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EURO 2021: L’Italie et l’Espagne veulent célébrer leur renaissance par une finale

Les deux pays étaient finalistes de l’EURO 2012, mais cette fois-ci, un seul des deux sera présent pour le dernier match.

L’Euro 2020 de football connaîtra son premier finaliste mardi (21h00), à l’issue de la demi-finale entre l’Italie et l’Espagne, premier acte de l’apothéose de ce tournoi joué à Wembley, qui sera aussi le théâtre de la deuxième demi-finale, mercredi entre l’Angleterre et le Danemark, et de la finale, dimanche.

QUATRIÈME DUEL EN QUATRE CHAMPIONNATS D’EUROPE

Pour la quatrième fois consécutive, l’Italie et l’Espagne vont s’affronter dans un Euro de football. En 2008, en quarts de finale, à Vienne, l’Espagne se qualifiait aux tirs au but (4-2) après un score vierge dans le temps règlementaire. En 2012, la ‘Roja’ balayaient l’Italie 4-0 en finale à Kiev, après un premier affrontement en phase de groupes terminé sur un partage 1-1 à Gdansk. Quatre ans plus tard, les ‘Azzurri’ l’emportaient 2-0 en huitième de finale, à Saint-Denis. Cette fois, c’est une place en finale que se disputeront Italiens et Espagnols.

L’ESPAGNE À L’ORIGINE DU FIASCO DE 2018

Cette demi-finale met aux prises deux équipes en pleine renaissance. L’Espagne restait sur une élimination en huitième de finale au Mondial 2018. Une Coupe du monde russe à laquelle l’Italie n’avait même pas pris part, car incapable de venir à bout de la Suède en barrages. C’est d’ailleurs une lourde défaite 3-0 en Espagne en novembre 2017 qui avait pratiquement envoyé la ‘Nazionale’ en barrages et jeté les bases de la crise dans laquelle allait plonger le football italien quelques semaines plus tard. A la suite de cet échec, Roberto Mancini, 56 ans, a pris la tête de la sélection italienne et entamé une révolution au niveau du jeu. Les résultats lui donnent raison, avec une série de 32 matchs sans défaite, toutes compétitions confondues, et un jeu qui séduit les observateurs depuis le début de la compétition.

Roberto Mancini pense à son plan pour contrer l'Espagne.
Roberto Mancini pense à son plan pour contrer l’Espagne.© iStock

LE PARCOURS PARFAIT DE LA SQUADRA, LA MONTÉE EN PUISSANCE DE LA ROJA

Durant cet Euro, la Turquie (3-0), la Suisse (3-0), le Pays de Galles (1-0), l’Autriche (2-1 après prolongations) et la Belgique (2-1) sont restés impuissants face au ‘Rinascimento‘ italien.

Son homologue espagnol, Luis Enrique, 51 ans, a lui redonné une âme à une ‘Roja’ un peu usée. En prenant des risques, comme celui de laisser sur le carreau l’emblématique capitaine Sergio Ramos et de ne sélectionner aucun joueur du Real Madrid. Les Espagnols ont souffert en début de tournoi (0-0 contre la Suède et 1-1 contre la Pologne) avant d’en passer à 5 à la Slovaquie.

L’Espagne a ensuite fait preuve de caractère pour venir à bout de la Croatie (5-3 après prolongations) et de la Suisse (1-1, 3-1 aux tirs au but).

Les Italiens célèbrent une occasion de but belge annihilée par Spinazzola devant Lukaku. C'était avant que le latéral gauche soit victime d'une rupture du tendon d'Achille quelques minutes plus tard.
Les Italiens célèbrent une occasion de but belge annihilée par Spinazzola devant Lukaku. C’était avant que le latéral gauche soit victime d’une rupture du tendon d’Achille quelques minutes plus tard.© iStock

LE COUP DUR POUR SPINAZZOLA

L’Italie jouera sans Leonardo Spinazzola, l’un des meilleurs joueurs depuis le début du tournoi, victime d’une rupture du tendon d’Achille. Son remplaçant naturel sur le flanc gauche est Emerson.

Pour Luis Enrique, la seule interrogation concerne l’état de santé de Pablo Sarabia (adducteur droit), buteur contre la Slovaquie et la Croatie. L’attaquant du Paris SG pourrait céder sa place à Dani Olmo ou Mikel Oyarzabal. L’Espagne co-détient le record de victoires finales à l’Euro, avec trois succès, en 1964, 2008 et 2012. L’Italie compte un titre, en 1968, et deux défaites en finale, en 2000 et 2012 donc.

Le sélectionneur espagnol Luis Enrique veut gagner la bataille de la possession
Le sélectionneur espagnol Luis Enrique veut gagner la bataille de la possession© iStock

LUIS ENRIQUE: « GAGNER LA BATAILLE DE LA POSSESSION »

Lors de la demi-finale de l’Euro contre l’Italie, mardi à Londres, « la possession sera la première bataille à gagner » pour l’Espagne, a déclaré le sélectionneur Luis Enrique lundi en conférence de presse.

« On est parmi les meilleurs de l’Euro en termes de possession, mais les Italiens aussi peuvent faire usage du ballon », a expliqué Luis Enrique. « Ce sera la première bataille à gagner. Mais ils savent s’adapter et jouer sans ballon. Nous, notre objectif est clair : on veut le ballon, on veut jouer avec. Si on ne l’a pas, on s’adaptera, mais on évolue bien mieux avec la possession du ballon ».

L’Espagne a retrouvé les demi-finales d’un grand tournoi après des éliminations en huitièmes de finale lors du Mondial 2018 et de l’Euro 2016 et au premier tour du Mondial 2014. Et ce, avec un effectif renouvelé. « C’est une bonne nouvelle pour les joueurs », a commenté le sélectionneur, qui n’a convoqué aucun joueur du Real Madrid. « Nous ne sommes pas une équipe expérimentée et acquérir cette expérience de la manière dont nous l’avons fait, de manière méritée, est très positif et nous devons l’apprécier. Nous avons l’opportunité de jouer une finale. L’objectif est attrayant et nous devons être à 100 pour-cent. »

L’Italie sera privée du latéral Leonardo Spinazzola, l’un des meilleurs joueurs du tournoi avec deux prix d’Homme du Match, en raison d’une blessure au tendon d’Achille subie contre la Belgique en quart de finale. « Cela ne va pas influencer quoi que ce soit. Je ne fais pas mes compositions en fonction de mes adversaires. Je m’inquiète des choses que je peux contrôler, ce que nous faisons sur le terrain. Je voudrais que tout le monde soit là, même Spinazzola. Plus l’adversaire a de joueurs et meilleurs il est, mieux c’est pour le football. » Concernant son équipe, Luis Enrique précise que « tous les joueurs sont en forme, sont en forme, sauf Pablo Sarabia. Physiquement l’équipe va bien. La fatigue se termine 45 minutes après le quart de finale. »

Bonucci retrouvera en face de lui son coéquipier de la Juventus, Alvaro Morata.
Bonucci retrouvera en face de lui son coéquipier de la Juventus, Alvaro Morata.© iStock

BONUCCI: « RENDRE L’ITALIE FIÈRE ET OFFRIR LA VICTOIRE À SPINAZZOLA »

L’Italie disputera mardi la demi-finale de l’Euro de football contre l’Espagne. Leonoardo Bonucci a indiqué lundi, en conférence de presse, que les « Azzurri’ veulent « rendre les Italiens fiers de cette équipe nationale » et « dédier la finale à Leonardo Spinazzola », gravement blessé au tendon d’Achille lors du quart de finale remporté 1-2 contre la Belgique.

« Si nous jouons comme nous l’avons fait durant ces trente derniers matchs, nous repartirons avec une grosse satisfaction demain soir », a expliqué Bonucci. « Nous voulons tout donner pour rendre les Italiens fiers de cette équipe nationale et nous voulons dédier la finale à Spinazzola. Le perdre a été un coup dur, mais même ce matin il nous a donné de la force. Nous voulons arriver au bout et lui devons ça. »

Pour arriver en finale, l’Italie devra venir à bout de l’Espagne dirigée par Luis Enrique. « L’Espagne a démontré dans cet Euro qu’elle progresse de manière continue », pense Bonucci. « Par rapport aux autres équipes nationales, elle a une manière précise de jouer les matchs. Nous devrons faire attentions aux mouvements des joueurs sans ballon. » L’Italie et l’Espagne se retrouveront face à face pour la troisième fois consécutive à l’Euro. En 2012, la ‘Roja’ avait balayé l’Italie en finale 4-0. En 2016, la ‘Nazionale’ s’était imposée 2-0 en huitième de finale. Bonucci était présent lors des deux rencontres. « J’ai un souvenir amer de la finale de Kiev, nous étions arrivés avec les batteries déchargées, sans idée. En 2016, nous avions conscience que nous les aurions mis en difficulté et c’était un tout autre match. Demain, ce sera une rencontre ouverte: nous devrons être attentifs aux récupérations du ballon et aux contres de Morata, Dani Olmo et de leurs joueurs offensifs. »

Après avoir marqué Romelu Lukaku en quart de finale contre la Belgique, Bonucci devra s’occuper d’Alvaro Morata, son équipier à la Juventus. « C’est avant tout un ami, on passe souvent du temps ensemble. C’est un attaquant total. Il a des caractéristiques précises, différentes de Lukaku. Nous devons faire attention aux détails pour ramener à la maison quelque chose de spécial. »

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