La meilleure attaque c’est la défense, rapidité d’exécution et efficacité : voici les statistiques à retenir de la qualification de la France en finale de la Coupe du monde

La France s’est qualifiée en finale de la Coupe du monde en venant à bout de valeureux joueurs marocains. Elle remettra donc son titre en jeu ce dimanche contre l’Argentine de Lionel Messi. Voici ce qu’il faut retenir de cette qualification bleue.

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La France a atteint la finale de la Coupe du Monde pour la 3e fois au cours du XXIe siècle. Aucun autre pays ne fait mieux. L’Allemagne y est parvenu à deux reprises (2002 et 2014) et le dernier obstacle des Bleus, l’Argentine, aussi (2014 et 2022). En revanche, personne ne fait mieux que la Mannschaft en termes d’accession au dernier carré avec 4 participations (2002, 2006, 2010, 2014). La France en compte trois (2006, 2018 et 2022). L’Argentine, le Brésil, la Croatie et les Pays-Bas en comptent deux.

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La France traîne la réputation d’équipe plutôt défensive, aussi bien sous Aimé Jacquet que Didier Deschamps. Ce dernier a d’ailleurs été le capitaine du premier cité. Un autre point commun entre les deux hommes est d’avoir soulevé la Coupe au moins une fois avec un numéro 9 resté muet pendant le tournoi. Stéphane Guivarc’h en 1998 et Olivier Giroud en 2018. Ce ne sera pas le cas cette année pour ce dernier. En revanche, les défenseurs qui se muent en buteurs lors de la demi-finale pourraient devenir une vraie tradition dans le football français. Lors de leurs quatre accessions au dernier stade du tournoi mondial, les Bleus ont pu s’appuyer à quatre reprises sur un arrière de formation.

Il y a eu tout d’abord les deux seuls buts sous les couleurs nationales de Lilian Thuram contre la Croatie, en 1998, puis la tête de Samuel Umtiti qui a brisé nos rêves diaboliques en 2018 et ce mercredi, le but très rapide de Théo Hernandez. Cela fait donc un rendement de 4 sur 6, soit 66,6%. Outre Randal Kolo Muani, élément offensif à trouver la faille en 1/2 finale, les Bleus s’en étaient remis à un pénalty de Zinédine Zidane pour se défaire du Portugal en 2006, avant de subir une défaite aux tirs au but lors de la finale contre l’Italie.

Entre Lilian Thuram et Théo Hernandez, Samuel Umtiti avait déjà rappelé à notre pays qu’il fallait toujours se méfier d’un défenseur français en demi-finale. (Photo by Ulrik Pedersen/NurPhoto via Getty Images)

1,14

Cueillie à froid par le but rapide d’Hernandez, le Maroc a été contraint de prendre la possession à son compte au cours de cette demi-finale. Les Lions de l’Atlas ont ainsi distribué 518 passes face à la France, alors que leur moyenne dans le tournoi n’était que de 309. En conférence de presse, la veille de la demi-finale, Walid Regragui, le sélectionneur marocain avait ironisé sur l’importance des datas dans le football.« 60, 70% de possession de balle et tu as fait 2 tirs dans le match. Les xG…ça, c’est vraiment une invention géniale pour les coachs et les joueurs, les expected goals (nombre de buts qu’une équipe « aurait dû » inscrire selon les occasions qu’elle s’est créée). On aurait pu gagner parce qu’on avait 4 de xG. Mais t’as un attaquant en bois qui a loupé 4 occasions », avait asséné l’ancien entraîneur du Wydad Casablanca. « Nous, on est là pour gagner. La possession, si on peut l’avoir, on va la prendre, s’ils ne nous la laissent pas, on va faire ce qu’il faut pour gagner (…) il faut qu’on sache comment faire, comme dans les matchs précédents, pour qu’ils tirent le moins au but et aient le moins de xG possible ». Des paroles qui se sont quelque peu retournées contre le sélectionneur marocain.

Avant le match, le Maroc ne comptait que 13 tirs cadrés et n’a sollicité les gants d’Hugo Lloris que trois fois ce mercredi, malgré 13 tentatives au but et 8 possibilités dans la surface adverse. Les Lions de l’Atlas n’ont eu que 0,95 but attendu et n’ont pas trouvé la faille. En face, les Français n’ont eu que 2,09 Expected Goals pour et seulement un tir au but en plus au total (14). Mais ils ont battu Yassine Bounou à deux reprises alors que ce dernier n’avait été repêcher un ballon au fond de ses filets qu’une seule fois contre le Canada depuis le début de ce Mondial. Le Maroc, avec deux gardiens, Monir El Kajoui ayant dû remplacer le portier de Séville après les hymnes contre la Belgique, avait pourtant concédé 4,74 XG jusque là.

Sur le plan de l’efficacité offensive, les Bleus ont aussi donné une leçon à leur adversaire au cours de ce tournoi. Ils ont ainsi converti 13 de leur 33 tentatives cadrées, soit 39,3%. Les Marocains en auront converti 5 sur 16, soit 31,25%. Cette fois, la France n’avait pas de « joueurs en bois » et n’a pas eu la possession (45 % pour 55% au Maroc). Les chiffres se sont donc retournés contre Walid Regragui.

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44

Changement gagnant pour Didier Deschamps alors que son équipe était en difficulté en deuxième mi-temps et qu’Antoine Griezmann illustrait du mieux possible la phrase suivante de son entraîneur de club Diego Simeone :  « Tu peux le placer à un endroit de ton schéma tactique, il finira par résoudre de la meilleure des manières toutes les situations difficiles qu’il observe dans une autre zone« . Pendant que Griezou jouait les troisièmes défenseurs centraux de fortune comme Olivier Giroud avait joué les sentinelles par moments il y a quatre ans contre les Diables rouges, le sélectionneur français modifiait quelque peu son plan de bataille en replaçant Kylian Mbappé, plutôt décevant jusque là, dans l’axe et en sortant Giroud et l’invisible Ousmane Dembélé du terrain au profit de Marcus Thuram et Randal Kolo Muani. Le nouvel attaquant de l’Eintracht Francfort, depuis cet été, n’a pas tardé à conclure victorieusement un slalom géant de KM7 entre les défenseurs marocains en poussant le ballon dévié qui était arrivé dans ses parages au fond des filets de Bounou. Il venait de fouler la pelouse depuis 44 secondes et inscrivait ainsi le troisième but le plus rapide pour un remplaçant dans l’histoire de la Coupe du monde.

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En 2002, l’Uruguayen Richard Morales marquait le premier but de la remontada de la Celeste face au Sénégal, après seulement 16 secondes. C’est le but le plus rapide de l’histoire de la Coupe du monde pour un remplaçant, même si le joueur regrettera surtout d’avoir manqué le 4e but qui aurait permis à son pays de se hisser en 1/8e de finale. Le second but le plus rapide était l’oeuvre d’Ebbe Sand en 1998. Lors du 1/8e de finale entre le Danemark et le Nigéria, il fêtait sa 6e cap en montant au jeu à la 58e minute de jeu. 26 secondes plus tard, il ouvrait son compteur international et permettait aux Danish Dynamite de mener 1-3. Ces derniers en marqueront un dernier pour accéder aux quarts où ils seront sortis par le futur finaliste brésilien.

Richard Morales, le remplaçant qui a marqué le plus rapidement dans l’histoire de la Coupe du monde. (Photo credit should read -/AFP via Getty Images)

4’39

Le Maroc n’avait jamais été mené au score dans ce Mondial et l’a été après seulement 4 minutes et 39 secondes au cours de cette demi-finale. C’est Théo Hernandez qui a conclu, avec sang-froid, un ballon qui lui est arrivé un peu chanceusement après une tentative de Kylian Mbappé contrée par la défense marocaine. C’est le but le plus rapide dans une demi-finale de Coupe du monde depuis celui du Brésilien Vavà à la deuxième minute en 1958. C’était d’ailleurs contre la France. Evidemment, les secondes n’étaient pas encore prises en compte à l’époque.

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95

Alors que Walid Regragui a tenté le pari d’une défense à cinq en alignant des Romain Saïss et Noussair Mazraoui qui n’étaient manifestement pas prêts sur le plan physique, Didier Deschamps s’est passé des services de Dayot Upamecano et Adrien Rabiot, annoncés malades et visiblement pas à 100% pour répondre présents dans une rencontre d’un tel enjeu. Pour remplacer le défenseur central du Bayern Munich, DD a pu s’appuyer sur Ibrahima Konaté. Celui qui défend les couleurs de Liverpool en club a fait preuve d’une solidité extrême puisqu’il a remporté 21 de ses 22 duels, soit 95% de réussite. C’est le pourcentage le plus élevé au cours de cette édition pour un joueur ayant au moins disputé 10 duels dans une rencontre.

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Cette prestation solide de Konaté n’est sans doute pas étrangère à la soirée cauchemardesque vécue par Youssef En-Nesyri. Le meilleur buteur de l’histoire du Maroc en Coupe du monde, et héros de la qualification contre le Portugal, n’a touché que 3 ballons avant sa sortie à la 66e minute. C’est le total le plus faible jamais enregistré depuis 1966 pour un joueur ayant disputé plus de 45 minutes dans un match de Coupe du monde. A titre de comparaison, un Romelu Lukaku n’avait touché que sept fois le cuir en 90 minutes lors d’une rencontre de Premier League de début d’année contre Crystal Palace. Il n’en avait touché que deux lors du premier acte.

19

Auteur d’un bel arrêt en première mi-temps, Hugo Lloris a confirmé sa belle forme dans ce Mondial. Déjà décisif contre l’Angleterre, le gardien des Bleus a déjà battu le record de rencontres disputées (143) en équipe de France par Lilian Thuram, à l’occasion du quart de finale contre les Three Lions. Le voici désormais à 144 et surtout à 19, uniquement dans le cadre de la Coupe du monde. C’est un record pour un gardien de but dans la compétition qu’il codétient avec Manuel Neuer.

Ce dimanche, sauf maladie ou blessure qu’on ne lui souhaite pas, Lloris deviendra le numéro 1 avec une 20e rencontre. Il ne battra pas le record total qui devrait revenir à Lionel Messi. En disputant sa 25e rencontre face à la Croatie mardi, La Pulga avait égalé le record détenu jusque là par l’Allemand Lothar Matthaüs.

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