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L’Euro 2012 pour oublier la crise

L’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce sont meilleurs en foot qu’en économie !

Si on regarde les qualifiés pour les quarts de finale, c’est frappant de voir que les pays touchés par la crise économique en Europe, ne la ressentent pas en football. La Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie sont tous qualifiés pour les quarts de finale. Et partout, le même discours. Les Grecs ont retrouvé le sourire grâce à leur bon parcours et expliquent que la situation dans laquelle est plongé le pays soude cette équipe « qui veut redonner de la fierté aux gens. » Pour beaucoup de Grecs, le match de ce soir face à l’Allemagne revêt une énorme importance symbolique. Beaucoup de supporters tiennent les Allemands responsables de leur malheur suite au plan de redressement imposé par Angela Merkel et éprouvent un sentiment de revanche.

D’ailleurs, lorsque nous avons assisté à la qualification de la Grèce, beaucoup de journalistes espéraient que l’Allemagne gagne son groupe pour pouvoir l’affronter. « Vous pouvez me croire. Si on rencontre les Allemands, on les battra ! On sera doublement remonté », nous avait expliqué un journaliste grec. Est-ce pour autant que le football grec ne connaît pas la crise ? Non. Le prochain mercato risque bien d’être terne, beaucoup de clubs ne disposant plus de liquidités pour acheter. Même la corporation journalistique est touchée par la crise. Ainsi, alors que la radio publique grecque avait envoyé sept journalistes à l’EURO 2008, ils ne sont plus que deux à cet EURO. Restriction budgétaire ! « La crise est au pied de la porte de chaque Grec et beaucoup de gens se raccrochent à l’équipe nationale », explique Kontos Christos, journaliste à ERT.

Du côté de l’Espagne, on retrouve aussi le même discours. En conférence de presse, Iker Casillas a bien dit qu’il voulait redonner de l’espoir aux Espagnols. « On n’est pas insensible à ce qui se passe dans notre pays même si nous sommes des privilégiés. Cela ne nous met plus de pression mais on doit jouer avec dignité pour les Espagnols », a-t-il conclu.

Stéphane Vande Velde, envoyé spécial en Pologne

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