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Comment Witsel est devenu le Boss de Dortmund

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Dortmund et son nouveau patron technique reçoivent Bruges en Ligue des Champions. On a tenté de percer les secrets de l’éclosion express du Diable dans la Ruhr, de la réussite du  » meilleur transfert de l’été dans le monde  » (© Roberto Martinez).

 » Axel Witsel a clairement le niveau pour des équipes comme le Bayern, le Real ou Barcelone.  » À l’autre bout du fil, c’est Hans-Peter Lehnhoff, qu’on a connu comme chouchou des supporters de l’Antwerp dans une autre vie. Aujourd’hui, il est team manager du Bayer Leverkusen. Fin septembre de cette année, il a assisté en témoin privilégié à une démonstration de Dortmund sur la pelouse de son club. Et une démonstration perso du Belge.

 » Un match fou. À la 65e minute, on mène encore 2-0, c’est tranquille. Et puis là, subitement, la machine jaune se met en route. Et c’est Axel Witsel, notamment, qui est à ses commandes. Ils marquent deux buts en cinq minutes. Puis ils nous achèvent en fin de match : 2-4 et une terrible désillusion pour nous. Ce jour-là, Witsel a clairement contribué à faire basculer la rencontre. En patron. « 

Patron. Boss. Leader. Trois termes qui reviennent fréquemment quand les Allemands évoquent la première saison de Chaloupe en Allemagne. C’est l’histoire d’un mec qui semble avoir décidé de marquer son territoire dès ses débuts.

Première apparition sous les couleurs du Borussia le 20 août, en Coupe contre Greuther Fürth : un but, celui de l’égalisation, à la dernière minute du temps réglementaire, et Dortmund se qualifie après les prolongations.

Première sortie en Bundesliga le 26 août, à domicile contre Leipzig : un but, avec la manière, sur un retourné acrobatique. Premier vrai choc en Ligue des Champions, contre l’Atlético Madrid, le 24 octobre : un but encore, le premier des quatre de son équipe.

Pas étonnant qu’il voulait devenir architecte

Entre Axel Witsel et Koke, ça joue des bras. Le Borussia, avec
Entre Axel Witsel et Koke, ça joue des bras. Le Borussia, avec « Chaloupe » dans le rôle d’homme-orchestre, a créé la sensation en poules en atomisant 4-0 l’Atlético Madrid à Dortmund.© Anadolu Agency

Aujourd’hui, après 12 matches de championnat, avec Dortmund en tête, les Allemands en ont plein la bouche quand ils évoquent le phénomène Witsel. Roberto Martinez lui-même leur donne de la matière quand il déclare dans Sport Bild que  » Witsel est le meilleur transfert réalisé dans le monde l’été dernier. Pour dire ça, je me base sur son apport sur le terrain, comparé au petit prix qu’il a coûté à Dortmund. Le club est à féliciter sur le coup. Et je savais qu’il allait réussir là-bas. « 

Lucien Favre, le coach, aurait déjà voulu l’attirer autrefois au Borussia Mönchengladbach. Maintenant, entre le Suisse et Axel Witsel, c’est presque de l’amour. Il a fait du Diable le phare, le repère de son entrejeu. Pour résumer : tout, ou presque, passe par les pieds d’Axel Witsel.

En championnat, il tourne à une moyenne de 80 ballons touchés par match et son ratio de passes réussies frôle les 95 %. Dans un portrait que lui a consacré le site officiel de la Bundesliga, on apprend que, quand il était gosse, il voulait devenir architecte.

 » Rien d’étonnant « , écrit le journaliste du site.  » Il a un talent naturel pour construire le jeu.  » Dans le même portrait, on lit que  » Witsel est clairement une des pièces les plus importantes du puzzle du Borussia Dortmund « , et Michael Zorc, le directeur sportif du club, est cité :  » Il a toutes les qualités requises pour imprimer sa griffe sur notre milieu de terrain. « 

Par Pierre Danvoye

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