TIM SMOLDERS

A la fin de sa carrière de joueur, Tim Smolders (35 ans) a brièvement été entraîneur adjoint, mais après la relégation du Cercle Bruges la saison dernière, il n’y a pas eu de suite.  » Combiner la fonction de joueur et d’entraîneur adjoint au niveau professionnel est très compliqué « , a-t-il pu constater.  » En concertation avec le reste du staff, je m’occupais des phases arrêtées et des discussions tactiques. J’ai aussi élaboré des entraînements et j’ai visionné de nombreuses vidéos.

A côté de cela, je devais aussi m’entraîner. En outre, en tant qu’entraîneur, un dilemme se posait : devais-je m’inclure, ou pas, dans la sélection ? Je suis parti du principe que je ne me sélectionnerais jamais dans l’équipe au détriment du noyau, mais d’un autre côté : si je joue un bon match mais que je ne suis plus repris ensuite, j’éprouve des remords. Je ne voulais pas, non plus, tirer la tête toute la journée dans le bureau des entraîneurs.  »

Quoi qu’il en soit, Smolders possède le diplôme UEFA A.  » Mais les places sont chères et je regarde vers l’avant : je veux explorer d’autres domaines. La seule chose qui me manque, c’est l’ambiance de groupe. L’esprit d’équipe. L’humour particulier qui règne dans un vestiaire.  »

Terminer une carrière sur une relégation, ce n’est pas vraiment partir en beauté.  » Non, c’est vrai, mais je suis capable de relativiser. J’ai été champion, j’ai disputé des matches européens, j’ai même joué au Camp Nou, et j’ai gagné des coupes. J’ai eu une belle carrière, j’ai tout connu.  »

Après deux années, Smolders avait interrompu ses études d’ingénieur industriel parce qu’elles étaient difficilement conciliables avec une carrière de footballeur au Club Bruges. Par la suite, il a encore joué au RBC Roosendaal, au Sporting Charleroi et à Gand.

 » Je n’ai pas de regrets, mais sans diplôme, il m’est tout de même arrivé de penser : et maintenant, que vais-je faire ?  » Avec son épouse, il a malgré tout décroché un diplôme de promoteur immobilier, en cours de carrière.  » Ma femme est en train d’ouvrir son propre bureau à Maldegem, mais j’ai envie de garder un lien avec le football.  »

Avec la perspective d’une nouvelle carrière dont il a déjà tracé les grandes lignes chez Hudson, par l’intermédiaire d’Ivan De Witte.  » J’ai déjà discuté avec de nombreuses personnes issues du monde sportif « , explique-t-il.  » Des pistes intéressantes ont été explorées, qui devraient bientôt me mener vers un nouvel emploi.  »

De temps en temps, il va jouer au golf avec d’anciens coéquipiers.  » Récemment, j’ai invité Frank Boeckx et Christian Brüls, mais j’ai l’impression qu’ils ont peur, car ils ne m’ont pas répondu.  » Il joue encore au football aussi : à Zwevezele, en 2e Provinciale de Flandre-Occidentale. Cela a nécessité une sérieuse adaptation.

 » Il faut complètement tourner le bouton « , constate-t-il.  » Lorsqu’on s’engage là-dedans, on sait qu’on ne jouera pas sur des billards et qu’on n’affrontera pas des équipes du niveau de celles où l’on a évolué jadis. Je me suis plus souvent énervé en six mois sur les terrains de P2 qu’en 17 ans de carrière professionnelle (il rit). Certains adversaires vous rentrent littéralement dans la chair et chaque décision arbitrale est contestée. Incroyable.

Smolders est originaire de la Campine, mais il habite désormais en Flandre-Orientale, à Maldegem. Il se considère toutefois à moitié Flandrien, après toutes les années passées au Club et au Cercle. Son épouse vient de Flandre-Occidentale et ses deux filles y vont à l’école. Tim a même appris à parler le dialecte local, même s’il a conservé une pointe d’accent campinois.  » Lorsqu’on entend parler aussi souvent le dialecte, on finit par le parler soi-même « , justifie- t-il (il rit).

PAR CHRISTIAN VANDENABEELE

 » Je me suis énervé plus souvent en six mois de P2 qu’en 17 ans de carrière pro.  » – TIM SMOLDERS

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