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Tour 2014 – le profil de l’étape 10: beaucoup de souffrance avant les Belles Filles

Lundi 14 juillet. 161,5 km. Mulhouse – La Planche des Belles Filles. Les coureurs vont avoir mal aux jambes dans cette étape car ils vont escalader sept côtes, dont quatre de première catégorie.

Y a-t-il plus beau nom que La Planche des Belles Filles, l’ultime ascension de cette étape ? On la doit à une légende : pendant la guerre des Trente Ans, des jeunes filles auraient fui les mercenaires suédois. Elles se croyaient en sécurité au sommet de la montagne mais en constatant que ce n’était pas le cas, elles auraient sauté dans un lac, accrochées à une planche, et s’y seraient noyées, préférant la mort à la honte et à la douleur.

Les coureurs vont avoir mal aux jambes dans cette étape car ils vont escalader sept côtes, dont quatre de première catégorie. Ce ne sont pas les plus longs cols (maximum 9 km) mais ils sont raides. Les deux premiers, le Petit-Ballon et le Platzerwasel, ont une moyenne de plus de 8% et ils empruntent d’étroits chemins à travers bois. S’il pleut, ce sera dangereux.

Les deux derniers cols sont encore plus raides : le Col des Chevrières avec 2 kilomètres à 10 et à 14,9%, et La Planche des Belles Filles, qui monte en continu à 9%, avec des pics à 20% dans les dernières centaines de mètres. A la grande colère des Verts locaux, ce tronçon a été asphalté en 2012 quand le Tour y est passé pour la première fois.

C’est ici que Chris Froome a montré ce qu’il valait. Il avait pourtant abattu des kilomètres en tête au service de Bradley Wiggins mais ça ne l’a pas empêché de larguer la meute. Malheureusement, une crevaison dans l’étape de Seraing lui avait fait perdre une minute et demie, ce qui l’a contraint à jouer les valets. Sans cette panne, le Tour aurait été encore plus intéressant.

14 juillet

Que vont entreprendre nos voisins à l’occasion de leur fête nationale ? Aucun Français ne s’est imposé un 14 juillet depuis 2005 et David Moncoutié à Digne-les-Bains. Une victoire d’étape n’est pas impossible, à voir cette prometteuse jeune génération. On dit beaucoup de bien de Romain Bardet (quinzième l’année dernière, à 22 ans), Pierre Rolland a roulé un bon Giro et va viser le maillot à pois et l’une ou l’autre étape tandis que Thibaut Pinot semble retrouver le niveau affiché au Tour 2012, quand il avait gagné l’étape de Porrentruy avec tant de conviction.

Les images de Marc Madiot, l’encourageant sans ménager son enthousiasme, ont fait le tour du monde. Une nouvelle étoile était née mais comme tant d’autres jeunes Français avant lui, il a craqué sous la pression et à cause de sa phobie des descentes, une conséquence d’un accident. Pinot a tenté de résoudre son problème en roulant en montagne avec une voiture électrique et en suivant un cours de ski. On verra bientôt si c’est efficace.

L’analyste

Christophe Vandegoor (42 ans) s’est distingué une première fois à la fin des années 80 en remportant une course pour Débutants. Ses professeurs en sociologie ont sauté en l’air quand il a demandé à faire sa thèse sur le cyclisme des jeunes. Après ses études, il débute à la rédaction sportive de la VRT-radio, sous la direction de Jan Wauters. Durant ses premières années, il présente Wat is er van de Sport, Open Doel, Sportmarathon et Radio Tour. A partir de 2004, Vandegoor travaille également pour Sporza-TV et commente des matches de football quelques années durant. En 2007, il succède à Luc Vanlangenhove comme commentateur en cyclisme à la radio.

Le Limbourgeois, qui vit à Scherpenheuvel-Zichem, a suivi deux éditions des Jeux Olympiques – Pékin et Londres, durant lesquels il a commenté les épreuves de cyclisme, de basketball et de hockey. Vandegoor a présenté quelques programmes musicaux sur Radio 1 et en 2006, et il a écrit la biographie de Stefan Everts.

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