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Conference League: les Young Boys Berne, le FC Bruges de Suisse à la recherche de son glorieux passé

Après une domination bâloise pendant près d’une décennie, les Young Boys ont pris le relais en 2018. Depuis lors, les jeunes garçons de la capitale ont remporté 4 titres en 5 ans. La saison dernière, les YB ont dû se contenter d’une décevante troisième place. Cette saison, les Suisses entendent bien rebondir en accrochant un autre trophée national à leur palmarès et en vivant une plus longue campagne européenne. Voici ce qu’il faut savoir sur le dernier adversaire d’Anderlecht sur la route de la phase de groupe de la Conference League ?

Une victoire 2-1 contre Lucerne à quatre journées de la fin du championnat suisse a suffi aux Young Boys pour fêter leur premier titre en 32 ans. C’était en 2018 et ce succès écrivait les premières ligne d’un nouveau chapitre et d’une nouvelle ère dans le football helvétique. Après neuf titres bâlois consécutif, l’équipe de la capitale s’asseyait enfin sur le trône. Et il en sera de même pour les trois saisons suivantes.

Ces dernières années avant le coup d’envoi de la nouvelle saison, les YB sont devenus de véritables vendeurs de talents. Ils ont recruté des joueurs à bas prix et les ont ensuite vendus avec un gros bénéfice. L’exemple le plus emblématique est sans doute celui de Denis Zakaria, l’actuel joueur de la Juventus. Il était parti au Borussia Mönchengladbach en échange de 12 millions pour les caisses du club bernois. Le milieu de terrain était arrivé chez les « jeunes garçons » pour seulement 400 000 euros… Les autres noms les plus connus à avoir rapporté gros sont Yuya Kubo (qui a joué pour La Gantoise) et Yvon Mvogo (parti au RB Leipzig). Au total, les Young Boys ont perçu environ 22 millions d’euros d’indemnités de transfert au cours des deux années qui précèderont le titre de champion de Suisse en 2018.

C’est une stratégie qui réussit souvent dans les compétitions tremplin comme celles de Suisse ou de Belgique. Le Club de Bruges adopte plus ou moins la même stratégie. Il suffit d’ailleurs de voir ces dernières saisons les impressionnants montants reçus qu’ont reçus les Blauw en Zwart en échange de leurs pépites. Il est bien sûr important de dépenser ce trésor de guerre fraîchement constitué avec sagesse. C’est ce que font très bien Young Boys et le Club Brugeois. YB travaillle avec un scouting ciblé et des transferts peu coûteux de jeunes joueurs. De nombreuses recrues se sont avérées être des réussites et l’équipe a continué à remporter des trophées.

Depuis le titre de 2018, des stars comme Djibril Sow et Kevin Mbabu ont été vendues pour des millions et leurs remplaçants bon marché comme Martins Pereira et Silvan Hefti ont eux aussi été revendus avec un beau bénéfice à la clé. Pour faire honneur à son nom, le club de Berne fait aussi appel à son centre de formation d’où sont issus quelques talents prometteurs. On se souvient aussi comment le FC Bruges a compensé oar le passé le départ de joueurs importants comme Krépin Diatta, Wesley et Arnaut Danjuma. On verra désormais quel achat ciblé sera en mesure de compenser la perte de Charles De Ketelaere en apportant presque autant de qualité sur la pelouse.

Une panne de moteur la saison passée

La saison dernière, le moteur de Berne n’a cependant pas été aussi performant. La campagne en Ligue des champions a été décevante, malgré un bon début contre Manchester United qui a nourri pas mal d’espoirs. On peut y voir une autre ressemblance avec le FC Bruges, qui avait tenu en échec le PSG pour sa première rencontre de groupe dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Le calendrier chargé des rencontres a aussi joué des vilains tours à la formation de la capitale suisse. Les vedettes qui sont parties n’ont pas vraiment été remplacées par des éléments aussi performants. Pour la première fois depuis quatre ans, les Young Boys n’ont pas remporté le championnat national. Cet échec fut une grosse déception pour les dirigeants bernois.

Kastriot Imeri, la nouvelle arme des Young Boys Berne a coûté 3,5 millions d'euros. C'est le deuxième transfert le plus cher de l'histoire du club suisse.
Kastriot Imeri, la nouvelle arme des Young Boys Berne a coûté 3,5 millions d’euros. C’est le deuxième transfert le plus cher de l’histoire du club suisse.© iStock

Le club bernois entend bien se relever rapidement. Cet été, Raphaël Wicky, un homme qui a un passé à Bâle, a été désigné comme nouvel entraîneur. L’homme a immédiatement impressionné les médias suisses lors de ses premiers matches cette saison. Les Young Boys ont gagné tous leurs duels de qualification en Conference League et sont seuls en tête du championnat helvétique après cinq journées. Avec les transferts de Kastriot Imeri (un joueur aussi convoité par le FC Bruges cet été) et de Filip Ugrinic, la formation de Berne a mis la main sur les deux des meilleurs joueurs de la compétition locale. Ces recrues sont également plus chères que d’habitude. Imeri a coûté 3,5 millions d’euros sans compter les différents bonus. Il est le deuxième achat le plus cher de l’histoire des Young Boys. Le record (4,5 millions) appartient toujours à Kasim Adams qui avait renforcé le club suisse lors de la saison 2017-18 qui avait abouti à un titre de champion.

On ne parle en tout cas pas de sommes folles qui font tourner les têtes. Des clubs du Royaume ont déjà dépensé bien plus pour s’offrir certains éléments. Cette dépense reste cependant une déclaration forte des Young Boys, qui veulent à nouveau se profiler comme le club suisse du moment. La stabilité financière y est clairement de mise et les Bernois veulent utiliser cette force économique pour dominer leur compétition. Tout comme le FC Bruges, les YB peuvent facilement trouver un bas de laine s’il faut renforcer l’équipe en urgence. C’est le fruit d’une politique de transferts cohérente sur le long terme.

Avec un nouvel entraîneur et un noyau plus équilibré, les ambitions des Young Boys sont élevées. Dans les rangs bernois, on trouve de jeunes talents comme Felix Mambimbi et Fabian Rieder. Ils sont épaulés par des vieux routiniers comme Nicolas Moumi Ngamaleu et Christian Fassnacht. Le club de la capitale ambitionne normalement une compétition européenne plus huppée que la Conference League. Il faudra déjà voir si les nouveaux joueurs peuvent confirmer sur la durée leurs débuts prometteurs. Anderlecht ne trouvera certainement pas sur son chemin la meilleure cuvée de l’histoire des Young Boys Berne. Mais il faut toujours se méfier d’une équipe qui cherche à relever la tête après une saison décevante. Les Mauves sont désormais prévenus.

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