Robert Lewandowski retrouve le Bayern ce soir: comment s’est-il imposé rapidement comme un leader du Barça

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Les doutes qui existaient au sujet du Polonais lors de son arrivée au Barça ont été balayés d’un revers de la main. Continuera-t-il sur sa lancée ce soir contre son ancien club, le Bayern Munich ?

Neuf buts et deux passes décisives en six rencontres. Les hommes mentent, les chiffres beaucoup moins. L’effet Robert Lewandowski se fait déjà sentir au FC Barcelone quelques semaines seulement après son arrivée. Les hommes de Xavi ont réussi leur entame de championnat en prenant 13 points sur quinze. Et pour leur première de la saison en Ligue des Champions, ils n’ont fait qu’une bouchée de Viktoria Plzen (5-1) en Ligue des champions.

Pendant ce temps, le Bayern Munich subit le contrecoup du départ de son ancien Bomber polonais. Après le 0-7 à Bochum, la machine de Julian Nagelsmann s’est enrayée. Lors des trois derniers duels en championnat, le Bayern a concédé autant de partages. Alors forcément, les observateurs ont commencé à demander à Nagelsmann si ce manque d’inspiration offensive s’expliquait par l’absence de Lewandowski.

Le Bayern riait dans sa barbe

Le Barça a signé un chèque de 50 millions d’euros au Bayern Munich pour s’offrir les services de Lewandowski. Une somme importante et inédite pour un joueur déjà âgé de 34 ans et qui a signé un contrat de quatre ans. Il a cependant consenti à des efforts extraordinaires pour venir à Barcelone. « Il voulait vraiment venir chez nous », a déclaré le président Joan Laporta. Néanmoins, on riait dans sa barbe du côté du Bayern Munich.

Robert Lewandowski a rapidement trouvé ses marques en Catalogne. (Photo By Joaquin Corchero/Europa Press via Getty Images)

Chez le champion d’Allemagne, Lewy a marqué 344 buts en 375 matches, soit une moyenne de quasiment 1 but par match. Il maintient la même cadence sans difficulté depuis son arrivée au Camp Nou, même si des doutes ont été émis à son sujet après deux premières rencontres de préparation où il était resté muet. Il n’a pas non plus fait trembler les filets pour la reprise de la Liga contre le Rayo Vallecano et ça a décuplé le scepticisme. Ce n’était cependant juste qu’une question de jours avant qu’il n’ouvre son compteur et marque ensuite au moins une fois lors de chaque rencontre disputée.

En Espagne, les suiveurs ont découvert que l’attaquant polonais n’est pas seulement qu’un pur buteur, mais aussi un travailleur acharné, qui n’hésite pas à travailler en perte de balle, qui redescend au milieu du terrain pour fixer les lignes et qui donne constamment des directives à ses coéquipiers.

De plus, il n’apparaît pas comme quelqu’un de froid et réservé et se montre souriant. Il n’a pas non plus des allures de vedette et n’en fait pas de trop lorsqu’il marque. On se souvient d’Antoine Griezmann qui avait célébré son premier but blaugrana en lançant des confettis. Certes, ce n’était avant tout qu’un clin d’oeil à LeBron James qui avait fait de même (le Français est un grand fan de NBA), mais il n’empêche que certains avaient estimé qu’il en faisait de trop. Et la suite de son aventure en Catalogne n’a pas joué en sa faveur.

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« Il m’a beaucoup surpris », a confié le défenseur Eric García à la radio catalane. « Il parle beaucoup, aide ses coéquipiers et vous dit ce qu’il va faire pour que vous soyez prêt. Les joueurs de ce calibre s’adaptent partout. Ils ont quelque chose de spécial », poursuit l’ancien joueur de Manchester City. L’entraîneur Xavi ne tarit pas d’éloges non plus. « Robert est insatiable », a déclaré l’entraîneur après son triplé contre le Viktoria Plzen.

Le FC Barcelone reste cependant toujours un club en crise sur le plan financier. Avec le départ de Lionel Messi lors de l’été 2021, ce n’est pas seulement un leader discret du vestiaire qui s’en est allé, mais aussi un joueur qui enfilait les buts comme des perles. Avec l’Argentin dans sa formation, le Barça marquait au moins 85 buts chaque saison en Liga. Lors du dernier exercice, les Blaugranas n’avaient trouvé le chemin des filets qu’à 68 reprises.

Pénurie de W à la boutique officielle

Avec Lewandowski, le FC Barcelone s’est donc offert une nouvelle garantie de buts et, dans le même temps, un leader qui entraînera le reste de l’équipe dans son sillage. Gerard Piqué (qui a fait sa première apparition de la saison contre Cadiz le week-end dernier) étant tombé en disgrâce, la jeune formation de Xavi a besoin de joueurs guides. Les anciens, comme Sergio Busquets (34 ans) et Marc-André ter Stegen (30 ans), le sont d’une certaine manière, mais ils ne bénéficient pas de la réputation mondiale d’un Robert Lewandowski.

Un triplé contre le Viktoria Plzen pour commencer la Ligue des Champions et déjà figurer devant Haaland au classement des buteurs. (Photo by ADRIA PUIG/Anadolu Agency via Getty Images)

D’ailleurs, son arrivée est aussi un succès commercial. Le maillot floqué du numéro 9 se vend comme des petits pains dans le fanshop du club au Camp Nou. A tel point, qu’à un moment donné, il n’y avait temporairement plus de maillots disponibles faute de lettres W pour imprimer son nom à l’arrière…

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