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Conceiçao, bad boy de Coimbra

Quand on évoque une rencontre entre Zulte Waregem et le Standard, on ne peut s’empêcher de repenser aux coups de sang de l’ancien liégeois, Sergio Conceiçao. Actuellement en place du côté de Vitoria Guimaraes en Liga Nos, cinq années se sont presque écoulées depuis sa première aventure de coach (T2) en bord de Meuse. Coup d’oeil sur la carrière d’entraineur du Lusitanien.

C’est dans la peau d’entraineur adjoint, aux côtés de son ami Dominique D’Onofrio lors de la saison 2010-2011, que Sergio Conceiçao a débuté sa carrière de manager. Véritable idole du peuple Rouge et Blanc, l’ancien ailier droit n’a laissé que de bons souvenirs à Liège… même sur le banc de touche. Alors que le club ne termine la phase classique qu’à une pénible sixième place, le Standard s’est vu pousser des ailes durant les PO1. Et comment ! Les Rouches, dans une spirale extraordinaire, engrangent 26 points sur 30. Alors que les hommes de DD et Conceiçao sont dans l’obligation de remporter le dernier match pour être sacrés, ils échouent lors de la rencontre à Genk (1-1) et finissent sur la deuxième place du podium. Quatre jours plus tard, le Standard remporte tout de même la Coupe de Belgique, qui sauve la saison liégeoise.

Après avoir quitté le club par la grande porte, Conceiçao retrouve de l’embauche six mois plus tard au Portugal dans le modeste club d’Olhanense. Avec son maigre budget avoisinant le million et demi d’euros, ce n’est pas l’argent qui attiré le beau Sergio mais bien la perspective de faire ses preuves en tant que T1. Alors que l’équipe ne compte que 14 points en 13 matches et pointe à la dixième place (sur seize) à ses débuts, le bilan est plutôt positif en fin de saison. Le Portugais parvient à gratter 25 points sur ses 17 matches disputés et a su insuffler sa marque de fabrique : une mentalité de guerrier qui permet au club de se maintenir grâce à une huitième place bien méritée.

Une demi-saison plus tard, en janvier 2013, alors qu’il occupe la même huitième place en championnat, le bouillant Sergio démissionne pour divergences de vues avec sa direction. Des bruits de couloir l’annoncent du côté de Vidéoton en Hongrie mais ce n’est que quatre mois plus tard qu’il pose ses valises à l’Academica Coimbra, l’équipe de ses débuts dont l’école des jeunes porte son nom. Une décision qui ne coule pourtant pas de source : l’ancien Standarman entretenait, déjà par le passé, une relation tumultueuse avec le président du club. Les deux hommes s’étaient généreusement insultés par presse interposée depuis 2008. Le Lusitanien, qui n’aura coaché que cinq rencontres avec Coimbra cette année-là, termine dans le ventre mou de la Liga Nos. Conceiçao termine la saison suivante avec le club de sa ville natale mais son bilan trop maigre avec une pauvre neuvième place a raison de lui. C’est pourtant un club huppé, Braga, qui fait appel à lui pour l’exercice suivant.

Sa carrière décolle véritablement dans le club du Nord du pays. Avec une équipe capable de jouer les premiers rôles, l’ancien leader du Standard termine à une belle quatrième place derrière le trio (presque) intouchable : Sporting, Porto et Benfica. Le moment inoubliable de cette saison reste le pari fou de Sergio à ses joueurs. Il promet aux siens de rentrer en courant jusqu’à son domicile, s’ils se qualifient pour la finale de la Coupe nationale. Braga terminant sur une note positive à Rio Ave en demi-finale, l’entraineur exécute sa promesse et parcourt les 40 kilomètres qui le séparent de chez lui ! En finale, alors que Braga menait par deux goals face au Sporting à six minutes de la fin, son équipe prend l’eau, se fait rejoindre et finit par s’incliner aux tirs au but. A nouveau en conflit avec son président, Conceiçao fait ses valises après cette unique saison.

Au chômage en début d’exercice, l’ancien Rouche a notamment déposé son CV à Bruno Venanzi après l’éviction de Slavo Muslin fin août mais la direction liégeoise a jeté son dévolu sur Yannick Ferrera. Il n’aura dû attendre que trois petites semaines après cette annonce pour retrouver de l’embauche, à Vitoria Guimaraes. Mal embarqués cette année, les joueurs de l’ancien Standardman devront se mouiller s’ils veulent quitter leur treizième place, à quatre petits points de la zone de relégation.

Par Sébastien Ferrante (stagiaire)

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