas je lui souhaite. À condition qu’il finisse derrière Anderlecht au final (il rit).

Tu nous tends la perche. Tu as été étonné du départ de Vincent Kompany en fin de saison dernière, trois ans seulement après son arrivée à l’été 2019?

BORNAUW: Oui, j’ai été surpris par son départ, mais qu’est-ce que vous voulez? C’est la décision du club. Parfois, le foot, ce sont aussi des egos. Il y a des choses qui se passent. Je suis sûr que les gens qui prennent les décisions le font pour le bien du club. Après, je ne connais pas les détails. Et peu importe finalement. Ce qu’on peut regretter, c’est qu’il n’ait pas gagné la Coupe. Il aurait mérité de partir avec un trophée. Après, je pense qu’il a aussi posé un choix très pertinent en partant à Burnley. Il espère monter dès sa première saison et découvrir la Premier League dans la foulée avec un effectif qu’il aura construit. C’est tout ce qu’on peut lui souhaiter. À Anderlecht, il a posé la première pierre de quelque chose. Il ne faudra pas l’oublier si d’aventure l’Anderlecht de Felice Mazzù devait jouer les premiers rôles cette saison. Pour moi, si Mazzù gagne le titre l’année prochaine, ce sera aussi le mérite de Vincent.

Lire cet entretien complet avec Sebastiaan Bornauw dans le Guide des championnats européens de Sport/Foot Magazine du 12 août ou dans notre zone +

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