La Premier League 2021/22 sous la loupe: Manchester City le roi des marathons, Son et Salah plus efficaces que Ronaldo
Conclu sur un quatrième titre en cinq ans pour les ItaliqueCityzens /Italiquede Pep Guardiola, le championnat le plus relevé au monde a encore fourni sa dose de spectacle. Bilan par Guillaume Gautier, journaliste chez Sport/Foot Magazin.
Le champion : Manchester City poursuit sa domination
Pour la quatrième fois, en six saisons passées sur les bancs anglais, Pep Guardiola boucle la saison avec le trophée de champion. Comme il y a trois ans, les Cityzens ont pourtant dû puiser dans leurs ressources jusqu’aux derniers instants pour venir à bout des coriaces Reds de Jürgen Klopp, devenu le digne héritier de José Mourinho dans le duel au sommet face au technicien catalan. Toujours spectaculaire en possession, en tutoyant les 100 buts marqués, et solide derrière, l’équipe skyblue de Manchester reste presque invincible quand elle s’engage dans un marathon, même si Liverpool conserve une chance de lui voler la vedette avec un potentiel triplé de Coupes en cas de victoire contre le Real le 28 mai prochain.
La déception : Manchester United rechute
Le mercato avait suscité des attentes majuscules, dans la foulée d’une saison conclue à la deuxième place. Au final, ni le dynamiteur Jadon Sancho, ni le palmarès XXL de Raphaël Varane, ni les stats indécentes d’un Cristiano Ronaldo revenu aux sources n’auront suffi aux Red Devils pour maintenir le rythme d’une concurrence retrouvée. Seulement sixièmes et privés de Ligue des Champions la saison prochaine, les Mancunians attendent désormais un titre de champion depuis 2013, et la disette ne semble pas près de s’arrêter tant la confusion tactique et sportive contraste avec les projets de jeu limpides de City, Liverpool ou Chelsea.
La surprise : les tours de magie de Brighton
Souvent vaincus contre le cours du jeu la saison dernière, au point d’être raillés sur les réseaux sociaux avec des expected goals souvent à leur avantage (contrairement au tour final), les hommes de Graham Potter ont trouvé plus facilement le chemin des filets cette saison. Le spectacle a donc été rejoint par l’efficacité, et a permis aux Seagulls de vivre une saison tranquille dans le ventre mou de la Premier League en offrant à leurs fans une bonne dose de spectacle. L’un des jeux les plus léchés de l’élite anglaise.
Les meilleurs buteurs : Son et Salah en tête-à-tête
Longtemps paradis des buteurs locaux, figures incarnées successivement par les Alan Shearer ou Harry Kane, le football anglais est désormais dominé par les ailiers qui profitent des espaces offerts par des 9 en décrochage pour jaillir dans le dos de la défense et faire trembler les filets. Spécialistes en la matière, le droitier coréen Heung-Min Son et le gaucher égyptien Mohamed Salah facturent 23 buts sur leur note de fin de saison, réussissant la prouesse de priver CR7 du titre de meilleur buteur pour son retour en terres anglaises.
La révélation : Jarrod Bowen en double-double
Difficile de sortir de l’anonymat quand on foule les pelouses d’une Premier League qui n’attire quasiment plus que des talents déjà mondialisés. Avec douze buts et autant de passes décisives, Jarrod Bowen parvient pourtant à faire parler de lui plus que jamais l’année de ses 25 printemps. Un boom sur le tard pour l’offensif des Hammers, enfin parvenu à confirmer au sein de la crème du football anglais un niveau affiché plusieurs saisons durant en Championship sous les couleurs de Hull (un peu plus de cinquante buts en trois ans). Avec une demi-finale d’Europa League en guise de cerise sur le gâteau.
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