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Euro 2012 : nouvel échec pour le Portugal et Ronaldo

Le Portugal, éliminé en demi-finales de l’Euro par l’Espagne (0-0 a.p., 2-4 t.a.b.), mercredi à Donetsk, a une nouvelle fois échoué dans sa quête d’un grand trophée international et devra remettre à plus tard ses rêves de grandeur.

Comme en 2006 lors de la Coupe du monde (défaite contre la France), la Selecçao n’aura donc pas réussi à franchir l’obstacle d’un grand favori dans le dernier carré après un parcours pourtant prometteur.

Sortis indemnes du « groupe de la mort » au 1er tour (avec l’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark), les Portugais pensaient avoir mis un terme à la malédiction qui les frappe en phase finale. Avec un Ronaldo au sommet de son art et un collectif soudé et rigoureux, la perspective d’une 2e finale après celle de 2004, voire d’un premier succès, n’était plus du domaine de l’impossible. Mais les champions du monde et d’Europe espagnols ont douché les espoirs portugais.

Le Portugal, qui a de tout temps disposé de joueurs techniques, avait cette fois réussi à créer un esprit d’équipe capable de soulever les montagnes. Mais Ronaldo et sa bande se sont cassé les dents au même stade que la fameuse « génération dorée » des Figo, Rui Costa et Joao Pinto, restée bredouille sur le plan international et éliminée en demi-finale de l’Euro 2000 par la France.

Ronaldo a tout tenté

Devenu sélectionneur en septembre 2010, Paulo Bento, ancien milieu défensif de Benfica et du Sporting, avait tiré les leçons du passé et constitué une équipe entièrement dévouée à la star Cristiano Ronaldo.

Avec les « Twin Towers » Pepe et Bruno Alves en défense centrale et trois joueurs au milieu chargés de la basse besogne malgré leur habileté balle au pied (Moutinho, Meireles, Veloso), Paulo Bento avait misé sur le réalisme et un dispositif laissant une entière liberté à Ronaldo.

Mais malgré des actions de génie qui ont illuminé l’Euro et trois buts inscrits, le joueur du Real Madrid, promu capitaine, ne pouvait pas tout faire seul. La désillusion est énorme et toute la question est de savoir quelles seront les conséquences de cette sortie en demi-finale sur la quête du Ballon d’Or cher à Ronaldo.

Motivé à l’idée de brandir le premier trophée de l’histoire de son pays, Ronaldo était en effet également mu par une visée plus personnelle. Après avoir assisté au triomphe de son grand rival Lionel Messi durant les trois dernières années, il n’avait qu’une idée en tête : décrocher un 2e Ballon d’Or après celui de 2008, récupérer le titre officieux de « meilleur joueur du monde » et mettre un terme à l’insolente hégémonie du petit Argentin du Barça (1,69 m) sur la planète football.

Messi ayant bouclé une saison presque blanche, Ronaldo, auteur de 46 buts en 2011-12 en Liga et champion d’Espagne, reste toujours très bien placé pour remporter cette distinction honorifique. Mais il devra patienter encore un peu avant d’obtenir la consécration tant attendue avec la Selecçao.

Sportfootmagazine.be, avec Belga

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