John Baete

Un Clasico pour remettre les pendules à l’heure

Le weekend prochain, c’est Standard-Anderlecht avec un esprit de revanche chez les Rouches après le 5-0 du match aller ! Mais il n’y a pas que ça : l’histoire récente entre les deux clubs retient des événements qui dépassent le cadre du terrain.

Par John Baete

Comme la porte ouverte par Roger Vanden Stock à Lucien D’Onofrio… et promptement refermée d’un coup de pied par d’autres dirigeants mauves. On ne saura jamais à qui ces derniers ont rendu le plus service: à leur club ou au Standard. Mais il est certain que les relations entre les deux directions sont plus froides que jamais. Et côté public, on n’apprécie pas plus qu’en début de saison le passage en force du duo Mbokani-Jova à Bruxelles. Que le 12e homme rouche soit donc animé par la volonté de dire ce qu’il en pense et de remettre les pendules à l’heure pour leur premier retour à Sclessin, soit. Mais pas de règlements de compte svp.

Le Serbe a une jolie formule dans l’interview exclusive qu’il nous a donnée : « Les connaisseurs (du Standard) me respecteront ». So British ! On verra dimanche si les connaisseurs se seront reconnus et si l’espoir de Jova n’était pas un peu naïf.

Sur le plan du foot pur, les Mauves dominent actuellement la saison régulière mais un Clasico n’est jamais un match comme un autre. Jovanovic et Mbokani plus Suarez et quelques autres, c’est la meilleure attaque du championnat. Le Standard devra tenir le choc derrière, tout en mettant la pression sur la défense d’Anderlecht, le secteur le moins fort de l’équipe. Dimanche encore, contre Genk, les Mauves ont montré qu’ils commettent beaucoup d’erreurs de placement devant un Proto qui n’est jamais sûr à 100%, et Kouyaté est toujours susceptible d’y aller d’une floche à la relance. Et puis, il faudra voir comment Ariel Jacobs va remplacer un Wasyl suspendu. Sans doute pas par Gillet, mais l’équipe perdra d’office de la percussion offensive tant le Polonais aime monter en ligne par grands froids.

Jouer chez lui est un avantage évident que le Standard doit surexploiter. Il ne peut espérer gagner que s’il place Anderlecht sous une pression d’enfer pendant tout le match. Si cette pression n’est pas assez forte, Anderlecht reculera volontiers pour organiser son nouveau jeu en contres depuis sa défense. Mais ne soyons pas naïfs: même si le Standard ôtait beaucoup d’oxygène à son adversaire, ce dernier sera toujours capable de marquer l’un ou l’autre but. Et ce, même si les Mauves ne sont pas aussi efficaces à l’extérieur que chez eux, le second défaut à leur cuirasse après leurs approximations défensives.

La salut du Standard passera donc par l’efficacité de son attaque recomposée après les problèmes de Tchité, mais très vivace depuis la reprise. Gakpé s’est directement fondu dans son nouvel environnement, Mujangi-Bia est revenu plus fort qu’avant sa blessure, Cyriac saute plus haut et va plus vite que jamais et Batshuayi est la révélation de cet hiver ; sans oublier l’Islandais Bjarnason qui devient de plus en plus saignant à mesure qu’il résorbe son retard physique. Même sans Tchité, le Standard est paré en attaque mais risque de souffrir dans l’entrejeu. Van Damme est toujours out et Vainqueur suspendu, tout comme un Felipe qui pourrait être doublé par Kanu. Heureusement que Ciman rejoue à son meilleur niveau…

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