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Les adversaires des Red Flames dans le groupe D: une France en conflit et des trentenaires italiennes en quête d’exploit

Les joueuses belges vont en découdre avec la France, l’Italie et l’Islande dans ce groupe D. Ce dernier pays sera d’ailleurs le premier adversaire des Red Flames ce dimanche.

France : moins d’expérience

La France a toujours atteint les quarts de finale de l’Euro, mais elle aimerait bien aller plus loin. Corinne Diacre est toujours à la tête de l’équipe, même si plusieurs cadres ont ouvertement déclaré après la Coupe du monde 2019 qu’elles souhaitaient le départ de la sélectionneuse.

C’est finalement l’inverse qui s’est produit, puisque l’ancienne capitaine Amandine Henry, la gardienne Sarah Bouhaddi et l’attaquante Eugénie Le Sommer ne font plus partie des Bleues. Si la France devait rater son tournoi, le manque d’expérience sera alors certainement invoqué puisqu’elles ont été remplacées par de nouveaux talents. Après l’annonce de la sélection de Corinne Diacre, beaucoup de questions se sont posées concernant le milieu de terrain, car elle n’a repris que cinq joueuses pour ce compartiment du jeu.

On attend beaucoup de l’attaque bleu-blanc-rouge avec Marie-Antoinette Katoto et ses coéquipières du PSG Sandy Baltimore et Kadidiatou Diani. Les qualités de base de la France sont une défense solide et une attaque explosive, avec une colonne vertébrale qui comprend des éléments des deux meilleures formations françaises : l’Olympique lyonnais et le PSG.

La sélectionneuse nationale Corinne Diacre n’est pas non plus dénuée d’expérience et de références. Comme joueuse, elle a été capitaine de l’équipe de France et sur le banc, elle est entrée dans l’histoire en devenant la première femme à entraîner une équipe masculine de deuxième division, Clermont Foot. Elle a ensuite pris en main la destinée de cette équipe de France féminine.

Marie Antoinette Katoto, une sacrée buteuse venue du PSG, tentera de porter l'attaque française pendant cet Euro.
Marie Antoinette Katoto, une sacrée buteuse venue du PSG, tentera de porter l’attaque française pendant cet Euro.© iStock

Cependant, Diacre est une femme de tempérament qui n’a pas peur de se friter avec ses capitaines. Lorsqu’elle est arrivée sur le banc, elle a dépossédé Wendie Renard du brassard de capitaine pour le confier à Amandine Henry. Un choix qui ne s’est pas avéré payant puisque cette dernière est finalement entrée en conflit avec la sélectionneuse. Du coup, l’expérimentée Renard est redevenue la capitaine. La défenseuse de 32 ans est non seulement un roc derrière, mais elle signe de nombreux buts de la tête dans la surface adverse grâce à sa grande taille (1m87). Elle a en effet trouvé le chemin des filets à 32 reprises en 129 sélections. Une Sergio Ramos au féminin sur le plan offensif avec la brutalité défensive en moins.

Italie : de retour au haut niveau

Après sa grande période dans les années 90, l’Italie, sous la direction de Milena Bertolini, a retrouvé le niveau qui lui permet de se frotter aux meilleures formations du continent. Grâce à la sélectionneuse, les Italiennes ont pu leur combativité et leur acuité lors de la dernière Coupe du monde, ce qui leur a permis d’atteindre un très joli quart de finale. Pour cet Euro, l’ambition sera même le dernier carré, ce qui serait une première en 25 ans.

Dans le système flexible de l’Italie, les pierres angulaires sont trois joueuses expérimentées. L’attaquante Barbara Bonansea est une arme fatale grâce à sa vitesse et à sa technique. Elle accompli également son travail défensivement, ce qui fait d’elle un joueur clé qui permet à l’équipe de vraiment faire preuve de flexibilité. Cristiana Girelli est également très importante en attaque grâce à son sens du but. Comme Bonansea, elle est déjà trentenaire et c’est peut-être sa dernière chance aussi de briller lors d’un grand tournoi. La capitaine et défenseuse centrale Sara Gama est le troisième pilier de l’Italie.

Barbara Bonansea, une attaquante trentenaire qui entend bien briller pour ce qui pourrait être son dernier grand tournoi international.
Barbara Bonansea, une attaquante trentenaire qui entend bien briller pour ce qui pourrait être son dernier grand tournoi international.© iStock

Islande : redoutable sur phases arrêtées

L’Islande participe à l’Euro pour la quatrième fois de son histoire. Elle possède une équipe talentueuse et soudée qui est sortie des qualifications parmi les meilleures deuxièmes de groupe.

Lorsque Thorsteinn Halldórsson est devenu sélectionneur national en 2021, il possédait de l’expérience tant dans le football féminin que masculin. Il avait été trois fois champions avec les dames de Breidablik. C’est une équipe difficile à manoeuvrer et qui est redoutable sur les phases de stagnation.

Avec le retour de Sara Björk Gunnarsdóttir, qui est devenue mère en novembre, l’équipe retrouve beaucoup d’expérience et de créativité. Elle est capitaine et possède le plus grand nombre de sélections. C’est aussi la première femme à être nommée personnalité sportive de l’année en Islande deux fois de suite. Grâce à sa technique et à ses capacités offensives, elle a connu le succès tant dans ses clubs qu’en équipe nationale.

Sara Björk Gunnarsdóttir, une jeune maman élue meilleure sportive islandaise pendant deux années consécutives.
Sara Björk Gunnarsdóttir, une jeune maman élue meilleure sportive islandaise pendant deux années consécutives.© iStock

Belgique: l’empreinte d’Ives Serneels

Pour leur deuxième Championnat d’Europe, les Red Flames veulent atteindre les quarts de finale. Comme la Belgique gagne principalement contre des équipes moyennes et faibles et qu’elle éprouve souvent des difficultés contre des équipes de haut niveau comme la France, le premier match contre l’Islande sera crucial pour ambitionner le deuxième tour de la compétition.

En cinq ans, les Red Flames ont évidemment progressé et disposent désormais de l’expérience d’un tournoi de ce niveau. Ives Serneels est l’entraîneur depuis maintenant plus de dix ans et a clairement laissé son empreinte sur l’équipe qui commence à monter en puissance grâce à son travail. Les Belges ont terminé à la première place de leur groupe de qualification.

Janice Cayman, un couteau suisse belge et expérimenté pour les Red Flames.
Janice Cayman, un couteau suisse belge et expérimenté pour les Red Flames.© iStock

La meilleure marqueuse et capitaine Tessa Wullaert est souvent considérée comme la joueuse la plus importante. Avec six passes décisives, elle a été l’une des meilleures dans ce domaine pendant la campagne qualificative. Elle a également aidé Tine De Caigny à inscrire douze buts et à finir meilleure buteuse des qualifications. À l’étranger, Janice Cayman est également considérée comme un pion déterminant de l’équipe belge. C’est la joueuse avec le plus de sélections. Elle a aussi remporté son deuxième Soulier d’or en début d’année et a gagné la Ligue des champions avec Lyon.

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