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Juventus : Anelka, mais pour quoi faire ?

L’attaquant français Nicolas Anelka est plus un porte-bonheur pour la Juventus qu’un véritable renfort.

 » J’ai pensé que c’était le 1er avril, que c’était une blague lorsqu’il a signé. Pour moi, Nicolas Anelka a arrêté de jouer au foot il y a deux ans « , témoignait l’ancien illustre joueur de la Juventus, Zbigniew Boniek, dans les colonnes de France Football.  » Mais comme il est très intelligent et très fort, il trouve toujours un club. Il réussit à trouver ce qu’il veut. C’est incroyable comment on peut gérer sa carrière, gagner encore de l’argent en n’étant plus footballeur « , poursuit avec une dose de cynisme l’actuel président de la fédération polonaise. Boniek n’est pas le seul à s’interroger sur la présence de l’ex-international français à la Juventus. Son arrivée le 26 janvier dernier à l’aéroport de Caselle a davantage interloqué qu’excité les tifosis. Un récent sondage dans la Gazzetta Dello Sport montrait qu’ils étaient 76 % à estimer que la Juve n’avait pas besoin de ses services.

Arrivé pour remplacer l’infortuné Niklas Bendtner, Anelka est clairement le cinquième choix aux avant-postes derrière les Mirko Vucinic, Sebastian Giovinco, Alessandro Matri et Fabio Quagliarella. Et ce ne sont pas ses 23 petites minutes cumulées sur deux rencontres (19 en championnat face à l’AS Rome+ 4 en Ligue des champions face au Celtic) qui vont inverser la tendance.

Quand en janvier 2012, Anelka quitta Chelsea, où il était resté cinq saisons, pour signer un très lucratif contrat à Shanghai Shenua, l’on pensait davantage retraite dorée que dernier défi sportif. Son arrivée à la Juve a donc doublement de quoi surprendre: le joueur qui a paraphé un contrat de cinq mois chez les Bianconeri voit son salaire passer de 920.000 euros nets par mois à 140.000 euros. Tandis que la Juve se  » renforce  » avec un joueur hors-forme qui n’a plus marqué dans un grand championnat européen depuis le 20 août 2011. A 34 ans, Anelka rejoint Zlatan Ibrahimovic , seul joueur jusque-là à avoir disputé la Ligue des Champions avec six clubs différents. Et contrairement au Suédois, l’ex-enfant terrible du foot français peut même se targuer d’avoir remporté le trophée (en 2000 avec le Real). Et si finalement  » ce renfort bouche-trou  » (dixit le manager général de la Juve, Beppe Marotta) était-il davantage un porte-bonheur qu’un footballeur ? En sept présences sur le banc, la Juve l’a remporté à sept reprises…

Par Thomas Bricmont

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