Dopage : l’UCI veut tourner le dos au passé

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L’Union cycliste internationale (UCI) veut tourner le dos au passé pour mieux se consacrer au présent et à l’avenir, a indiqué samedi son président Pat McQuaid lors d’une conférence de presse.

Une motion a été votée en ce sens par le congrès de la fédération internationale réuni vendredi à Maastricht (Pays-Bas).

Pat McQuaid a confirmé qu’il n’était pas question actuellement d’une amnistie comme le sujet a été évoqué ces dernières semaines.

« Le comité directeur de l’UCI a discuté de l’hypothèse d’une opération comparable à ce que l’Afrique du Sud a connu à la fin de l’apartheid avec la commission Vérité et Réconciliation. La conclusion a été que ce serait tout d’abord inapproprié de prendre toute mesure tant que l’affaire Usada/Armstrong est en cours et, par ailleurs, le code mondial ne prévoit aucune amnistie », a déclaré Pat McQuaid en insistant sur la position légaliste de l’UCI et le respect des règles.

« On n’est pas du tout dans la même situation que pour l’Afrique du Sud et l’idée a été abandonnée », a ajouté le président de l’UCI.

Pat McQuaid a confirmé que sa fédération attendait toujours de l’Usada (agence antidopage américain) la décision motivée et le dossier complet de l’affaire Lance Armstrong, le septuple vainqueur du Tour de France (1999 à 2005) dont les résultats ont été annulés à partir de 1998 pour cause de dopage.

Pas d’appel « Il n’y a pas de délai réglementaire pour que l’Usada nous le transmette. Nous aurons ensuite 21 jours pour prendre une décision », a ajouté Pat McQuaid qui s’est étonné du temps mis par l’agence américaine pour envoyer le dossier.

Le président de l’UCI a rappelé la position de sa fédération dans cette affaire: « Sauf si l’examen des documents devait révéler un problème important, l’UCI n’a pas l’intention d’aller en appel (devant le Tribunal arbitral du sport) mais on a besoin de vérifier. »

Interrogé sur le cas de l’ancien coureur irlandais devenu journaliste Paul Kimmage, qui devra bientôt répondre devant la justice suisse de ses accusations de corruption à l’encontre de l’UCI et ses deux derniers présidents (Hein Verbruggen, Pat McQuaid), Pat McQuaid a répondu: « Ca n’a rien à voir avec la liberté de la presse. Il s’agit de diffamation. »

Le président de l’UCI, en poste depuis 2005, a annoncé également qu’il serait candidat l’an prochain pour un nouveau mandat de quatre ans. Avec, pour priorités, la lutte antidopage (« Il existait une vraie culture du dopage que nous sommes en train d’éradiquer mais il faut du temps », a-t-il estimé), et la mondialisation du cyclisme.

Le Vif.be, avec Belga

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