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Euro 2012 : la présentation de la demi-finale Allemagne-Italie

La demi-finale de l’Euro 2012 entre l’Allemagne et l’Italie, ce jeudi soir à Varsovie, est le « Classique des classiques » entre les deux pays les plus titrés d’Europe et jamais remporté par les Allemands dans une grande compétition.

« Le plus beau match du monde », dit la légende à propos de la demi-finale de la Coupe du monde 1970, avec cinq buts dans la prolongation, gagnée par les Italiens (4-3 a.p.) au bout de 120 minutes d’anthologie synthétisées dans l’image de Franz Beckenbauer, le capitaine allemand, le bras en écharpe.

« Le football est un jeu qui se joue à onze contre onze où les Allemands gagnent à la fin ». Mais jamais contre les Italiens, pourrait-on ajouter à la célèbre phrase de l’Anglais Gary Lineker. Car, en sept confrontations en phases finales, les Allemands, qui sont le cauchemar des Anglais ou des Français dont ils ont deux fois chacun brisé les rêves en demi-finales, n’ont jamais fait plier les « Azzurri ».

Prandelli : « Nous n’avons qu’une seule arme, le jeu »

Le sélectionneur de l’Italie Cesare Prandelli a promis de rester fidèle à ses idées de jeu offensif même en demi-finale contre l’Allemagne. « Nous n’avons qu’une seule arme, le jeu, ce serait dénaturer deux années de travail, et peut-être même immature, de ne pas jouer. On prendra des risques. Ce sera un match ouvert. Il faut créer, créer, créer, et être plus réaliste devant le but, des occasions, nous en avons. »

Löw : « On arrivera à les fatiguer »

Avec deux jours de récupération en plus, les Allemands partent favoris sur le plan de la fraîcheur physique. Cependant, le sélectionneur allemand, Joachim Löw, sait qu’il faudra mettre du rythme dans la rencontre pour que cela fasse une différence. « Pendant la prolongation, l’Italie a dominé et les Anglais se sont progressivement effrités physiquement. Je n’ai pas vu ça du tout chez les Italiens. Ils ont eu 4 jours de repos, et je pense que l’Italie peut digérer ça. Cela se joue aussi dans la tête, et comme ils ont gagné, cela libère une petite énergie supplémentaire et de nouvelles forces. Mais peut-être qu’on y arrivera, peut-être qu’au fil du match, si on arrive à garder un rythme élevé, on arrivera à les fatiguer ».

Hummels et Badstuber VS Cassano et Balotelli

Malgré une défense très jeune, le coach allemand ne se fait pas trop de soucis pour ce secteur du jeu. « Je suis très satisfait de ma charnière, qui a rempli remarquablement bien son rôle jusqu’ici. On a observé quelques séquences de jeu de Cassano ou de Balotelli, et on sait comment ils jouent, comment ils sont positionnés. Nos défenseurs centraux sont préparés à ces joueurs et je suis convaincu qu’ils s’en sortiront bien face à eux. Evidemment, ce sont d’excellents attaquants, avec leurs qualités propres : Balotelli très rapide et imprévisible, Cassano très fort balle au pied. Nos défenseurs centraux, avec l’aide du milieu de terrain et des joueurs extérieurs savent ce qui les attend. (Hummels et Badstuber) sont très forts dans les duels et dans l’analyse tactique, ils se sont d’ailleurs encore améliorés sur ce point au fil de la compétition, donc je n’ai aucun souci là-dessus ».

Des chocs de légende


Le premier choc remonte au Mondial chilien en 1962, un affreux 0-0 au premier match de poules, un nul vierge comme il y en aura deux autres, dans la deuxième phase de poules en 1978 et à l’Euro 1996. Ce dernier est le seul qui ait fait mal aux Italiens, invaincus contre les Allemands mais éliminés de ce groupe, devancés par leurs adversaires et les Tchèques.

Une autre rencontre de poules les avaient opposés, en ouverture de l’Euro 1988 (1-1). Roberto Mancini avait ouvert le score, mais Andreas Brehme avait immédiatement égalisé.

Mais les trois matches de légende furent à élimination directe, deux demi-finales et une finale, tous, donc, gagnés par les Italiens.
Il sera difficile aux hommes de Joachim Löw et Cesare Prandelli de faire aussi bien à Varsovie que l’immense duel du stade Aztec, feu d’artifice de suspense, de buts et d’engagement. Karl-Heinz Schnellinger a égalisé à la dernière minute du match, répondant à Roberto Boninsegna (8e), et Gerd Müller a tout de suite donné l’avantage aux siens dans la prolongation (2-1, 94e), donnant à croire que les Allemands avaient pris le dessus psychologiquement. Mais Tarcisio Burgnich a répondu quatre minutes plus tard (2-2). Gigi Riva a donné une avance qui paraissait décisive à l’Italie, juste avant la mi-temps de la prolongation (3-2, 104e), mais Müller marquait encore (3-3, 110e). Enfin, Gianni Rivera, en redonnant l’avantage à l’Italie une minute seulement après le « Bomber », portait, cette fois, le coup de grâce.

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La malédiction s’est poursuivie pour l’Allemagne, qui a perdu la finale du Mondial espagnol (3-1), après avoir laissé trop de forces dans la demi-finale contre la France (3-3, 4 t.a.b. à 3).

Le dernier choc entre les plus beaux palmarès du continent, sept Coupes du monde (quatre pour l’Italie) et quatre Euros (trois pour l’Allemagne), remonte au Mondial 2006. Les « Azzurri » se sont imposés en jouant l’offensive à outrance dans la fin de la prolongation. Une accélération de Fabio Grosso a pétrifié les Allemands (119e), avant un but d’Alessandro Del Piero en contre-attaque (120+1). Gianluigi Buffon et Andrea Pirlo étaient sur le terrain, Philipp Lahm, Bastian Schweinsteiger et Miroslav Klose aussi. Prendront-ils leur revanche ? Réponse ce jeudi soir à Varsovie…

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Les compos probables

Allemagne : Neuer – Boateng, Hummels, Badstuber, Lahm – Khedira, Özil, Schweinsteiger – Reus, Klose, Podolski

Italie : Buffon – Abate, Barzagli, Bonucci, Chiellini – Marchisio, Pirlo, Montolivo, De Rossi – Cassano, Balotelli

Sportfootmagazine.be, avec Belga

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