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Ces anciens vainqueurs du Tour qui voudraient voir Armstrong réhabilité (et ceux qui ne veulent pas)

Une majorité (relative) des anciens vainqueurs du Tour de France estime que Lance Armstrong devrait retrouver sa place dans le palmarès de l’épreuve qu’il a gagnée à 7 reprises. C’est le résultat d’une enquête du quotidien néerlandais De Telegraaf publiée ce mercredi.

Des 25 anciens vainqueurs encore en vie, douze estiment que malgré ses aveux de dopage l’Américain doit conserver ses 7 victoires (entre 1999 et 2005). Sept au contraire y sont opposés. Deux n’ont pas d’opinion (Bjarne Riis, Carlos Sastre), deux ne veulent pas parler d’Armstrong (Eddy Merckx et Alberto Contador) et deux anciens (Ferdi Kubler, 95 ans, et Roger Walkowiak) sont souffrants et n’ont pu répondre.

Eddy Merckx et Lucien Van Impe sont les deux anciens vainqueurs belges encore en vie.

Merckx, vainqueur à cinq reprises, refuse de parler d’Armstrong. Van Impe, lauréat en 1976, a donné son avis: « On a montré que Armstrong a gagné ses Tours avec du dopage. Il l’a lui-même reconnu. On ne peut pas faire autre chose que le retirer du palmarès. Ce que je regrette que ce ne fut qu’une chasse à Armstrong », a dit Van Impe. D’autres anciens partage cette opinion: Bernard Thévenet, Greg LeMond et Bernard Hinault.

Jan Ullrich veut que le « Boss » retrouve sa place, un avis que partagent Federico Bahamontes, Felice Gimondi, Lucien Aimar, Roger Pingeon, Jan Janssen, Joop Zoetemelk, Stephen Roche, Pedro Delgado, Miguel Indurain, Oscar Pereiro et Andy Schleck. « Bjarne Riis a aussi retrouvé sa victoire en 1996 », a précisé Ullrich à propos de son ancien équipier qui avait pourtant lui aussi reconnu avoir pris de l’EPO.

Des récents lauréats, seul le Luxembourgeois Andy Schleck est favorable au retour en grâce de Armstrong. Cadel Evans, Bradley Wiggins et Chris Froome estiment que l’annulation de ses sept victoires doit être le symbole de la lutte contre le dopage qui circule dans le cyclisme. « Je pense qu’il faut laisser les choses comme elles sont aujourd’hui » a jugé Froome. « Nous savons quelle était la problématique dans le cyclisme dans ces années-là. Et il est difficile de dire si les 2e ou 3e devraient être désignés vainqueur. Les sept places vides signalent une période dans l’histoire du cyclisme. »

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