© BELGAIMAGE

Giro: Bernal règne en rose sur les Dolomites, Evenepoel à la traîne

Egan Bernal (Ineos Grenadiers) a dominé la concurrence en patron lundi dans la 16e étape du Tour d’Italie. Porteur du maillot rose de leader, le Colombien s’est adjugé en solitaire cette 16e étape, disputée sur une distance de 155 km entre Sacile et Cortina d’Ampezzo, la station-hôte des JO d’hiver 2026 où Remco Evenepoel a franchi la ligne d’arrivée en 58e position.

Bernal a accéléré à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, dans l’ascension du Passo Giau, le principal col de cette étape des Dolomites, dont le tracé a dû être modifié et raccourci en raison des mauvaises conditions météo. Initialement prévue sur 212 km, l’étape devait emprunter quatre cols, dont lle Passo Fedaia (1e catégorie) et le Passo Pordoi (hors catégorie), le « toit » de cette édition du Giro à 2.239 mètres d’altitude. Mais les conditions climatiques difficiles ont poussé les organisateurs à supprimer l’ascension de ces deux cols et à raccourcir le parcours de l’étape, dont le nouveau point culminant devenait le Passo Giau (1e catégorie), à 20 km de l’arrivée. Le parcours de cette étape a conservé également sa première ascension, la Crosetta, dans la première heure de course. Un groupe d’une vingtaine de coureurs, parmi lesquels les Belges Louis Vervaecke (Alpecin-Fenix) et Harm Vanhoucke (Lotto Soudal), se portait à l’avant à 120 km de l’arrivée. Une quinzaine de kilomètres plus loin, six coureurs – le Portugais Joao Almeida (Deceuninck- Quick Step), les Espagnols Gorka Izagirre (Astana) et Antonio Pedrero (Movistar), les Italiens Vincenzo Nibali (Trek Segafredo) et Davide Formolo (UAE Team Emirates) et l’Erythréen Amanuel Ghebreigzabhier (Trek-Segafredo), faussaient compagnie à leurs compagnons d’échappée, qui finirent par être repris par le peloton. Les fuyards, réduits à un trio (Antonio Pedrero, Davide Formolo et VIncenzo Nibali), entamaient l’ascension du Giau (9,9 km à 9,3 % de moyenne) avec moins deux minutes d’avance sur un peloton où Remco Evenepoel était en difficulté. C’est dans la montée du Giau que tout s’est décidé. Bernal a accéléré à 4 km du sommet du col et a repris les fuyards pour aller chercher en solitaire sa seconde victoire d’étape sur ce 104e Giro, après son succès dans la 9e étape. Partis en poursuite derrière le Colombien, le Français Romain Bardet (DSM) et l’Italen Damiano Caruso (Bahrain) ont pris les 2e et 3e places à 27 secondes du vainqueur. L’Italien Giulio Ciccone (Trek-Segafedo) s’est classé 4e à 1:18 de Bernal, devant le Britannique Hugh Carthy (EF), 5e à 1:19, et le Portugais Joao Almeida (Deceuninck-QuickStep), 6e ) 1:21. Pour Remco Evenepoel, la journée a été beaucoup plus compliquée. Distancé au pied du Giau, le coureur belge de 21 ans, 7e du général au départ de l’étape, a franchi la ligne d’arrivée en 58e position, à 24:05 de Bernal. Deuxième du général lundi matin, le Britannique Simon Yates (BikeExchange) a lui craqué dans la montée du Giau et a terminé 11e à 2:37 du vainqueur. On se retrouve donc avec un classement général bouleversé à la veille de la seconde journée de repos. Bernal est désormais en tête avec 2:24 d’avance sur Caruso et 3:40 sur Carthy. Le Russe Aleksandr Vlasov (Astana), 7e lundi, est 4e à 4:1:18 et Simon Yates 5e à 4:20. Remco Evenepeol glisse lui au 19e rang du général à 28:07 de Bernal, juste devant Louis Vervaeke, qui a terminé 30e et premier Belge lundi. Après la seconde journée de repos mardi, le peloton s’attaquera à une nouvelle étape de montagne mercredi: 193 km entre Canazei et Sega di Ala. Le Giro, remporté l’an dernier par le Britannique Tao Geoghegan Hart (Ineos), se terminera dimanche à Milan.

Contenu partenaire