YOHAN BOLI

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L’actualité revue et commentée par un acteur du championnat de Belgique.

Après l’explosion accidentelle de son frigo, la police a trouvé une plantation de quinze pieds de cannabis dans l’appartement d’un homme de 48 ans à Metz. Ton dernier une-deux avec la poisse ?

YOHAN BOLI : Ça, c’est typiquement le genre de trucs qui n’arrivent qu’aux autres. (Il éclate de rire). Non, moi jusqu’ici ça va, je reste relativement épargné par la poisse. Peut-être aussi que quand il m’arrive un petit truc qui tourne moins bien, je fais en sorte de l’oublier assez vite, ce n’est pas impossible.

Une étude très sérieuse du Journal of Public Economics révèle que les politiciens de droite seraient plus beaux que ceux de gauche. C’est quand la dernière fois que tu as profité de ton statut pour faire avaler n’importe quoi à quelqu’un ?

BOLI : Personnellement, je ne me mets jamais dans la peau du footballeur en dehors des terrains. Pour tout vous dire, même avec ma propre femme, je ne me suis pas présenté directement comme étant footballeur. Par contre, j’adore me faire passer pour un agent de joueur ou un manager auprès de mes frères ou d’amis à moi. Je leur téléphone et je leur fais miroiter l’intérêt de l’un ou l’autre club. Un ami à moi a déjà cru signer à Nice comme ça, aujourd’hui il joue en D1 luxembourgeoise.

Depuis ce 20 janvier 2017 et l’investiture de Donald Trump, toutes les références au réchauffement climatique ont été retirées du site de la MaisonBlanche. Au début du siècle dernier, Sigmund Freud a théorisé le déni comme étant une non-considération d’une partie de la réalité. Un bon capitaine peut-il vraiment gouverner sans prendre en compte la réalité du terrain ?

BOLI : Un bon capitaine doit diriger à l’instinct. Malheureusement pour nous, c’est aussi ce que fait Donald Trump. Le pire, et sans doute le plus dangereux, c’est que je suis persuadé qu’il croit en ce qu’il dit. Il est persuadé de bien faire et tellement sûr de lui qu’il n’y a personne pour le remettre sur le droit chemin.

Selon un article du New Yorker, un nombre croissant d’entrepreneurs de la Silicon Valley s’essaient au survivalisme de crainte que notre civilisation prenne fin. Les plus riches achètent des îles, des munitions et beaucoup de conserves. T’en es où toi niveau expérience de survie ?

BOLI : Pour l’instant, pas très loin. (Il se marre). Plus jeune, j’ai fait du camping en Haute-Savoie en colonie de vacances, ça compte ça ? Bon, le problème, c’est que j’étais un peu peureux étant petit et qu’on a dormi en pleine forêt. Ensuite, les monos ont eu la bonne idée de nous raconter des histoires d’hommes imaginaires qui mangeaient les enfants. Autant te dire que j’ai eu très chaud !

Le pivot français des New York Knicks, Joakim Noah, a gratifié le public d’Indianapolis d’un air ball sur un lancer franc le 24 janvier dernier, ce qui n’a pas manqué de provoquer les railleries des spectateurs, mais aussi du monde entier à travers une vidéo très vite devenue virale. C’était quand ton dernier grand moment de solitude ?

BOLI : Je ne suis pas près de l’oublier, c’était contre le Standard juste avant la trêve. Je reçois un ballon que je n’ai plus qu’à pousser au fond et je le mets à côté. Ça m’a fait tout bizarre, d’autant que le public s’est mis à scander le nom de l’autre attaquant pour qu’il rentre. Heureusement, ça a eu pour effet de me donner la rage et j’ai fini par marquer.

Une Polonaise de 51 ans a atteint ce 25 janvier le pôle Sud après être partie des rives de l’Antarctique. Une grande randonnée de 69 jours et 1.300 kilomètres. C’était quoi ton plus beau voyage ?

BOLI : C’était une espèce de road trip avec toute ma famille. On est parti avec une Chrysler 7 places de chez nous à Lens pour rejoindre Venise en traversant toute la France et une partie de la Suisse. Je devais avoir 12-13 ans, mais ça reste un voyage gravé dans ma mémoire.

MARTIN GRIMBERGHS