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Affaire de la sextape: 10 mois de prison avec sursis requis contre Benzema

Le parquet a requis jeudi à Versailles 10 mois de prison avec sursis et 75.000 euros d’amende contre le footballeur français Karim Benzema, accusé de complicité de tentative de chantage pour avoir participé en 2015 à une opération de chantage, via une vidéo intime, visant son coéquipier Mathieu Valbuena.

Contre les quatre autres prévenus, poursuivis dans cette affaire pour tentative de chantage, le ministère public a requis des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à quatre ans de prison.

En ce deuxième jour de procès de « l’affaire de la sextape », où s’affrontent Mathieu Valbuena et Karim Benzema, le « milieu parasite du football » a été mis en lumière, où gravitent des intermédiaires à la morale douteuse. Tout au long des débats, les quatre prévenus présents ont dépeint un monde abreuvé par l’argent des joueurs et où s’échangent les « services » et les coups de pression, contre des montres de luxe, des articles de maroquinerie ou des sextapes.

Parmi les prévenus, Axel Angot est ainsi un « concierge », homme à tout faire, doué en informatique. Proche de Valbuena, c’est lui qui a récupéré la vidéo des ébats intimes lorsque l’ancien international lui a confié son téléphone.

Son ami Mustapha Zouaoui, la « cheville ouvrière » du projet, avoue pour sa part avoir déjà « rendu service » à un autre international, Djibril Cissé en « réglant » un « problème » de sextape, avant de recevoir 15.000 euros.

Younes Houass, lui, joue les intermédiaires; il est entré en contact avec Valbuena, pour « arranger (ses) intérêts ».

« La voix de ces trois-là, qui polluent le monde du football, est rentrée, directement ou indirectement, dans une chambre de Clairefontaine », le centre d’entrainement des Bleus, a tonné Me Benjamin Peyrelevade, l’avocat de la Fédération française de football (FFF), partie civile au procès, dans une allusion au rôle prétendument joué par Karim Benzema, missionné par les maîtres-chanteurs auprès de Valbuena.

Poursuivi pour « complicité de tentative de chantage » sur Mathieu Valbuena, Karim Benzema n’assiste pas aux débats, ses avocats ayant cité les impératifs « professionnels » de la star du Real Madrid.

Benzema encourt théoriquement une peine maximale de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

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