Maurizio Sarri, le coach inconnu de Naples

Maurizio Sarri va vivre son baptême du feu européen face au Club Bruges. © AFP

Mal parti en championnat, Naples va tenter de se reprendre en Europa League face au Club Bruges, mais son entraîneur n’a aucune expérience au niveau européen.

Après le départ de Rafael Benitez, parti rejoindre le Real en juin, Naples s’est mis à la recherche d’un nouvel entraîneur. Il a d’abord voulu engager un étranger mais son candidat n°1, Unay Emery, vainqueur de l’Europa League avec le FC Séville, n’était pas intéressé par un club qui ne disputait pas la Ligue des Champions.

A la surprise générale, Naples s’est donc rabattu sur Maurizio Sarri. Celui-ci avait certes fait impression à la tête de la modeste équipe d’Empoli qui, selon les connaisseurs, pratiquait le plus beau football d’Italie après la Juventus. Mais entre le petit club toscan qu’il avait fait monter l’année précédente et le volcan napolitain, le fossé est énorme. D’autant que Sarri a déjà 57 ans et très peu d’expérience au plus haut niveau.

Il n’a joué dans aucune des quatre divisions professionnelles et n’a entraîné en D2 qu’à partir de 2005. La saison dernière était sa toute première en Serie A et il n’a jamais entraîné de club disputant la Coupe d’Europe. Le match d’Europa League face au Club Bruges sera son premier à ce niveau.

On le compare souvent à Arrigo Sacchi, un ancien marchand de chaussures qui, voici quelques décennies, était aussi parti de rien pour faire carrière dans un grand club italien. Jusqu’en 2002, Sarri était gérant d’agence de banque. Mais Sacchi était quand même bien plus jeune lorsque Silvio Berlusconi lui avait confié les destinées de l’AC Milan.

Le début de championnat de Sarri avec Naples n’a rien de bouleversant. Mais De Laurentiis lui maintient sa confiance. Avec lui, les joueurs doivent mouiller le maillot. Ses méthodes d’entraînement sont basées sur le travail, de longues séances d’entraînement au cours desquelles les phases sont répétées jusqu’à ce que les joueurs aient assimilé les différentes variantes du jeu.

Afin de mieux observer les joueurs, Sarri a demandé au club d’acheter quelques drones qui filment les entraînements, après quoi il analyse les images. L’an dernier, sous sa direction, l’équipe d’Empoli ressemblait à une mécanique parfaitement huilée. Elle se basait sur une défense solide mais pouvait également faire le jeu lorsque c’était nécessaire.

Par Geert Foutré

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