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Tour 2014 – le profil de l’étape 14: le mythique Izoard, toit de cette édition

Samedi 19 juillet. 177 km. Grenoble – Risoul. L’Izoard peut servir de tremplin à un attaquant, mais de telles offensives sont généralement pour la troisième semaine.

Un journaliste doit savoir de quoi il parle et j’ai donc grimpé à vélo quelques cols des Vosges et des Alpes. J’ai donc mesuré leur pénibilité. Depuis, j’éprouve encore plus de respect pour les coureurs et leur souffrance, même si, comparés à moi, ils volent dans les cols.

Les deux premiers de l’étape, après un début traître de 40 kilomètres en faux plat jusqu’au premier sprint intermédiaire, figurent à mon palmarès : le Lautaret fait 34 kilomètres mais à 3,9%. C’est l’arrière du côté le plus pentu du Galibier, que les coureurs quittent à 2.058 mètres d’altitude pour redescendre vers Briançon. Vient encore le mythique Izoard, le toit de cette édition, du haut de ses 2.360 mètres. La face Nord n’est pas la plus ardue -19 kilomètres à 6%- ni la plus belle car on ne verra la Casse Déserte, cette magnifique formation rocheuse, et les plaques en hommage à Fausto Coppi et à Louison Bobet que dans la descente.

L’Izoard peut servir de tremplin à un attaquant, mais de telles offensives sont généralement pour la troisième semaine. Le peloton n’éclatera donc vraisemblablement que dans l’ultime ascension vers Risoul. Le Dauphiné est passé par ce col en 2013 et la victoire était revenue à Alessandro De Marchi devant Chris Froome mais il est nouveau dans le Tour. Il fait 12,6 kilomètres, sur des routes larges à seulement 6,9% mais deux des derniers kilomètres affichent quand même un pourcentage de 8,5.

Quid de VDB ?

Jurgen Van den Broeck ne conserve pas de bons souvenirs du Risoul, puisque, victime d’une sinusite, il a bouclé cette étape du Dauphiné avec près de six minutes de retard. Je ne vais pas parler d’attentes, compte tenu de la difficulté de son retour après sa chute au dernier Tour mais j’espère que Jurgen va être récompensé de son professionnalisme car il vit vraiment pour son sport et il s’est battu à deux reprises, après avoir perdu une belle place à cause d’une chute grave.

Je trouve d’ailleurs que la Belgique n’accorde pas l’importance qu’elles méritent à ses deux quatrièmes places, en 2010 et en 2012. Nous parlons de la course de l’année, où la concurrence est deux fois plus importante que pendant le sacro-saint printemps. Le coureur qui obtient deux fois pareil classement a retiré le maximum de ses possibilités.

D’accord, VDB ne gagne pas et l’année dernière, je me suis demandé si Lotto-Belisol devait le payer aussi royalement mais imaginez qu’il s’adjuge le Tour de Catalogne : qui s’en souviendra en 2020 ? Quand on n’est pas un finisseur, il vaut mieux, pour soi-même comme pour l’équipe, se concentrer sur le classement et son énorme retour publicitaire.

L’analyste

Christophe Vandegoor (42 ans) s’est distingué une première fois à la fin des années 80 en remportant une course pour Débutants. Ses professeurs en sociologie ont sauté en l’air quand il a demandé à faire sa thèse sur le cyclisme des jeunes. Après ses études, il débute à la rédaction sportive de la VRT-radio, sous la direction de Jan Wauters. Durant ses premières années, il présente Wat is er van de Sport, Open Doel, Sportmarathon et Radio Tour. A partir de 2004, Vandegoor travaille également pour Sporza-TV et commente des matches de football quelques années durant. En 2007, il succède à Luc Vanlangenhove comme commentateur en cyclisme à la radio.

Le Limbourgeois, qui vit à Scherpenheuvel-Zichem, a suivi deux éditions des Jeux Olympiques – Pékin et Londres, durant lesquels il a commenté les épreuves de cyclisme, de basketball et de hockey. Vandegoor a présenté quelques programmes musicaux sur Radio 1 et en 2006, et il a écrit la biographie de Stefan Everts.

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