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L’heure de vérité pour les Diables Rouges

Toute la Belgique aura les yeux rivé sur l’écran, petit ou géant, mardi à 22h00 lorsque les Diables Rouges monteront sur la pelouse de l’Arena Fonte Nova de Salvador de Bahia pour y affronter les Etats-Unis en 8e de finale de la Coupe du monde.

Une victoire propulserait les Diables en quart de finale, pour la première fois depuis 1986, face à l’Argentine ou la Suisse, qui s’affrontent mardi à 18h00 heure belge. Une défaite serait synonyme de retour au pays pour les troupes de Marc Wilmots. La Belgique est une des quatre équipes à être sortie de la phase de poules avec le maximum de points, tandis que les Etats-Unis ont pris la 2e place du difficile groupe G, derrière l’Allemagne mais devant le Portugal et le Ghana.

Marc Wilmots ne s’attend pas à une promenade de santé face aux Américains. « C’est une équipe physique, qui n’arrête pas de courir. Grâce à son entrejeu, elle met la pression sur l’adversaire et elle se bat sans cesse. Sur papier, les quatre points qu’ils ont arrachés n’impressionnent pas. Mais ils sont sortis d’un des groupes les plus durs. C’est la Coupe du monde et à la Coupe du monde, il y a toujours des surprises », déclaré le sélectionneur belge.

Mardi, Wilmots ne pourra pas compter sur Anthony Vanden Borre, blessé face à la Corée du Sud (fissure du péroné) et dont le Mondial est terminé, ni sur Steven Defour, suspendu un match après sa carte rouge face aux Coréens. On craint que Vincent Kompany blessé à l’aine ne puisse jouer de même que Thomas Vermaelen (ischio-jambiers). Les deux défenseurs suivent un programme individuel depuis quelques jours. Si Kompany déclarait forfait, Wilmots dispose d’un remplaçant en forme en la personne de Nicolas Lombaerts.

– Les Diables favoris –
Deux places seulement séparent la Belgique des Etats-Unis au classement FIFA (11e place pour les Diables, 13e pour les USA). Mais sur papier, c’est bien la Belgique qui est favorite face aux troupes de Jurgen Klinsmann, le sélectionneur allemand de « Team USA ». Un coach pour lequel Marc Wilmots éprouve beaucoup de respect. « Il a amené la mentalité allemande dans un groupe américain. J’ai beaucoup de respect pour Jurgen, qui est un ami. Mais une fois sur le terrain, cela ne compte plus », selon Wilmots.

Klinsmann ne part pas vaincu d’avance. « La Belgique a fini en tête de son groupe et nous pas. Cela dit, on entre maintenant dans la partie à élimination directe du tournoi. C’est une autre compétition qui commence. C’est le message que j’ai déjà fait passer à mes gars : on ne doit absolument pas avoir peur de la Belgique. J’ai dit: « Yes, we can ! » dans le vestiaire. Sortir d’un groupe avec l’une des meilleures nations de la planète foot (NDLR : l’Allemagne), un outsider à la victoire finale (le Portugal) et la meilleure équipe d’Afrique (le Ghana), c’est déjà une sacrée performance. Mais on ne veut pas s’arrêter là », déclare l’ancien buteur allemand.

Ce sera le cinquième duel entre les Belges et les Américains, mais seulement le deuxième en match officiel après la Coupe du monde 1930 en Uruguay, où la Belgique avait été battue 3-0. Les Diables ont ensuite remporté tous leurs matches contre les Etats-Unis, tous des amicaux. Le dernier en date a eu lieu l’année dernière à Cleveland, avec une victoire 2-4 des Belges. « Le contexte était totalement différent », tempère Wilmots. « Nous étions en stage, cela n’a rien à avoir avec un match de Coupe du monde ».

Belgique – Etats-Unis se jouera à l’Arena Fonte Nova de Salvador de Bahia, un stade de 50.000 place spécialement construit pour le Mondial. Quatre rencontres de Coupe du monde y ont déjà été disputées, avec à chaque fois un festival de buts: Espagne – Pays-Bas (1-5), Allemagne – Portugal (4-0), France – Suisse (5-2) et Bosnie – Iran (3-1). Sera-ce encore le cas lors de ce 8e de finale que tout le royaume attend? Réponse ce soir…

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