Présentation des équipes de la Coupe du monde: le groupe C, galop d’entraînement d’une Argentine qui se méfiera du Mexique et de la Pologne ?

Chaque jour, nous vous présenterons en résumé les différents groupes de la Coupe du monde de football. Entraîneur, vedette, ambition et statistique à retenir, chaque équipe est passée au crible. Aujourd’hui, cap sur le groupe C avec l’Argentine, l’Arabie Saoudite, le Mexique et la Pologne. Pour sa dernière danse mondiale, Lionel Messi espère porter l’Albiceleste au sommet et trouvera sur son chemin l’attaquant le plus efficace de ses dernières années: Robert Lewandowski

L’Argentine

L’entraîneur: Lionel Scaloni

Un Lionel pour diriger un Lionel. Lionel Scaloni a succédé à Jorge Sampaoli après la Coupe du monde en Russie. Au départ, il devait assurer l’interim avant la désignation d’un sélectionneur réputé, mais plus tard, la Fédération argentine de football a décidé qu’il pouvait rester en place. Scaloni a joué dans plusieurs clubs européens au cours de sa carrière, parmi lesquels le Deportivo La Corogne, West Ham United et la Lazio. Après sa carrière de joueur, il est devenu l’assistant de Sampaoli au FC Séville, puis au sein de l’équipe nationale argentine. Sous sa direction, l’Albiceleste a remporté la Copa América 2021 après avoir battu son éternel rival brésilien 1-0 en finale. Le même scénario se produira-t-il encore au Qatar ?

La vedette: Lionel Messi

Pour sa dernière danse mondiale, Lionel Messi vise le dernier titre qu’il manque à son incroyable palmarès : la Coupe du monde avec l’Argentine. Messi, qui a aujourd’hui 35 ans, veut briller une nouvelle fois dans la plus convoitée des compétitions de pays. Le gâchis du transfert de l’année dernière au PSG a été suivi d’une saison relativement médiocre selon ses normes. La Pulga n’avait marqué « que » 11 fois, mais cette saison, elle a déjà dépassé ce chiffre alors qu’on a même pas disputé la moitié de la saison. La Puce est de retour afin d’écrire l’histoire de l’Argentine comme l’idole Diego Maradona avant elle.

Dernière possibilité pour Lionel Messi de remporter une Coupe du monde avec l’Argentine comme l’a fait Diego Maradona en 1986. (Photo by Elsa/Getty Images)

L’ambition: Messi veut égaler Maradona

Après l’échec retentissant de 2018, où l’Argentine a stoppée par la France en 1/8e de finale, l’Albiceleste devrait pouvoir aller plus loin cette fois-ci. L’équipe s’est considérablement renforcée sur le plan défensif, avec l’émergence des Lisandro Martínez et Cristian Romero comme nouveaux rocs. Une victoire dans un groupe composé de l’Arabie Saoudite, du Mexique et de la Pologne n’est qu’un must.

Le chiffre: 113

En 2014, l’Argentine a joué la finale de la Coupe du monde contre l’Allemagne. Ce n’est que dans les prolongations, plus précisément à la 113e minute, que Mario Götze a donné la victoire à la Mannschaft. Un délire pour les Allemands et une solide gueule de bois pour Messi et compagnie.

L’Arabie Saoudite

L’entraîneur: Hervé Renard

L’entraîneur de l’équipe saoudienne est Hervé Renard. Un nom qui n’est pas inconnu pour ceux qui ont suivi la Coupe d’Afrique des Nations ces dernières années. Celui qu’on surnomme le Sorcier Blanc a remporté deux fois la CAN, une fois avec la Zambie en 2012 et en 2015 avec la Côte d’Ivoire. Ces réalisations lui ont également valu d’être élu entraîneur africain de l’année à chaque fois. Le Français s’est qualifié pour la Coupe du monde 2018 en Russie à la tête du Maroc. Les Lions de l’Atlas sont ainsi revenus en Coupe du monde pour la première fois en 20 ans. Renard a récemment confirmé son ambition de rester plus longtemps sur le banc de l’équipe nationale d’Arabie saoudite. Il a d’ailleurs prolongé son contrat de cinq ans.

La vedette: Salem Al-Dawsari

Si l’on en croit les médias saoudiens, Salem Al-Dawsari sera l’une des surprises du Mondial au Qatar. L’ailier est l’une des stars d’Al-Hilal, le champion d’Arabie Saoudite et également vainqueur de la Ligue des champions d’Asie. Le fait qu’il ait été l’une des figures de proue de son équipe l’année dernière n’a pas échappé aux développeurs du jeu FIFA 22. La saison d’Al-Dawsari a été couronnée par une présence dans l’équipe de la saison et une belle augmentation de ses statistiques pour avoir été sacré meilleur joueur du championnat saoudien.

La Coupe du monde sera l’occasion de découvrir le méconnu Salem Al-Dawsari. (Photo by Fran Macia/Quality Sport Images/Getty Images)

L’ambition: éviter les fessées

Il faut être réaliste: l’Arabie Saoudite a peu de chances dans ce groupe. La valeur marchande cumulée de l’effectif s’élève à seulement 32 millions, bien en-deça de celle des autres équipes du groupe.

Le chiffre: 3

L’Arabie saoudite n’a gagné que trois matches dans son histoire en phase finale d’une Coupe du monde. En 1994, elle a éliminé le Maroc et… la Belgique après un solo entré dans la légende de Saeed al-Owairan. En 2018, elle a aussi battu l’Égypte 2-1 en phase de groupe. Mais cette fois, pour briller, il faudra sans doute plus qu’un « Rudy Smidts, toujours aussi limité » comme soulignait, un brin taquin, Philippe Albert en commentant le solo d’Al-Owairan aux Etats-Unis.

Le Mexique

L’entraîneur: Gerardo Martino

L’Argentin Gerardo Martino a reçu la confiance de la Fédération mexicaine de football. « Nous connaissons sa vision et ses capacités, il doit nous diriger au Qatar », avait déclaré cette dernière à la veille du tirage au sort. Il était pourtant loin d’être certain que l’ancien entraîneur du FC Barcelone resterait à la tête du Mexique. Le niveau de jeu et les résultats décevants ont fait l’objet de vives critiques après la campagne de qualification. El Tri a terminé deuxième dans son groupe de qualification, mais a perdu trop de points. Ce que les Mexicains ne pourront pas se permettre lors de la Coupe du monde.

La vedette: Hirving Lozano

Après avoir été opéré de l’épaule au début de l’année civile, Hirving « Chucky » Lozano n’a pas été retenu pour les matches internationaux amicaux de cet été. Le virevoltant ailier de Naples ne se sentait pas encore prêt et ne voulait pas prendre de risques avant l’entame de la saison avec les Partenopei. Il avait aussi surtout ce Mondial dans ce viseur.

Hirving Lozano doit apporter de sa folie napolitaine à El Tri. (Photo by Robin Alam/ISI Photos/Getty Images)

L’ambition: Mieux qu’un 1/8e de finale pour changer

S’il peut faire appel à tous ses joueurs, le Mexique est un prétendant naturel à la deuxième place du groupe. En 2018, El Tri a encore surpris partisans et détracteurs en s’extirpant de la phase de groupe aux dépens de l’Allemagne et de la Corée du Sud. Une nouvelle participation mexicaine aux 1/8e de finale est certainement dans le domaine du possible. Mais cette fois, El Tri aimerait bien prolonger l’aventure un peu plus longtemps.

Le chiffre: 8

C’est déjà la huitième fois consécutive que le Mexique participe à la phase finale de la Coupe du monde. Il y en aura une de plus en 2026, car le pays est automatiquement qualifié du fait de son statut de pays organisateur

Allô, Vivaqua ?

La Pologne

L’entraîneur: Czesław Michniewicz

Czesław Michniewicz est l’entraîneur national de la Pologne depuis le début de cette année. Avant cela, il était en charge du Legia Varsovie, où il a été limogé après de mauvais résultats en championnat. Sous sa direction, la Pologne s’est imposée 1-0 contre la Suède en finale des barrages de la Coupe du monde. En Ligue des Nations cependant, la cinglante défaite 6-1 contre les Diables Rouges a eu un retentissement négatif au pays des Aigles Blancs.

La vedette: Robert Lewandowski

Robert Lewandowski a obtenu un beau transfert à Barcelone l’été dernier. A 33 ans, après huit saisons au Bayern Munich, le Bomber polonais a quitté l’Allemagne pour le soleil espagnol. En Catalogne aussi, il continue allègrement sur sa lancée en empilant les goals. Reste à être plus décisif sous les couleurs nationales où il a trop souvent disparu des radars lors des phases de groupe des différentes compétitions internationales auxquelles la Pologne a participées.

Si personne ne doute du sens du but du grand Robert, celui-ci n’a pas toujours été aiguisé aux cours des phases finales de grands tournois internationaux auxquelles la Pologne a participé. (Photo by Visionhaus/Getty Images) © belga

L’ambition: accéder à la phase à élimination directe pour changer

Terminer deuxième du groupe semble être le meilleur résultat que la Pologne puisse ambitionner. Elle devra composer avec le Mexique, plus habitué à passer cet écueil. A en juger par le passé, la Pologne n’a pas les faveurs des pronostics. Depuis le début du siècle, elle n’a réussi à se qualifier que pour trois des six Coupes du monde disputées, mais n’a jamais atteint la phase à élimination directe…

Le chiffre: 7

En 2017, la Pologne était classée au 7e rang du classement mondial de la FIFA. Le meilleur classement de son histoire après avoir atteint les quarts de finale de l’EURO 2016.

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