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Les Diables de Wilmots en quatre actes

Thomas Bricmont

Quatre épisodes qui résument le parcours des Diables depuis la nomination de Marc Wilmots en 2012.

ANGLETERRE-PAYS BAS-FRANCE : DES AMICAUX TRÈS SYMBOLIQUES

Le 2 juin 2012, Angleterre-Belgique (1-0). Marc Wilmots entame son deuxième match à la tête des Diables dans l’antre de Wembley. 10.000 Belges enthousiastes ont fait le déplacement et assistent à une jeune équipe belge – avec Eden Hazard dans un rôle de faux numéro 9 façon Messi période Guardiola – qui monopolise le ballon tout au long de la rencontre sans pour autant se créer de véritable occasion et s’incline sur un but de Danny Wellbeck. Mais peu importe, les supporters des Diables ont retrouvé des couleurs et de la voix. Face aux Pays-Bas, deux mois plus tard, c’est la fête au stade Roi Baudoin (victoire 4-2). On en aurait presque oublié que ce n’était qu’une rencontre de prestige. Rebelote trois ans plus tard au Stade de France, quand les Diables donnent une leçon aux Français pendant les trois quarts du match. Là aussi, le succès (3-4) n’est pas pris à sa juste mesure, celle d’une rencontre où l’enjeu n’est que purement symbolique. Preuve en est, cinq jours plus tard, à Cardiff, les Belges se prennent les pieds dans le tapis face aux Gallois (1-0)

SERBIE ET CROATIE LA FORCE DU CONTRE

Le 12 octobre 2012, Serbie-Belgique. Les Belges repartent de Belgrade le sourire aux lèvres grâce à ce succès important. Après 20 minutes très difficiles sauvées par la maestria de Thibaut Courtois, les Diables profitent des contres et du coup de patte de Kevin De Bruyne (à l’assist sur le but de Christian Benteke, puis buteur sur le deuxième) pour l’emporter (0-3). Un an plus tard, quasi jour pour jour, les Diables valident leur billet pour le Brésil à Zagreb (1-2) grâce à deux percées tout en puissance et sur contre-attaques de Romelu Lukaku. Depuis l’entame des qualifs pour l’EURO, le statut des Diables a changé et les adversaires ferment la boutique. Et les hommes de Marc Wilmots rencontrent les pires difficultés à faire sauter le verrou (1-1 en Bosnie, défaite au Pays de Galles 1-0 et succès à l’arraché à Chypre 0-1).

USA ET HONGRIE DES MATCHES EN TROMPE-L’OEIL

Belgique-USA à la Coupe du Monde et Belgique-Hongrie à l’EURO ont été étiquetés à la hâte  » match-référence « . Dans les deux cas, la Belgique a eu affaire à un adversaire joueur, qui préconisait le marquage individuel, ce qui s’est avéré très vite suicidaire face à nos éléments offensifs, même si Tim Howard a longtemps retardé l’échéance. Malheureusement pour les Diables, ce type d’adversaire se fait de plus en plus rare.

ARGENTINE-ITALIE-PAYS DE GALLES MÊME IMPUISSANCE

L’histoire se répète. Face à l’Argentine lors de la dernière Coupe du Monde, la Belgique a couru après le score durant 82 minutes sans créer de véritable danger. Face à l’Italie, à l’Euro, même chose ou presque. Seuls quelques ballons balancés dans la boîte ont inquiété Gigi Buffon dans la dernière demi-heure. Face au Pays de Galles, la Belgique s’est montrée dangereuse lors du premier quart d’heure de chaque mi-temps. Dès qu’elle fut menée au score, elle fut en perte d’idée. Preuve une nouvelle fois que le talent et l’improvisation ne suffisent plus face à des blocs parfaitement organisés et regroupés.

Par Thomas Bricmont en France

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