Les Argentins et Marocains à l’honneur: découvrez votre équipe-type de la Coupe du monde 2022

Nous vous avions demandé de désigner votre meilleur onze au terme des 64 rencontres de cette Coupe du monde 2022. En voici les résultats.

Le gardien: Emiliano Martinez (Argentine)

Au terme des 1/8e, Wojciech Szczęsny avait été le gardien que vous aviez désigné. Le Polonais reste certainement statistiquement le meilleur dernier rempart du tournoi, mais l’élimination précoce de son pays ne pouvait en faire un candidat valable pour remporter le titre au terme du tournoi. Entre Dominik Livakovic, héros croate et Yassine Bounou, forteresse marocaine, vous avez finalement choisi de suivre la FIFA en désignant Emiliano Martinez comme gant d’or. Sans doute plus pour ce qui restera l’arrêt du Mondial, avec cette sortie devant Randal Kolo Muani dans les dernières secondes des prolongations en finale, que pour son élégance et son fair-play avant et pendant la cérémonie de remise des prix.

Le gardien d’Aston Villa avait déjà contribué au titre continental de l’Albiceleste en 2021 et a de nouveau été décisif dans son exercice favori les pénaltys/tirs au but. Cela n’a pas empêché Kylian Mbappé de lui en mettre trois, même si par deux fois, le dernier rempart formé à Independiente dans son pays natal aurait pu s’interposer avec des phalanges plus longues. Dibu, comme on le surnomme, a arrêté trois tirs au but au Qatar, dont un très important devant Kingsley Coman. Il devient le deuxième gardien argentin le plus décisif dans l’exercice derrière Sergio Goycochea, tout simplement injouable dans l’exercice lors de la Coupe du monde 1990. La différence, c’est qu’Emiliano Martinez aura pu mettre la main sur la Coupe au coup de sifflet de la finale.

L’arrière latéral droit: Achraf Hakimi (Maroc)

Attendu au tournant, le joueur du PSG a répondu présent lors de ce tournoi et a largement contribué aux succès inattendus des Lions de l’Atlas. Joao Félix ou son pote en club Mbappé n’auront pas souvent eu droit au chapitre face au meilleur tacleur du tournoi (3,7 réussis par rencontre en moyenne). Sur le plan offensif, où d’habitude il rayonne en club, il fut plus discret dans un Maroc affichant d’abord des vertus défensives. Et puis, il y a évidemment ce tir au but décisif converti contre l’Espagne en 1/8e de finale. Un symbole fort pour ce joueur né à Madrid et formé au Real.

Le défenseur central droit: Thiago Silva (Brésil)

Devenu symbole d’un PSG qui se trouait dans les grands matches après avoir symbolisé le Brésil fragile dans le money time, Thiago Silva a traversé la Manche voici deux ans où il a levé la Coupe aux grandes oreilles du côté de Chelsea. Désormais de nouveau en confiance, l’homme de 37 ans semble vivre une seconde jeunesse et étant le patron d’une défense auriverde qui n’a concédé que peu d’occasions à ses adversaires. Preuve que l’âge n’était pas toujours un problème en Coupe du monde. Il devance d’ailleurs un certain Pepe, devenu à plus de 39 ans, le buteur le plus âgé en match à élimination directe dans l’histoire du Mondial. Malheureusement pour les deux hommes, leurs belles prestations au Qatar n’auront pas permis à leur pays d’aller plus loin que les quarts de finale.

Le défenseur central gauche: Josko Gvardiol (Croatie)

Le Croate a marqué les esprits lors de ce Mondial, même s’il n’est peut-être pas le meilleur défenseur du tournoi. Impressionnant dans de nombreux domaines, notamment quand on lui confie le ballon ou dans les duels, le gaucher de Zagreb s’est aussi signalé avec une approximation défensive sur le but de Julian Alvarez en ne jouant pas le hors jeu ou en n’anticipant pas la course de l’infatigable avant-centre argentin. Mené en tango par Lionel Messi sur le troisième but de l’Albiceleste, Josko Gvardiol a conclu son beau Mondial avec un magnifique but lors de la petite finale. Peu importe qu’il ne soit pas le meilleur arrière de ce tournoi, le Croate a bluffé beaucoup de monde et marqué les esprits du haut de ses 20 ans. Il semble clairement promis à un avenir doré de nouvelle référence mondiale à son poste dans les prochaines années. Sans oublier un record de prix de transfert pour un défenseur qui devrait bientôt aussi être accolé à son nom.

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L’arrière latéral gauche: Theo Hernandez (France)

Les latéraux gauche n’ont pas spécialement brillé au Qatar. Theo Hernandez se dégage par défaut entre courses incessantes vers l’avant, apport offensif dans la création d’occasions indéniables de la France mais lacunes défensives évidentes qui auraient pu coûter cher aux Bleus. Il suffit de se souvenir de son pénalty concédé contre les Anglais qu’Harry Kane a eu heureusement le bon goût d’envoyer dans la tribune. Remplaçant au début du tournoi, il a dû prendre le relais de son frère Lucas, plus défenseur dans l’âme, après que ce dernier se soit à nouveau gravement blessé aux ligaments croisés. Offensivement, Theo Hernandez a marqué une fois, délivré deux assists et donné 1,8 passes clés en moyenne. Peu d’arrières ont apporté autant sur ce point.

Achraf Hakimi, taclé par Josko Gvardiol lors de la petite finale. (Photo by Alex Livesey – Danehouse/Getty Images)

Le milieu défensif: Sofyan Amrabat (Maroc)

Le milieu de terrain de la Fiorentina, passé par le FC Bruges sans y avoir laissé un souvenir impérissable, s’est révélé dans ce Mondial au Qatar en signant notamment deux grosses prestations contre les milieux espagnols et portugais. Contre la Roja, il avait récupéré 9 ballons, gagné 7 duels et 6 possessions dans le dernier tiers de terrain adverse, réussi 4 tacles et intercepté un ballon. Sûrement l’une des prestations marquantes sur le plan défensif au cours de ce petit mois de Mondial. Déjà tenu à l’oeil par certains grands clubs avant le coup d’envoi du tournoi, Amrabat ne devrait pas faire de vieux os à Florence et monnayer son talent dès cet hiver. Certains le voient déjà revêtir la tunique rouge de Liverpool.

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Le milieu de terrain central: Rodrigo De Paul (Argentine)

Le garde du corps préféré de Lionel Messi a avalé les kilomètres à haute intensité pendant ce mois au Qatar. Au pressing dès la perte de balle de La Pulga, il a permis grâce à son positionnement assez proche du stratège argentin que ce dernier puisse s’engouffrer dans les espaces ainsi créés. Peu à son affaire du côté de l’Atlético Madrid, Rodrigo De Paul pourra-t-il surfer sur cette vague nouvelle pour devenir important pour les Colchoneros ? A moins que son rôle de travailleur de l’ombre au service des stars n’intéresse une grosse cyclindrée européenne dans les prochaines semaines.

Le milieu offensif: Luka Modric (Croatie)

Entre un Antoine Griezmann à l’intelligence de déplacement précieuse pour la France et la vista de Luka Modric vous avez choisi cette dernière. Même s’il ne fut pas aussi prépondérant dans les succès des Vatreni qu’il y a quatre ans, le stratège de Zadar est monté en puissance tout au long du tournoi. A 37 ans, il n’a plus forcément la même vitesse qu’il y a quelques années, mais sa condition physique reste un exemple à suivre pour tous les footballeurs craignant le déclin une fois qu’ils sont entrés dans la trentaine. Entre récupérations bien senties, extérieurs du pied délicieux et passes qui cassent encore des lignes, Modric aura été une dernière fois la boussole d’une Croatie qui est parvenue à pratiquement faire aussi bien qu’en Russie, alors qu’on la disait sur la pente descendante. Et le petit meneur de jeu du Real Madrid n’est pas étranger à cette dernière danse largement réussie.

Rodrigo De Paul et Luka Modric, deux des meilleurs milieux de cette Coupe du monde. (Photo by Sebastian Frej/MB Media/Getty Images)

L’ailier droit: Lionel Messi (Argentine)

Qui d’autre que La Pulga ? Joueur ayant disputé le plus de rencontres en Coupe du monde, meilleur joueur du tournoi pour la deuxième fois de sa carrière, joueur le plus impliqué dans des buts en Coupe du monde, premier joueur à marquer lors de chaque rencontre à élimination directe dans l’histoire du Mondial, premier joueur de 35 ans à s’offrir un doublé en finale, etc, n’en jetez plus, la Coupe est pleine.

Au Qatar, Messi a complété son incroyable palmarès avec la Coupe qui le faisait le plus rêver depuis son enfance. Celle qui allait surtout lui permettre d’être enfin considéré sur ses terres comme l’égal du Dieu Diego Maradona. Pour parvenir à ses fins, Léo a bénéficié d’une armée à son service et n’a pas hésité à enfiler le bleu de travail quand il le fallait. Le voir revenir dégager un ballon de la tête dans sa surface comme en finale n’était pas une image à laquelle il nous avait habituée. Tout comme d’invectiver les bancs adversaires ou de s’en prendre verbalement à un adversaire en conférence de presse. Pour toucher le Graal et être considéré comme le GoAT aux yeux de certains, le petit prodige de Rosario a enlevé son costume de génie solitaire pour se « Maradoniser » quelque peu. Le jeu en valait finalement la chandelle.

L’ailier gauche : Kylian Mbappé (France)

Cette année, Mbappé voulait être l’acteur principal d’une deuxième étoile personnelle sur le maillot bleu après avoir été l’un des facteurs X de celle brodée au terme de l’épopée russe. Brillant lors des quatre premiers matches, le numéro 10 français est rentré dans le rang face à l’Angleterre et le Maroc avant de dormir pendant 75 minutes en finale. Beaucoup de grands joueurs ont souvent sombré jusqu’au bout dans des rencontres importantes qu’ils avaient mal démarrées.

Mais à Doha, KM7 a montré qu’il avait quelque chose en plus en sortant un triplé, exploit qui n’avait plus été réalisé en finale depuis 1966, venu de pratiquement nulle part. Et s’il y a eu deux pénalties transformés avec brio face à un spécialiste de l’exercice, avant la conversion de son tir au but, il y a aussi eu cette volée magnifique pour ramener Français et Argentins avant les 90 minutes réglementaires. C’est dans la difficulté que se révèle le champion et s’il doit se contenter du titre de meilleur buteur du tournoi, Mbappé a peut-être gagné bien plus en ayant relancé cette finale qui semblait totalement perdue. En attendant de battre de nombreux records dans l’histoire du tournoi lors des prochaines éditions. Sauf blessures, il devrait encore être au niveau pour minimum deux Coupes du monde.

Si ce duo conserve sa forme qatarie au PSG et parvient à s’entendre sur le terrain, tous les rêves seront permis dans la capitale française. (Photo by Etsuo Hara/Getty Images)
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L’avant-centre: Julian Alvarez (Argentine)

L’attaquant formé à River Plate a profité de la faillite de Lautaro Martinez après les deux premiers matches pour s’installer à la pointe de l’attaque albiceleste. Sa générosité sans faille a été précieuse dans le gain du titre mondial et il a offert beaucoup de solutions de passes à Lionel Messi, avec ses appels incessants qui suivient un pressing de tous les instants en perte de balle. Julian Alvarez est sans doute le plus authentique des faux neuf. Non seulement, il travaille défensivement comme un acharné, mais il décroche, propose des solutions dans la profondeur et n’est pas maladroit à la finition. En plus d’Erling Haaland qui doit redonner un nouvel élan à son attaque à Manchester City, Pep Guardiola pourra aussi compter sur un substitut de choix à moins qu’il ne décide de parfois aligner les deux jeunes cracks offensifs de concert. Avec sa petite araignée, les Cityzens pourraient peut-être enfin tisser leur toile sur la tant convoitée Coupe aux grandes oreilles.

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© AFP

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