Erik ten Hag revient sur sa mission à Manchester United: « Changer la culture du club était le plus important quand je suis arrivé »

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Voici six mois qu’Erik ten Hag a commencé son mandat à Manchester United. Des mois animés; remplis de haut et de bas, sur lesquels le Néerlandais replonge pour Voetbal International. Sauf un sujet: la gestion du cas de Cristiano Ronaldo.

Par Freek Jansen (Voetbal International)

Après une période riche en titres et en moments d’euphorie, Erik ten Hag (52 ans) a décidé de refermer le chapitre de sa carrière d’entraîneur de l’Ajax au début de l’été. À Manchester United, le technicien à succès s’est lancé dans un nouveau défi de taille. Après des débuts mouvementés, la patte du Tukker (habitant de Twente) est de plus en plus visible dans le jeu des Red Devils.

Début décembre, à la table de sa cuisine à Oldenzaal. Erik ten Hag est occupé à préparer un costume de Saint-Nicolas pour préparer une surprise à son fils. L’entraîneur de Manchester United a bénéficié d’une semaine de repos et en a profité pour retourner chez lui, aux Pays-Bas. Il assiste aux cours d’équitation de sa fille, rattrape le temps perdu avec ses amis et, n’oublie pas non plus le football puisqu’il regarde la Coupe du monde à la télévision. Pas de vacances dans une destination exotique et chaude. ten Hag a besoin de retrouver le quotidien de sa ville de famille et d’avoir du temps pour ses proches.

Ce lundi après-midi, lorsque nous retrouvons l’ancien guide de l’Ajax pour évoquer ses six premiers mois à Manchester United, Erik ten Hag nous indique au préalable qu’il préfère éviter un sujet de discussion: le cas de Cristiano Ronaldo. Le Néerlandais veut éviter de retourner le couteau dans la plaie alors que le divorce entre la star portugaise et le club d’Old Trafford a été officialisé il y a peu. Il ne s’agit d’ailleurs que d’un paragraphe dans le livre qu’il s’apprête à nous lire. Erik ten Hag prend une gorgée de thé avant de décrire minutieusement sa mission à Manchester United.

Manchester United s’est manifesté le printemps dernier

Au printemps dernier, Manchester United s’est manifesté auprès de ten Hag. Le club anglais a procédé de manière très prudente et a indiqué qu’il y avait trois candidats pour succéder à Ralf Rangnick dont la mission sur le petit banc allait s’achever. « J’ai eu une réunion avec le directeur sportif John Murtough et le directeur technique Darren Fletcher au sujet de la partie technique du football, mais ce n’était pas tout. J’ai également rencontré le CEO, puis les propriétaires. Et aussi une agence externe qui avait été désignée par les propriétaires. Ces derniers m’ont complètement « screené ». Ils sont aussi eu un entretien avec moi », détaille le coach de Man U.

« J’ai remarqué qu’ils travaillaient très proprement et ne prenaient aucun risque. J’ai vraiment eu le sentiment qu’ils m’ont choisi en âme et conscience. On sent aussi immédiatement le soutien, parce que je savais que des changements devaient avoir lieu », poursuit ten Hag.

Une équipe blasée

« Cela vient aussi de mon analyse. La saison dernière, Manchester United n’a pas vraiment bénéficié du facteur chance. Pour le public, l’équipe était blasée. Il n’y avait ni âme ni dynamique collective dans le groupe. Il n’y avait aucune résilience sur le plan mental. La saison dernière, Man U a quasiment perdu tous ses duels hors de ses bases après l’hiver. Ils ont rarement réussi à renverser la vapeur lorsqu’ils étaient menés au score. La combativité, l’entraide n’étaient pas présentes. Il fallait créer un collectif en priorité. J’ai pu observer cela de ma position extérieure et j’ai également pu le constater au cours de mes premières semaines dans le vestiaire », raconte l’ancien entraîneur de l’Ajax.

. (Photo by Visionhaus/Getty Images) © belga

« J’ai été nommé pour changer les choses. Cela m’a également été signifé clairement au cours des négociations. Ils m’ont dit : « Nous voulons que vous deveniez le nouveau manager, parce que vous jouez de façon proactive, que vous pouvez dynamiser l’équipe, que vous prônez un football offensif et que vous pouvez faire preuve de flexibilité. ». Ce sont les quatre points que les propriétaires et la direction m’ont demandé d’apporter au club », poursuit ten Hag.

La culture du club

« J’ai beaucoup analysé la culture du club. Comment Manchester United a-t-il grandi ? Pour moi, c’est très clair. Prenez Sir Alex Ferguson par exemple. Ses équipes ont excellé grâce à la solidarité, au collectif et à une bonne mentalité. Ses équipes étaient toutes difficiles à battre. Man U a toujours disposé d’attaquants de classe mondiale: Eric Cantona, Andy Cole, Teddy Sheringham, Dwight Yorke, Ruud Van Nistelrooij ou Robin van Persie. Et aussi les meilleurs gardiens : Peter Schmeichel, Edwin Van der Sar ou David De Gea. De grands défenseurs centraux comme Jaap Stam, Nemanja Vidic ou Rio Ferdinand. Ils ont toujours eu un stratège au milieu de terrain : Roy Keane, le patron. Paul Scholes, un magnifique footballeur avec une vraie personnalité. Sans oublier des joueurs de flanc doués comme Ryan Giggs ou David Beckham. C’est la culture de Manchester United », estime Erik ten Hag.

« J’ai analysé cela de très près, puis j’ai vu l’équipe de la saison dernière, qui avait l’air tellement blasée. Elle apparaissait très fragile et vulnérable et je me suis dit : quand on a des joueurs, on regarde la position, la qualité, les compétences techniques, mais aussi la force mentale des joueurs. Nous devions ramener cette résistance mentale, cette résilience », estime l’entraîneur des Red Devils.

Exigences élevées

« Changer la culture était la chose la plus importante pour moi quand j’ai commencé à Manchester United, donc les normes et les valeurs à partir desquelles nous allons travailler. Comment travaillons-nous avec notre staff ? Avec les départements qui entourent l’équipe première comme les départements athlétique et scientifique, le personnel médical, le teammanagement, etc. Comment créer une équipe en impliquant toutes les parties ? Pour moi, la culture d’un club est l’exigence qui doit être la plus élevée et pour laquelle on doit être le plus exigeant. Si nous demandons le maximum aux joueurs, nous devons appliquer cela à nous-mêmes. Il faut que tout soit au top jusqu’aux moindres détails. Les terrains doivent être au top, la nourriture doit être au plus haut niveau d’exigence, les lits doivent être au top pour que les joueurs puissent se reposer, etc », détaille Erik ten Hag.

« Si toutes ces conditions sont réunies, vous pouvez également demander que vos joueurs donnent tout sur le terrain. Ces derniers ne devraient jamais avoir à se plaindre de quoi que ce soit, sinon ils s’en serviront comme excuse pour ne pas se donner à fond. Ces conditions préalables doivent être de première qualité. Pour moi, la collaboration est une condition préalable à cela. Il est crucial d’obtenir la bonne culture dans un club avec une bonne coopération entre les différents départements ».

Changer la culture du club a été ma priorité lorsque je suis arrivé à Manchester United.

Erik ten Hag

Formation des jeunes

« Laissez-moi vous donner un exemple. Aussi bien à l’Ajax qu’à Manchester United, l’équipe réserve était isolée quand je suis arrivé. Elle ne faisait plus vraiment partie de l’académie, mais elle ne faisait pas non plus partie de l’équipe première. J’ai changé cela immédiatement, tout comme je l’avais déjà fait à Amsterdam. L’équipe réserve est désormais sous la responsabilité de l’entraîneur principal. Je peux alors exercer une influence pour favoriser les échanges. Bien sûr, je laisse la liberté aux entraîneurs, mais parfois je leur donne des directives, en leur disant par exemple : je veux que ce joueur commence à jouer plus de temps à ce poste. C’est à moi qu’incombe la responsabilité finale, les performances de cette équipe ainsi que les échanges entre l’équipe première et la réserve », explique le manager de Manchester United.

« C’est un aspect totalement nouveau pour les gens de Manchester United, mais j’en avais déjà discuté lors des entretiens préliminaires avec la direction du club. Ils ont été immédiatement ouverts à cette idée, car ils regardent avec admiration le modèle de l’Ajax et la manière dont ce club parvient toujours à faire progresser les jeunes joueurs. L’afflux constant de talents, je l’ai aussi expliqué. La base, c’est la formation des jeunes. Il y a forcément des choses qui pourraient être améliorées, mais la formation des jeunes de l’Ajax se situe à un niveau fantastique », pense ten Hag.

« Quand je rentrais chez moi le soir à l’Ajax, je voyais souvent les U8 ou U9 s’entraîner, et je restais pour les regarder. J’ai trouvé ça vraiment génial la manière dont ils s’entraînaient. Comment les formateurs s’occupent si bien de ces jeunes garçons. C’est Saïd Ouaali qui est responsable de l’académie des jeunes qu’il faut féliciter. Et puis, il y a aussi une structure et une méthode de travail entre le responsable de la formation des jeunes, l’entraîneur des espoirs et l’entraîneur principal. Mais là encore, vous parlez de coopération. J’en ai longuement parlé à John Murtough au préalable et il tente de mettre cela aussi en place à Manchester United de telle sorte que nous puissons travailler de cette manière aussi », détaille le quinquagénaire.

.(Photo by Manchester United/Manchester United via Getty Images)

Un noyau à la qualité insuffisante

« Qu’est-ce qui a été décevant en arrivant Manchester United ? La qualité du noyau, mais nous le savions d’avance. Nous avons tout passé en revue et nous savions que nous devions renforcer le groupe à certaines positions. La direction du club avait déjà une idée à ce sujet et nous avons rapidement été sur la même longueur d’onde. Ils voient une évolution par étapes, en utilisant plusieurs fenêtres de transferts pour bâtir une équipe de haut niveau. Ensuite, vous examinez d’abord les priorités. J’en avais en tête, comme un milieu de terrain, un attaquant, un ailier droit et un défenseur central gaucher, car il n’y en avait pas assez dans l’effectif. Mais je pense aussi qu’en tant qu’entraîneur, vous devez toujours travailler d’abord avec les joueurs que vous avez à votre disposition », explique Erik ten Hag.

« Le poste de latéral droit est un bon exemple. Au début, j’avais aussi des doutes à ce sujet, je me demandais si nous ne devions pas nous renforcer, mais ensuite en travaillant avec le groupe on découvre parfois certaines qualités qu’on ne connaissait pas. Par exemple, Diogo Dalot a effectué une excellente préparation et j’ai pu voir son potentiel. Cette position n’était donc plus une priorité pour nos transferts », raconte l’entraîneur des Mancuniens.

Lisandro Martínez voulait retravailler avec Erik ten Hag

« Christian Eriksen et Tyrell Malacia ont été nos premiers renforts. Lisandro Martínez est arrivé peu de temps après. Si j’ai trouvé difficile de « voler » Martínez à mon ancien club ? J’ai passé un si bon moment là-bas. À partir de rien, nous avons ramené l’Ajax au sommet de l’Europe. Ce projet me tenait tellement à cœur. Martínez voulait quitter l’Ajax. Si on ne l’avait pas transféré, il serait parti à Arsenal où il était priorité. »

« Licha m’a appelé à un moment donné : « Coach, écoutez, je vais de toute façon quitter l’Ajax. Je peux signer à Arsenal, mais si vous me voulez, j’irai à Manchester United ». Puis j’ai pensé : je ne devrais pas non plus me tirer une balle dans le pied, ni tirer une balle dans le pied de United. Il n’y avait aucune chance qu’il reste à Amsterdam, c’était hors de question. Le deal a su se conclure alors », raconte Erik ten Hag.

Lisandro Martinez préférait retrouver Erik ten Hag à Manchester United que de rejoindre Arsenal. (Photo by Jacques Feeney/Offside/Offside via Getty Images)

Le football selon ten Hag

« Avec les nouveaux joueurs, vous pouvez aller plus loin dans votre style de jeu. Nous avons fait des progrès importants dans ce domaine. Je pense que notre pressing s’améliore, que nous sommes plus efficaces et que nous nous adoptons mieux aux différentes manières de jouer de nos adversaires. Notre jeu de possession est bon aussi mais nous sommes encore loin d’être au niveau que je voudrais atteindre à terme. Nous avons posé de bonnes bases. »

« Nous avons changé aussi notre milieu de terrain. Nous avons commencé la saison avec Scott McTominay, Fred et Bruno Fernandes et désormais, nous alignons Casemiro, Christian Eriksen et Bruno Fernandes. Ensuite, vous pouvez constater que notre jeu de possession est beaucoup plus posé. C’est plus facile de construire pour les joueurs qui ont le ballon dans les pieds. David de Gea a également beaucoup progressé dans ce domaine. J’ai tout de suite vu qu’il avait les capacités nécessaires balle au pied, mais l’équipe lui donne aussi de meilleures options pour jouer. C’est agréable de voir qu’il cherche consciemment l’homme idéal », explique le coach de ManU.

« Nous nous améliorons aussi dans la moitié de terrain adverse, et notre contre-pressing s’est aussi amélioré. C’est parce qu’il y a aussi plus d’intensité dans notre jeu. Il y a aussi une grande différence entre les City et Liverpool de la saison dernière. Il y avait tellement plus d’intensité dans leur jeu. Mais pour moi, l’organisation passe toujours avant l’intensité. Si vous voulez presser fort, que l’intensité est bonne mais que l’organisation ne suit pas, alors vous courez en vain. L’adversaire n’a plus qu’à s’engouffrer dans les espaces qu’il aura à disposition. »

« L’organisation est bien meilleure, et la prochaine étape sera d’augmenter l’intensité. Aussi bien dans le pressing, mais aussi dans notre circulation, en proposant plus de courses et de vitesse afin de surprendre l’adversaire. C’est vraiment dans ces domaines que nous devrons nous améliorer et la Coupe du monde a clairement coupé notre élan. Nous devons faire avec des joueurs qui auront évolué dans un autre style et dans d’autres équipes. Nous n’avons pas de période de préparation et nous allons enchaîner les matches une fois le Mondial terminé », nous raconte ten Hag.

« Nous avons joué notre plus mauvais match à Brentford. Ce jour-là, il faisait super chaud, 35 degrés, puis nous avons été testés en temps qu’équipe. On a parlé de tactique, mais ça n’avait rien à voir avec la tactique. J’ai vu l’un de nos joueurs secouer la tête et soupirer en disant : « Il fait beaucoup trop chaud pour jouer au football ». Je l’ai entendu, et j’ai pensé à ce moment : « Attends une minute, c’est quoi ça ? ». L’adversaire souffre aussi, alors il faut assumer. Ensuite, il faut avoir de la ténacité. Mais c’est ce qui manquait alors dans l’équipe, cette ambition. »

Après la déroute à Brentford, j’ai immédiatement dû changer les choses car nous avions couru 13 kilomètres de moins.

Erik ten Hag

« C’était déjà un signal très clair si peu de temps avant un match. C’était déjà impossible à contrôler. Tu cries toujours quelque chose comme : Ne pleurniche pas, vas-y ! Mais à la mi-temps, nous étions menés 4-0. J’ai agi immédiatement après ce match et les données ont confirmé mon observation. C’était inacceptable. Bien sûr, on peut perdre une fois, mais on ne peut pas être mené 4-0 à Brentford après seulement une mi-temps. C’était seulement un déficit en terme de mentalité. Brentford avait couru… 13,6 kilomètres de plus que nous cet après-midi-là », raconte Erik ten Hag.

« Un jour plus tard, j’ai retiré le congé qui était prévu. Le groupe a compris le message avant que je le confronte à sa performance. J’ai dit que c’était inacceptable. On va vraiment courir les 13,6 kilomètres qu’on a pas couru hier. Pour être tout à fait honnête, je voulais les punir plus sévèrement, mais j’ai changé d’avis. Parce qu’en fin de compte, l’objectif est de déclencher un déclic chez les joueurs en les mettant en face de leurs responsabilités. J’ai également couru cette distance car je fais aussi partie de l’équipe. Ces 13,6 kilomètres étaient d’ailleurs une pure métaphore, car il ne s’agit pas de savoir exactement combien de mètres on court pendant un match. C’est plus une question d’intensité dans les mètres parcourus. »

Une mentalité de vainqueur

« Il y a eu des réticences par rapport à ce running, mais 90 % des joueurs ont compris où je voulais en venir. Dans ces moments, vous devez aussi faire preuve de personnalité en tant qu’entraîneur, car vous fixez les règles. De cette manière, j’ai montré ce que je n’acceptais pas de quiconque. Les joueurs peuvent alors se joindre au processus, ou non. Mais, c’est moi quidécide. Je devais montrer les dents à un moment comme celui-là, sinon je ne respectais plus ma vision et mon approche. Toutes les équipes que j’ai entraînées possédaient cette mentalité de vainqueur. Que ce soit les Go Ahead Eagles, le FC Utrecht ou l’Ajax. Etre bon n’est pas assez bon, il faut s’améliorer chaque jour, et la satisfaction mène à la paresse », estime le coach des Red Devils.

Des personnalités fortes

« Pour faire entrer ces valeurs dans un vestiaire, il faut des personnalités qui les incarnent. C’est pourquoi l’achat de Casemiro était si important à mes yeux. Il peut accélérer notre processus de développement car il sait ce qu’il faut faire pour remporter des titres. En plus de Raphaël Varane, nous disposons désormais d’un deuxième élément qui possède cette culture de la gagne. J’ai vécu la même chose à l’Ajax avec les arrivées de Daley Blind et de Dusan Tadic. Après quelques mois à Amsterdam, j’ai constaté qu’il manquait d’équilibre dans mon noyau. Il était trop jeune et pour remporter des trophées, il faut des joueurs avec une certaine expérience. Des joueurs qui peuvent changer la mentalité du vestiaire. Regardez l’ensemble de la carrière de Daley Blind. Que ce soit à l’Ajax ou à United, il a remporté des titres. Dusan Tadic avait la même histoire en termes d’impact. Il a toujours faim, est toujours motivé et possède une forte personnalité. Les Malacia, Martínez, Casemiro, Antony sont tous des combattants. Et Christian Eriksen est un leader technique en plus d’être une grande personnalité. Nous avions besoin de tels éléments. »

Casemiro est arrivé avec sa culture de la gagne du Real Madrid. (Photo by Chris Brunskill/Fantasista/Getty Images)

« Dans le domaine du scouting, nous voulons engager les meilleurs des meilleurs. Les joueurs que nous amenons à Manchester United doivent répondre aux exigences les plus élevées. Le club a engagé un nombre inimaginable de joueurs ces dernières années qui n’ont rien apporté. Il faut alors se montrer critique et élever nos exigences. A United, la moyenne n’est pas suffisante. Le même phénomène s’est produit à l’Ajax pour certains nouveaux joueurs. En fait, il est beaucoup plus difficile de briller à l’Ajax qu’au PSV ou au Feyenoord, par exemple. L’Ajax est déjà le niveau au-dessois. La pression y est bien plus forte que dans n’importe quel autre club de haut niveau aux Pays-Bas. Il en va de même pour Manchester United. Le club a aussi cette image. Le maillot des Red Devils pèse plus lourd qu’un autre sur les épaules. Seules de vraies personnalités, capables de performer sous une forte pression, peuvent briller avec », estime l’ancien entraîneur d’Utrecht.

Quel bilan tire-t-il de ses six premiers mois à Manchester United ?

« Je tire un bilan plutôt positif. Je pense que nous pouvons être satisfaits de notre situation actuelle. Si vous voyez les perturbations que nous avons rencontrées, nous nous en sortons bien. Mais en même temps, nous devons être réalistes. Nous ne sommes pas encore compétitifs par rapport à Manchester City. Je considère ce club comme largement supérieur à l’heure actuel. Tout comme Arsenal, qui fait une super saison. Mais nous devons nous hisser à la hauteur de Newcastle United et de Tottenham Hotspur. Je m’attends aussi à ce que Liverpool remonte. Nous devrons rivaliser avec Chelsea, Newcastle United et les Spurs pour le ticket qualificatif pour la Ligue des champions. Arsenal est déjà trop loin. Bien sûr, l’objectif du notre club est de jouer à nouveau la plus prestigieuse des Coupes d’Europe. Cela devrait toujours être notre objectif, mais il en va de même pour Chelsea, Arsenal ou Tottenham. La concurrence est féroce et nous continuer à travailler tous les jours pour bâtir cette équipe compétitive qui pourra ramener le succès à Old Trafford », conclut le guide de Manchester United.

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