© BELGAIMAGE

À lire sur Raimundo: les bons comptes de l’Atalanta

Le club de Bergame se débrouille bien. Sur le terrain. Et en dehors.

Après deux troisièmes places historiques, l’Atalanta Bergame entame la dernière ligne droite de la Serie A en deuxième position, à égalité de points avec la Juventus et l’AC Milan. Son objectif est de terminer deuxième pour la première fois de son histoire. Depuis quelques semaines, l’Atalanta est à nouveau emmenée par Ruslan Malinovskyi tandis que Joakim Maehle, arrivé en janvier, a été titularisé à dix reprises et est entré huit fois au jeu. La semaine dernière, toutefois, en raison du retour de Hans Hateboer, il est resté 90 minutes sur le banc contre Sassuolo, ce qui ne lui était pas encore arrivé.

Pour la cinquième année consécutive, l’Atalanta termine dans le vert.

L’Atalanta est également qualifiée pour la finale de la Coupe d’Italie, qu’elle disputera le 19 mai au Mapei Stadium de Sassuolo, face à la Juventus.

Un chiffre d’affaires triplé

Mais les Bleu et Noir se débrouillent également très bien en dehors du terrain. Le bilan financier de l’année dernière a été dévoilé la semaine passée et il contraste fortement avec celui de clubs comme la Juventus (- 90 millions) et de l’Inter (- 102 millions), qui sont méchamment dans le rouge.

Ce bilan, clôturé au 31 décembre mais qui vient d’être approuvé en même temps que les résultats financiers des autres entreprises appartenant à Antonio Percassi, démontre que le coronavirus n’a pratiquement pas eu d’effets sur le chiffre d’affaires. En 2020, l’Atalanta a dégagé un bénéfice de 51,7 millions d’euros.

C’est la cinquième année consécutive que l’Atalanta termine dans le vert. Hasard ou pas, ces chiffres suivent l’évolution sportive entamée avec l’arrivée de Gian Piero Gasperini, un entraîneur très exigeant en matière de tactique et d’engagement. Ces moyens financiers supplémentaires permettent au club d’acheter des joueurs dont il n’aurait pas pu rêver voici quelques années. La masse salariale a également augmenté, passant de 41 millions d’euros en 2016 à 74 millions aujourd’hui (dont 18,8 millions en primes diverses). Elle ne représente toutefois que 42% du chiffre d’affaires, ce qui reste très peu pour un grand club italien. Au cours de ces cinq années, le chiffre d’affaires a pratiquement triplé, passant de 60 à 173 millions.

Le bon élève de la Serie A

Ces revenus proviennent de trois sources: 117 millions de droits de télévision, 56 millions de recettes de la Serie A et 61 millions de la Ligue des Champions, une compétition à laquelle l’Atalanta n’a pris part pour la première fois que l’an dernier. Elle y a toutefois pris goût puisque, si elle termine parmi les quatre premiers, elle la disputera bientôt pour la troisième fois consécutive.

Malgré la crise sanitaire, l’apport des sponsors n’a pas diminué. Il est de 18 millions, dont 700.000 euros versés par l’entreprise locale Gewiss en échange du nom du stade.

Tout est allé très vite pour le club de Bergame depuis son retour en Serie A, en 2011. Un an plus tôt, il avait été repris par Antonio Percassi, ancien joueur du club et homme d’affaires local. Cette année-là, il avait enregistré une perte de près de 11 millions pour un chiffre d’affaires de 35 millions et une masse salariale de près 26 millions, soit 71% du chiffre d’affaires.

Aujourd’hui, l’Atalanta prépare l’avenir car, en matière de budget, elle n’occupe encore que la onzième place du classement des clubs de Serie A. Elle rénove également son stade. L’été prochain, elle lancera la phase 3 d’un projet de modernisation en quatre étapes. Coût total de l’opération: 54 millions d’euros, prêtés par plusieurs banques. La seule dette de l’Atalanta s’élève à 22,9 millions d’euros et est uniquement liée à ces travaux de rénovation de l’infrastructure. Et comme les fonds propres du club sont de 51,9 millions d’euros, le club n’a rien à craindre.

En 2021, c’est assez rare pour être souligné. Surtout en Serie A!

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire