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« Si c’était mon dernier match, c’était une manière extraordinaire de finir »

Le Britannique Andy Murray, qui dispute son dernier Open d’Australie après avoir annoncé vendredi sa fin de carrière imminente, terrassé par sa hanche droite, a plié dès le premier tour au bout d’un épatant combat (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 6-2) et plus de quatre heures face à l’Espagnol Roberto Bautista (ATP 23), lundi à Melbourne.

Ce match pourrait être le dernier de la carrière de l’ex-N.1 mondial tombé au-delà de la 200e place mondiale. L’Ecossais de 31 ans, triple lauréat en Grand Chelem, nourrit l’espoir de tenir jusqu’à l’été pour participer une dernière fois à Wimbledon. « C’est l’endroit où j’aimerais arrêter de jouer mais je ne suis pas certain d’en être capable », a-t-il déclaré vendredi en conférence de presse.

Face au solide Espagnol, tombeur début 2019 du N.1 mondial Novak Djokovic, Murray a été mené deux sets à zéro et a accusé un break de retard (2-1) dans le troisième avant de prouver qu’à défaut de sa plénitude physique, son fighting spirit est lui intact. Au courage, il a égalisé à deux manches partout mais a fini par s’écrouler dans la cinquième, non sans sauver une balle de match sur son engagement à 5-2.

Impatient de lui rendre hommage, le public de la Melbourne Arena n’a pas attendu la fin de la rencontre et s’est manifesté dès 5 jeux à 1 pour le gratifier d’une émouvante ovation, qui a fait briller les yeux de sa mère Judy en tribunes.

« C’était incroyable, j’ai adoré joué ici au fil des années, si c’était mon dernier match, c’était une manière extraordinaire de finir », a déclaré l’Ecossais la voix gagnée par l’émotion. « J’ai donné tout ce que j’avais, il ne me reste rien. »

Depuis que Murray a achevé 2016 sur le trône du tennis mondial au prix d’efforts considérables, sa hanche droite l’a tourmenté au point qu’il n’a plus été que l’ombre de lui-même. En 2017, il a mis un terme à sa saison après son élimination en quarts de finale de Wimbledon. Opéré en janvier dernier, son absence s’est finalement étirée quasiment à un an, jusqu’à la tournée sur herbe. Mais de nouveau écourtée fin octobre, sa saison 2018 s’est résumée à six tournois.

En remportant trois trophées en Grand Chelem (US Open 2012, Wimbledon 2013 et 2016) et 45 titres au total (dont 15 Masters 1000) en pleine ère des géants Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, Murray a réussi le tour de force de se faire une place au sein du « Big Four ».

A Wimbledon en 2013, il est devenu le premier Britannique vainqueur du tournoi anglais depuis 77 ans. Puis le premier Britannique N.1 mondial trois ans plus tard. Il est aussi le seul joueur double champion olympique (2012 et 2016).

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