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Diabo Vermelho: le match du Brésil avec Ronaldo et Casagrande

Stephane Vande Velde

Chaque jour, Stéphane Vande Velde nous envoie sa chronique venue tout droit du Brésil. Ce mardi, il nous parle de la Seleçao, la sélection brésilienne, qui suscite passion et discussion au pays.

Journée de récupération lundi pour les Diables Rouges. Seuls les substituts s’entraînaient. Finalement, notre journée aura été marquée par un petit intermède chez le coiffeur (c’est bien connu, moins on a de cheveux, plus on a besoin d’aller chez le coiffeur). Il était 16h30 et notre bourgade de Guararema était embouteillée. 16h50 : à la sortie du coiffeur, plus un chat. Le village qui grouillait de voitures 20 minutes plus tôt était complètement vide. Un village fantôme. Tout le monde était rentré chez lui pour voir la Seleçao disputer son dernier match de poule.

Le Brésil a rendu une copie propre, grâce notamment à l’idole de tout un peuple : Neymar. Dans l’esprit du Brésilien, l’équipe devrait compter 11 Neymar. Ici, les gens n’apprécient pas les joueurs « travailleurs » qui équilibrent pourtant une équipe. Ainsi, personne ne comprend pourquoi la Seleçao a un médian défensif qui défend (Luiz Gustavo) et l’opinion ne changera pas même si le joueur de Wolfsburg est à l’origine du premier but. Même chose pour Fernandinho, qui porte comme une croix, le fait d’avoir quitté le Brésil dans l’anonymat le plus complet. A l’époque, en 2005, il évoluait à l’Atletico Paranaense et personne ne s’était ému de son départ pour le Shakhtar. Autre malaimé de cette équipe : Hulk. Son style tout en puissance ne plait vraiment pas à une population qui considère le beau jeu comme une condition sine qua non à la victoire.

Pour commenter ce match, TV Globo, la chaîne nationale, avait sorti les grands noms. Comme consultant, elle avait opté pour le « seul » Ronaldo, à qui les Brésiliens restent très attachés même si sa réputation a été entachée par cette virée avec des transsexuels, et Walter Casagrande, ancien attaquant de Torino au début des années 90, mais surtout connu pour être le bras droit de Socrates au sein de la fameuse « Démocratie corinthiane » dans les années 80. Longtemps sous l’influence de l’alcool et de la drogue, Casagrande a été victime d’un grave accident de la route en 2007, à la suite duquel il a décidé d’aller en cure. TV Globo lui a tendu la main et en a fait un consultant avisé.

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