La n°1 du basket féminin évoque sa saison

AnnWauters est de retour en Belgique, après une saison à Samara qu’elle juge elle-même décevante : elle n’a remporté que la Coupe de Russie, un bien maigre festin pour l’ogre russe.  » La concurrence s’est renforcée « , explique-t-elle.  » Le championnat de Russie est devenu le meilleur d’Europe, si pas du monde. Le Spartak Moscou, par exemple, aligne quatre joueuses de l’équipe nationale américaine. L’opposition était donc très relevée, mais je dois reconnaître que nous n’avons pas toujours évolué à notre meilleur niveau. D’un côté, le fait de disputer une ligue forte est très excitant. Avant, Samara était un peu seul sur son île, et à vaincre sans péril… Malgré tout, on visait un triplé championnat-coupe-Euroligue, et avec la seule coupe à notre tableau de chasse, on reste sur notre faim « .

La saison prochaine, Ann restera en Russie, dans le même club. Mais celui-ci évoluera à Moscou et plus à Samara.  » Ce n’est pas plus mal « , estime-t-elle.  » Les communications, pour rentrer en Belgique, sont plus faciles depuis la capitale, et la ville est également beaucoup plus cosmopolite. Samara est une cité industrielle le long de la Volga où, à part le basket, il n’y a pas grand-chose à faire « .

Cet été, fait exceptionnel, Ann ne disputera ni le championnat de Corée, ni la WNBA.  » J’en avais pourtant la possibilité : les propositions ne manquaient pas. Mais ce n’est pas plus mal d’un peu laisser reposer mon organisme, après toutes ces saisons menées tambour battant « .

Un peu de repos ? Pas tout à fait. Car, si elle reste en Belgique, c’est aussi pour participer à la préparation de l’équipe nationale belge qui disputera le Championnat d’Europe en Italie, du 23 septembre au 7 octobre, avec les Jeux Olympiques de Pékin en point de mire. Ann croit au projet.  » On a une belle équipe, dont l’ossature est restée la même au fil des années. Les joueuses ont progressé individuellement, mais on a aussi progressé en tant que groupe. Et tout le monde est désormais habitué aux méthodes du coach LaurentBuffard. On a une belle carte à jouer, dans un groupe abordable constitué de la Lettonie, de l’Allemagne et de la Roumanie. Les JO constituent un rêve. Et pour moi, à 26 ans, c’est le moment idéal : je suis arrivée à maturité. Ni trop jeune, ni trop âgée « .

Pour atteindre Pékin, il faudra se farcir un véritable parcours du combattant. Seul le vainqueur du Championnat d’Europe est qualifié d’office. Les équipes classées de 2 à 5 participeront à un tournoi préolympique en Chine en compagnie d’équipes issues d’autres continents. L’objectif, en Italie, sera donc de terminer dans le top 5… pour voir Pékin, mais pas encore nécessairement participer aux Jeux.

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