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« Serena Williams est la plus grande »

La saison de tennis a débuté avec l’Open d’Australie, le tournoi préféré de la plupart des joueurs et joueuses. C’était aussi le cas de Sabine Appelmans, qui y a pris sa retraite sportive il y 18 ans. Entretien.

Sabine Appelmans à propos…

…des disparités en fonction du ranking : « Quand on est dans le top 100, on est automatiquement qualifié pour le tableau final des tournois du Grand Chelem. On touche donc au moins quatre fois 50.000 dollars par an. Ça permet de payer ses voyages et son coach. Les grands joueurs ont droit à un kiné et à des cordages gratuits. Ceux qui ne sont pas dans le top 100 doivent payer tout cela. Pour me faire masser, je devais faire la file. »

…de David Goffin et Elise Mertens : « Je n’aurais jamais cru que Goffin atteindrait le top 10 car il est petit et frêle dans un monde de plus en plus dur et physique. Mais il s’est adapté et il a vraiment beaucoup de talent. Je trouve qu’il est aussi très fort mentalement. Il est toujours considéré comme outsider dans les grands tournois. Elise a le potentiel d’une joueuse du top 10. Elle peut encore progresser à plusieurs niveau, notamment sur le plan mental, comme Simona Halep l’a fait. »

…de Serena Williams et du tennis féminin : « Chez les femmes, les choses ont trop changé, il n’y a plus de hiérarchie. Mais Serena Williams reste la plus grande. Elle ne continue pas à jouer au tennis parce qu’elle ne sait pas ce qu’elle pourrait faire d’autre, au contraire : elle fait tout ce qu’elle veut et, pour elle, le tennis reste une passion, un jeu. J’admire les soeurs Williams, elles ont cassé des barrières et inspiré d’autres filles. Avant elles, Billie Jean King incitait déjà les autres à ne pas se laisser faire par les hommes. Aujourd’hui, dans tous les tournois du Grand Chelem, les prize money sont équivalents. À mon époque, ce n’était pas le cas. J’ai grandi avec l’idée qu’une femme avait d’autres choses à faire que gagner sa vie. »

…de sa carrière : « J’ai toujours eu pour objectif d’atteindre le top 20 car, en Belgique, je n’avais pas de cadre de référence pour viser plus haut. Personne ne l’avait fait. Je me demande parfois ce qui se serait passé si j’avais voulu être top 10. Ivo Van Aken, qui m’a bien connue, pense que j’ai retiré le maximum de ma carrière. Je n’étais pas hyper-talentueuse et j’ai tout fait pour y arriver. »

Par Geert Foutré

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Sabine Appelmans dans votre Sport/Foot Magazine

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