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Le PSG tient son rythme de croisière

Stephane Vande Velde

Impressionnant en Europe, Paris ne survole pas la Ligue 1 mais les hommes de Laurent Blanc ont néanmoins viré en tête à l’heure d’aborder la dernière ligne droite du championnat.

Depuis l’arrivée des Qataris au PSG, le club de la capitale a de manière paradoxale toujours éprouvé quelques difficultés sur la scène française, là où la fluidité européenne laissait présager une domination facile et sans partage sur la Ligue 1. Car cela ne fait qu’une semaine que les Parisiens ont tourné en tête, après avoir dû subir les séries marseillaise et lyonnaise. Chaque année, on remarque une légère suffisance en Ligue 1 de la part des stars parisiennes, plus concentrées sur la Ligue des Champions.

Cela explique certaines contre-performances sur la scène domestique, en grande partie par manque d’efficacité. Ajoutez à cela l’étonnant début de saison du Marseille de Marcelo Bielsa et la tout aussi étonnante deuxième partie de saison de l’OL, composé pour la plupart de joueurs formés au club, et vous obtenez une Ligue 1 passionnante, où les trois premiers se tiennent en deux points.

Mais il n’y a pas que la nonchalance et la réussite adverse qui ont dicté un début de saison parisien morose. Le maître à jouer, Zlatan Ibrahimovic, a souvent été blessé. Et quand il joue, il n’a plus le même tranchant que par le passé. Sauf quand il est au centre de la polémique et qu’il se rebiffe, par orgueil, en claquant trois buts (cinq en deux matches). En dehors de cela, Ibra commence à ressentir le poids des ans.

En défense, il a fallu panser les plaies de la charnière brésilienne, touchée physiquement (pour Thiago Silva) et mentalement (pour David Luiz) au sortir d’une Coupe du Monde traumatisante pour le Brésil. Silva a raté le début de championnat et a mis quelques mois avant de revenir à son niveau.

Quant à David Luiz, recrue-phare de l’été, il a dû s’adapter. « J’ai fulminé longtemps contre eux parce qu’ils ne jouaient qu’à 70 % de leurs possibilités et qu’ils poussaient à l’extrême leur jeu de possession », expliquait Guy Roux en évoquant le PSG dans France Football.

Le management de Laurent Blanc a été critiqué, lui aussi, mais l’entraîneur français est sorti largement grandi de la qualification européenne face à Chelsea. Alors que son sort pour la saison prochaine semblait acté, sa fermeté dans les dossiers Edinson Cavani-Ezequiel Lavezzi, écartés trois semaines du groupe pour être revenus en retard, sans prévenir, de la trêve hivernale, et sa tactique héroïque en Ligue des Champions, l’ont conforté à sa position.

Et, comme prévus par de nombreux analystes, la richesse de banc et la puissance financière du PSG ont fini par faire la différence dans le money-time, Marseille payant au prix fort son trou d’air du début 2015 et Lyon son noyau trop peu étoffé. Sur la longueur, un PSG un tant soit peu sérieux ne peut qu’émerger.

Avec des revenus de 63,1 millions d’euros de billetterie (contre 13,1 à l’OL) et de 56,8 millions de sponsoring (contre 19 à l’OL et 16,3 à Marseille), le PSG joue dans une autre catégorie. Seul le merchandising de l’OM – 17 millions de plus que le PSG – conteste cette suprématie financière.

Par Stéphane Vande Velde

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