© Belga

Mondial 2014: pourquoi la Belgique (ne) va (pas) battre la Russie

Anthony Planus
Anthony Planus Journaliste

Les Diables Rouges affrontent la Russie ce dimanche (18h) au Maracana de Rio pour leur second match du Mondial 2014. Les joueurs de Marc Wilmots parviendront-ils à remporter une victoire quasiment synonyme de 8es de finale ? Quelques éléments de réponse.

Oui, les Diables vont gagner, car:

– Moins de pression: Lors du premier match face à l’Algérie, la pression était forte sur les épaules des Diables et cela s’est vu, surtout en première période. Les Belges étaient tétanisés. Ce sera bien moins le cas face à la Russie. Les trois points glanés dans la douleur mardi permettent aux Belges d’aborder cette seconde rencontre de manière bien plus décontractée. Les Russes n’auront pas ce luxe, vu le partage qu’ils ont concédé contre la Corée du Sud.

– Les Russes doivent gagner: Avec un seul point au compteur, les hommes de Fabio Capello ne peuvent plus lambiner. Si un match nul contre la Belgique ne ferait pas leurs affaires, une défaite pourrait être carrément catastrophique. Ils vont donc devoir se montrer entreprenants, plus que l’Algérie en tous cas, ce qui devrait arranger le secteur offensif belge qui a besoin d’espace pour s’exprimer.

– Witsel et Lombaerts les connaissent bien: Les deux Belges du Zenit Saint-Pétersbourg connaissent bien leurs adversaires du jour. Ce sont soit des équipiers, soit des rivaux en championnat puisque tous les Russes évoluent en Premjer Liga. Ils n’auront donc pas manqué de briefer les Diables sur leurs forces et leurs faiblesses.

– Les Diables évoluent un cran plus haut: Si tout le monde s’accorde à dire que le niveau du championnat russe est en constante augmentation, il reste cependant inférieur à la Premier League anglaise, à la Liga espagnole, à la Serie A italienne ou à la Bundesliga allemande, bref inférieur aux championnats dans lesquels évoluent la plupart des Belges.

Non, les Russes vont battre les Belges:

– L’expérience de Capello: Fabio Capello a coaché les plus grands clubs (AC Milan, Juventus, Real Madrid, AS Rome), avec lesquels il a gagné les plus grands trophées (Ligue des Champions, championnats italien, espagnol, etc.). Les faiblesses de la sélection belge, sur les flancs notamment, ne lui auront certainement pas échappé et on peut compter sur lui pour les exploiter.

– Les Russes évoluent tous dans leur championnat: Le championnat russe n’est clairement pas le meilleur du monde, mais il n’est pas mauvais pour autant. Le fait que tous les joueurs de la sélection évoluent au pays le prouve. De plus, cela confère aux hommes de Capello l’avantage de bien se connaître et de savoir comment leurs équipiers aiment jouer.

– La double lenteur belge: On avait déjà pu remarquer lors des qualifications que les Belges avaient souvent besoin de temps pour se mettre dans le bain d’une rencontre. Cette lenteur a été confirmée lors du match face à l’Algérie. Le problème, c’est qu’au Mondial, face à la Russie, cela risque de se payer cash. De plus, les Belges se sont également révélés relativement lents dans leurs offensives. Les Russes devraient, certes, laisser des espaces, mais certainement pas des boulevards exploitables au petit trot.

– Leur gardien Akinfejev est très fort: « Akinfejev est le meilleur gardien de Russie », dixit Nicolas Lombaerts. Il ne faut pas croire que la floche du gardien russe contre la Corée du Sud est le signe d’une maladresse chronique. Le portier n’est pas manchot et il aura à coeur de se racheter aux yeux de ses équipiers, de la Russie et du monde. Quelle meilleure occasion que face à la Belgique ce dimanche ?

Anthony Planus

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire