TROP DANS L’AXE

En embauchant François Sterchele (24 ans) au nez et à la barbe de Strasbourg et de Troyes, le président Jos Verhaegen a souligné ses ambitions. Le Germinal Beerschot vise le top cinq. L’avant, constamment à l’affût, toujours à la limite du hors-jeu, doit emmener l’attaque anversoise.

Quel bilan dressez-vous ?

François Sterchele : Je suis satisfait de mon niveau mais déçu de notre élimination en Coupe, face à Malines, car c’était notre objectif. Nous avons ressenti les effets de ce coup en championnat. Nous n’avons pas toujours assez de force mentale pour revenir à la marque ou dominer le jeu. Perdre des points contre des Carolos réduits à huit, c’est une catastrophe.

Que vous manque-t-il pour rivaliser avec Genk et Anderlecht ?

Nous avons assez de qualités mais nous perdons des points contre des équipes plus faibles, par manque de concentration ou faute d’appliquer les consignes. Comment expliquer autrement un but encaissé à la 94e ? Nous ne savons pas jouer le résultat, contrairement aux grands clubs, qui prennent des points même quand ils jouent mal. L’équipe a subi un remaniement complet mais ce n’est pas une excuse.

La pression accable Marc Brys depuis l’élimination…

Il ne le mérite pas. On lui reproche de jouer défensivement, ce qui n’est pas le cas. Où l’avons-nous fait ? A Anderlecht et à Bruges. C’est normal. Nul n’y attaque. Si nous l’avions fait, on nous aurait traités de naïfs. Nous avons aligné trois avants contre le Standard et perdu 1-3. L’entraîneur est fort tactiquement, il fait de son mieux. Il a augmenté mon volume de jeu, ma puissance. Avec huit à neuf séances par semaine, nous sommes de loin l’équipe qui s’entraîne le mieux en Belgique. Parfois, nous avons les jambes lourdes mais nous en recueillerons les fruits au second tour.

Le jeu n’est-il pas trop axial, avec des techniciens comme Cruz, Losada ou Colman, au détriment des flancs ?

C’est notre point faible. Nous n’avons pas d’extérieurs capables de servir les avants ou d’être eux-mêmes dangereux. Prenez Genk, avec Soetaers et Chatelle ou Anderlecht, avec Goor, Akin ou Mpenza, le Standard, avec Conceição et Rapaic. Nous ne parvenons pas à créer la surprise, nous sommes obligés de nous infiltrer par l’axe. C’est pour ça que j’essaie de me déporter vers les flancs le plus souvent possible.

Quel est votre objectif cette saison ?

Marquer davantage et attirer l’attention du sélectionneur. Conquérir la cinquième place avec mon club.

FRéDéRIC VANHEULE

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