Verbist est furieux

Jean-Claude Verbist, le manager de Mons, a épargné Cédric Roussel dans la presse, jusqu’à présent. Mais, face aux déclarations de son ancien joueur, il ne veut plus rester de marbre.

 » Qu’il commence par être honnête « , lance-t-il.  » En avril, nous étions d’accord pour un nouveau contrat de quatre ans, en cas de somme de transfert raisonnable pour Mons. La proposition avait été entérinée par Roussel, le président, Roger Henrotay et moi-même. Roussel voulait surtout être rassuré, il voulait être certain que nous ne changerions pas d’avis à son égard. Mais il n’est jamais venu signer ce contrat. Il reportait sans arrêt : tout à l’heure, demain, après-demain, etc. Mais, pour lui, la signature n’était même pas importante. Il me disait que sa parole suffisait. La situation s’est effectivement corsée au moment du match au GBA. Il s’était mis à critiquer ses coéquipiers, l’entraîneur, la tactique : de grosses tensions étaient apparues dans le groupe à cause de ses déclarations. Au GBA, il est sorti du terrain alors que nous avions déjà eu un exclu. Nous avons dû terminer le match à neuf, mais notre médecin est formel : Roussel n’était pas blessé. Le lendemain, il a annoncé à la presse qu’il ne resterait pas chez nous. Il m’a dit qu’il ne pouvait plus continuer à jouer dans le 4-5-1 de Marc Grosjean parce qu’il était toujours crevé. Pendant les dernières semaines de la saison, Roussel n’adressait même plus la parole à l’entraîneur. Il y a dix jours, il a demandé à Henrotay de me téléphoner parce qu’il avait finalement envie de rester chez nous. Il n’osait pas m’appeler lui-même. Après cela, un autre manager, Nenad Petrovic, est venu nous dire qu’il représentait Roussel et que Wolverhampton ne demandait plus que 250.000 euros. Nous avons parlé de son retour au club, puis nous avons laissé tomber quand nous avons compris que le groupe n’y était pas favorable. Cédric s’était bagarré avec des coéquipiers et le coach en fin de saison : ça ne s’oublie pas « .

Verbist regrette surtout l’ingratitude de son ancien joueur.  » Il y a un an, il était dans le trou, il faisait de la dépression et voulait arrêter le foot. Je ne sais pas combien de fois son père m’a remercié pour l’avoir relancé. Roussel oublie que, s’il est là aujourd’hui, c’est grâce à moi. Je l’ai défendu contre vents et marées en début de saison, quand il avait dix kg de trop et que le conseil d’administration ne voulait plus le voir dans l’équipe. Je lui rappelle aussi qu’il y a quelques années, quand j’étais encore à La Louvière, j’avais fait un geste pour qu’il puisse passer de Gand à Coventry : j’avais réduit la plus-value à laquelle nous avions droit pour que le transfert puisse se faire. Roussel a la mémoire courte « .

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