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Ligue des champions: l’Inter Milan doit gagner et prier

Gagner, mais aussi compter sur les autres: l’Inter Milan, qui va mieux après des débuts calamiteux en Ligue des champions, peut encore se qualifier pour les 8es en battant le Shakhtar Donetsk mercredi (21h00), mais cela dépendra aussi du résultat de Real Madrid-Mönchengladbach.

Depuis leur sombre soirée face au Real (0-2), déjà à San Siro il y a deux semaines, les Nerazzurri ont retrouvé des certitudes dans le jeu, grâce à un milieu de terrain plus compact. Mais cela suffira-t-il pour rattraper le temps perdu?

Car même s’ils battent les Ukrainiens, eux-mêmes assurés de passer en cas de victoire, Antonio Conte et sa troupe seront éliminés si le Real Madrid et Mönchengadbach font match nul dans le même temps.

De là à redouter un scénario où Espagnols et Allemands trouveraient un terrain d’entente si les choses allaient dans leur sens à San Siro? « On parle quand même du très haut niveau, je ne peux imaginer une équipe comme le Real Madrid descendre sur le terrain pour faire un match nul, d’autant qu’elle peut aussi être éliminée », a évacué samedi l’entraîneur milanais Antonio Conte quand la télévision italienne a évoqué un tel scénario.

« Penser à nous »

« On ne doit penser qu’à nous », assure l’entraîneur intériste, bien décidé à ne pas s’arrêter comme la saison dernière en phase de poules avec cette équipe à l’effectif taillé pour la C1.

D’autant que son Inter, qui s’est davantage illustrée en début de saison par sa capacité de réaction que par sa faculté à imposer son jeu, commence enfin à prendre forme.

Passée à côté du choc contre le Real Madrid, à l’image d’Arturo Vidal expulsé au bout d’une demi-heure pour contestations après avoir perdu ses nerfs, l’équipe lombarde a depuis enchaîné trois matches solides, face à Sassuolo (3-0) et Bologne (3-1) pour se hisser à la deuxième place en championnat et contre Mönchengladbach (3-2) en Ligue des champions, dans un match couperet pour son avenir européen.

Conte a redessiné un milieu plus compact à cinq, moins joueur mais plus difficile à bouger et offrant davantage de garanties devant une défense mise à mal en début de saison.

Incertitudes au milieu

Vidal, la recrue phare de l’été voulue par Conte pour faire passer un cap à son Inter, s’est fait pardonner son carton rouge avec des prestations consistantes, avec plus de mordant. Nicolo Barella, le plus utilisé dans le champ, s’affirme dans son rôle de relayeur technique. L’intermittent Marcelo Brozovic est revenu en forme après une pause forcée pour cause de coronavirus. Et Conte s’est trouvé en Roberto Gagliardini, celui dont on attendait le moins, un précieux homme de combat.

Les deux premiers – Vidal et Barella – sont toutefois incertains contre le Shakhtar en raison de pépins physiques, ce qui va peut-être contraindre Conte à revoir une nouvelle fois son dispositif.

Sans Radja Nainggolan, lui aussi blessé, l’entraîneur a deux options pour compléter son milieu si ces absences se confirment: Stefano Sensi, en phase de reprise après des problèmes musculaires, ou Christian Eriksen, avec qui les ponts semblent pourtant désormais coupés et qui est donné partant dès janvier, après seulement un an à l’Inter.

L’ex-milieu de terrain de Tottenham, au salaire de « top player » (le deuxième du club derrière Romelu Lukaku selon la presse italienne), est désormais abonné au banc de touche. L’international danois n’a visiblement plus sa place dans cette équipe « commando » voulue par l’entraîneur, qui ne l’a fait entrer que dans le temps additionnel le week-end dernier.

« Tout va bien avec lui, tous les choix que je fais sont pour le bien de l’Inter », a assuré Conte. Des « choix » à plusieurs millions d’euros, ceux promis aux qualifiés pour les huitièmes de finale (9,5 M EUR la saison dernière), un stade que l’Inter n’a plus atteint depuis la saison 2011-2012.

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