Un record en phase de groupe et un onze pas si âgé que ça: voici cinq chiffres à retenir de la difficile victoire des Diables rouges contre le Canada

Fabien Chaliaud Journaliste

Et le premier chiffre, c’est le 3. L’important c’était bien les 3 points dans un match que les Diables rouges n’ont pas maîtrisé.

8

On l’oublierait presque dans le pessimisme qui a entouré la prestation décevante de notre équipe nationale, mais les Diables rouges ont pourtant marqué l’histoire en venant à bout du Canada ce mercredi soir. La Belgique est ainsi devenue la deuxième nation à enchaîner 8 victoires consécutives en phase de groupe de la Coupe du monde après le Brésil, qui avait réalisé cette série entre 1986 et 1994 et de 2002 à 2010.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

De la victoire contre la Russie, à Shizuoka, qui allait nous offrir le droit de disputer un 1/8e de finale homérique contre les Auriverde à celle aux forceps contre les Canucks dans la nuit d’Al Rayyan, 20 années se sont écoulées. Une double décénnie marquée par ce coup franc magique de Johan Walem contre la Sbornaïa ou une première mi-temps qui faisait déjà peur à Belo Horizonte, contre les Algériens, mais sauvée par les coups d’éclat de Marouane Fellaini et Dries Mertens introduits au cours du second acte par un Marc Wilmots passé sur le banc 12 ans après avoir offert un troisième but contre les Russes.

On n’oubliera pas non plus en 2014, encore contre la Russie, la première victorieuse d’un jeune gamin méconnu du public belge avant sa sélection (Divock Origi) ou la volée libératrice d’un Dries Mertens contre un modeste Panama qui nous avait pourtant aussi accroché lors du premier acte de notre entrée dans le tournoi Mondial de 2018. Enfin, avant que Michy Batshuayi nous évite des insomnies au coeur de l’automne belge, Adnan Januzaj avait joué avec les reins et articulations de Danny Rose avant de nettoyer la toile d’araignée de la lucarne opposée de Jordan Pickford. Après cette première contrastée au Qatar, les Diables rouges apporteront-ils du sang neuf pour la neuvième ?

22

Si la vitesse, les muscles et la jeunesse des Canucks ont bousculé la vieille garde belge, cette dernière n’a cependant pas encaissé. Paradoxalement, la défense peu rassurante et perméable des derniers mois s’est offert sa première clean sheet depuis trois rencontres, sa troisième seulement en 9 sorties en cette année 2022. La faute en grande partie à des pieds canadiens plus aptes aux sprints qu’au football comme en témoignent les nombreuses occasions gâchées sans même avoir fait connaissances avec les gants ou une autre partie du corps de Thibaut Courtois.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

La Belgique a subi 22 tirs dans la nuit d’Al Rayyan, un déluge plus important que dans celle de Kazan où les Diables avaient été contraints de faire le gros dos contre le Brésil après avoir pris deux buts d’avance. Pour trouver trace d’un tel nombre de tirs concédés, il faut remonter à une soirée au stade de France de juin 1998 où un derby des plats pays avait été programmé en guise d’entrée dans le tournoi. Entre les perches, un certain Filip De Wilde avait réalisé un certain nombre d’arrêts alors que sa défense, orchestrée par Lorenzo Staelens, tentait de colmater les brèches ouvertes dans la digue diabolique par nos voisins Oranje. Marc Overmars montrait déjà d’une certaine manière ses attributs à Bertrand Crasson et le directeur sportif de l’Antwerp lançait sans le vouloir la carrière diabolique d’Eric Deflandre dans un costume de titulaire. L’histoire retiendra que là aussi, la Belgique avait préservé ses filets inviolés. Le vrai retour aux valeurs d’une Belgique dont les exploits du passé s’étaient souvent écrits à coups de défenses plus vaillantes que maîtrisées.

1

Le numéro 1 colle si bien au dos de Thibaut Courtois, grand spécialiste des premières dans l’histoire du football belge. Ce mercredi, en s’interposant sur la tentative un peu molle d’Alphonso Davies aux onze mètres, la Pieuvre est devenu le premier gardien belge à arrêter un pénalty en Coupe du monde depuis 1966 et l’existence de statistiques Opta. Nos recherches n’ont pas conduit à trouver l’existence d’un pareil exploit lors des quatre participations de nos représentants en Coupe du monde avant l’édition anglaise. (1930,34,38 et 54).

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Oublié donc cette après-midi de Belo Horizonte du 17 juin 2014 où Courtois avait été pris à contre-pied par le tir de Sofiane Feghouli. Fort heureusement, 8 ans plus tard, le quasi double mètre belge, qui avouait ne pas vraiment maîtriser l’exercice à l’époque, a pris de l’expérience depuis lors. Il a d’ailleurs arrêté 6 des 15 derniers pénalties auxquels il a été confronté, dont un de Lionel Messi contre le PSG lors de la manche aller des 1/8e de finale de la C1. On connait la suite de la belle histoire du Real Madrid qu’on ne peut espérer qu’aussi bel(g)e le 18 décembre prochain.

31 ans et 301 jours

Non ce n’est pas l’âge moyen du onze diabolique aligné par Roberto Martinez sur la pelouse du Ahmed bin Ali Stadium. Ce dernier était un brin plus jeune puisque les Diables affichaient 30 ans et 181 jours sur leur carte d’identité collective ce mercredi. Les Belges ont déjà proposé le 11 de départ le plus âgé de cette cuvée 2022 du Mondial. Cependant, ce n’est pas le plus âgé de l’histoire de notre football. Contre le Mexique, le 20 juin 1998, Georges Leekens alignait une équipe dont l’âge moyen était de 31 ans et 301 jours.

Voici un onze de départ belge plus âgé en Coupe du monde que celui aligné ce mercredi à Al Rayyan. (Photo by Marcus Brandt/Bongarts/Getty Images)

Contrairement à cette chaude après-midi bordelaise où Alberto Garcia Aspe et Cuauhtémoc Blanco avaient refroidi le doublé initial de Marc Wilmots, les « vétérans » belges auront su faire parler leur expérience pour venir à bout de la naïveté de l’enthousiaste jeune garde canuck.

7

C’est le nombre de ballons touchés par la Belgique en dehors de sa moitié de terrain au cours du premier quart d’heure contre le Canada. Courses dans le vide, dégagements à la hâte et pressing mal amorcés par le trio De Bruyne, Batshuayi et Hazard, les Diables rouges ont vu toutes les couleurs d’un arc-en-ciel pourtant interdit au Qatar au cours de 15 minutes initiales qui n’avaient rien d’académiques.

En première mi-temps, Eden Hazard et les siens n’ont pas souvent touché le cuir et encore moins dans la moitié de terrain canadienne. (Photo by Jean Catuffe/Getty Images) © iStock

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire